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Eschyle

Publié le 08/04/2013

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eschyle

Après être sorti victorieux des batailles épiques de Marathon et de Salamine, Eschyle conquiert la gloire littéraire. Eschyle aurait écrit près de quatre-vingt-dix pièces ; seules sept d'entre elles nous sont parvenues. Dans La Naissance de la Tragédie, Nietzsche saluera en Eschyle le plus grand poète tragique de tous les temps.

eschyle

« est le véritable père du genre tragique, même si l'on con­ naît les noms de quelques poètes tragiques antérieurs.

Ses pièces possèdent donc toutes un aspect archaïque assez émouvant.

En outre, Eschyle introduit un certain nombre de nouveautés for­ melles d'une importance capitale.

Alors que la tragédie était à l'origine une ode reli­ gieuse destinée à être chantée par une seule personne, Eschyle bouleverse et enri­ chit la tradition en ajoutant un second acteur.

Il transforme ainsi la cérémonie sacrée en œuvre d'art.

Il dégage la tragédie du choral religieux pour fonder un genre litté­ raire autonome.

La puissanc e du destin E schyle est le témoin de la gloire d'Athènes: il reste persuadé que la violence barbare et primitive ne peut que reculer devant la force uni­ ficatrice et civilisatrice de cette cité.

Athènes, en effet, lui paraît porteuse d'une morale civique et religieuse nouvelle, susceptible de balayer les croyances anciennes et néfastes.

Pour détourner les hommes de la barbarie, Eschyle choisit ses thèmes dans les mythes légendaires les plus sombres : l'histoire des Atrides ou celle de Prométhée .

Au moyen d'un style puissant, servi par une émotion intense, d'un vocabulaire étendu mais simple, de mots sonores qui frappent l'esprjt, d'images hardies et nombreuses, Eschyle veut prouver aux hommes l'existence du destin, force supérieure dont ils sont les NOTES DE L'ÉDITEUR « A vrai dire, la personnalité d'Eschyle est si forte et si homogène qu'on le retrouve tout entier dans chaque partie de son œuvre.

D'emblée, une pièce d'Eschyle, une scène d'Eschyle, un vers ou une image d'Eschyle se reconnaissent à leur force et leur majesté.

» Jacqueline de Romilly, La Tragédie grecque, PUF, 1970.

« Devant la surprenante hardiesse avec laquelle Eschyle pèse le monde olympien aux balances de sa justice, il faut nous l, 2, 4, 5 Explorer · 3 coll.

Viollet Scène de bataille entre Grecs et Perses jouets et à laquelle ils doivent se soumettre.

La fatalité constitue un rempart contre la brutalité des hom­ mes, née de leur volonté de puis­ sance : ces derniers sont faibles ; leur vie est précaire ; leurs institutions ne subsistent et ne se développent que par la volonté des dieux.

L'orgueil et la démesure des hommes rompt l'équilibre naturel et cosmique : sou­ mis aux dieux, au contraire, ils vivent en harmonie avec le ciel.

La piété est gage de stabilité sociale et d'entente mutuelle.

Mais si les hommes se révoltent, cette paix se dissout et les dieux, tôt ou tard, finissent par se venger de leurs offenses.

Dans les pièces d'Eschyle, la situation tragique est exposée par des héros qui la vivent « en direct ».

La vue des cadavres d' Agamemnon et de Cassandre dans L'Orestie est censée remplir le public de terreur devant la sanglante fatalité.

Aucun répit ne vient adoucir 1' écoute de ces plaintes et de ces hymnes lugubres, de ces hommes brisés, de ces dieux impitoyables.

La bataille de Marathon.

Le coursier apportant la nouvelle de la victoire tombe mort, épuisé Théâtre grec de Syracuse, en Sicile, où Eschyle fut appelé auprès de Hiéron souvenir que le Grec méditatif trouvait dans ses mystères le fondement inébranlable et sûr de sa pensée métaphysique, et que toutes ses velléités de scepticisme pouvaient s'assouvir aux dépens des Olympiens.

L'artiste grec, en particulier, éprouvait à l'égard de ces divinités le sentiment d'une parenté obscure( ...

) L'artiste titanesque trouvait en soi l'orgueilleuse présomption de pouvoir créer des hommes, en vertu de sa sagesse supérieure qu'il devait à vrai dire expier par un martyre éternel ; l'âpre orgueil de l'artiste -tel est le contenu et l'âme du poème d'Eschyle ...

»Nietzsche, La Naissance de la Tragédie, Gallimard, 1977.

« L'œuvre d'Eschyle est pleine de la poésie épique et lyrique.

» J.

Dumortier, Les images dans la poésie d'Eschyle, Les Belles-Lettres, 1935.

« A peine la représentation finie, la foule entoura les dix juges qui le matin même avaient été tirés au sort( ...

) on criait : " Eschyle ! Eschyle ! " .

» Marie Delcourt, La Vie d'Euripide, Gallimard, 1930.

ESCHYLEOI. »

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