Devoir de Philosophie

Fiche de lecture : Le Procès de Franz Kafka

Publié le 17/08/2012

Extrait du document

lecture

K. est d’abord très sur de lui, persuadé que cette histoire va être très vite réglée. C’est dans cette optique qu’il se rend à son premier interrogatoire et qu’il prononce un violent réquisitoire contre le système judiciaire et les juges d’instructions.  Mais peu à peu, aidé par les autres personnages, il commence à se sentir coupable ; en particulier son oncle qui s’exclame « Voilà qui est mauvais ! « p.129. à partir de ce moment là il ne cesse de penser à son procès.  K. est dès la première phrase du roman présenté comme une victime « on avait sûrement calomnié Joseph K. «. En effet rien ne lui est reproché. Il déclare encore dans le chapitre VI « j’y pense même probablement trop peu « en évoquant son procès, mais au début du chapitre VII « L’idée de son procès ne le lâchait plus «. Ainsi K. se retrouve rapidement enfermé dans les procédures de la justice.  Il ressent de plus en plus la culpabilité, chaque femme le lui rappelle. Mais il ne comprend toujours pas de quoi on l’accuse. Peut être simplement d’exister : pour rédiger sa requête, ne sachant contre quoi il doit lutter, il pense à « brièvement exposé son existence «. D’ailleurs il semble inutile de s’attacher à la recherche d’une cause : p.164 « il ne devait donc pas arrêter son esprit sur l’idée d’une faute, mais songer uniquement à son propre intérêt «.  Joseph K. est sans cesse prit dans un sentiment de peur, d’incompréhension. Il devient véritablement obsédé par son procès. Au chapitre VIII il en vient à être frustré et jaloux du négociant Block qui dort, certes chez l’avocat, mais dans une sorte de cellule avec une minuscule fenêtre.    L’entêtement de K. finit par devenir pathétique, notamment au chapitre IX, où le client italien ne se donne même pas la peine de venir. Finalement K. n’est même plus un homme puisqu’il meurt « comme un chien « submergé par la honte, dans une violence extrême.

lecture

« Psychanalyse, introspectionL'existenceSolitude, incompréhension, mort : Condition humaine ? Théâtre : p.54, p.247 Lieux -Un espace urbain mal définit : la ville n'a pas de nom, K.

ne peut pas en sortir à cause de son procès alors que son oncle lui avait proposé de fuir à la campagne.

Laseule fois où il quitte la ville, c'est pour mourir.-Un véritable labyrinthe : par exemple, à la p.72 « K.

s'avançait déjà vers l'escalier quand il s'arrêta tout à coup en s'apercevant qu'il y en avait encore trois autres,sans compter un petit passage qui devait mener à une seconde cour »-Des lieux sans fin : comme par exemple, à la p.140 « Mais, de fait, quelque chose commença à se remuer dans le coin.

A la lumière de la bougie que l'oncle levaitmaintenant, on découvrit un monsieur d'un certain age assis près d'une table ».

La chambre de l'avocat s'ouvre vers un Chef de bureau.

Ou encore à la page 144 unlieu de la justice est décrit dans le contre-champ d'un tableau-Des lieux étranges, voire fantastiques : le cabinet de l'avocat est éclairé par la lumière de la lune et orné de « vieux meubles pesants »-Des lieux emplit de contrastes : petit–grand : souvent des pièces sont très hautes mais fort petites : par exemple la salle réservée aux avocats dans les locaux de lajustice p.152, le cabinet de l'avocatClair-obscur, p.143 : l'« obscurité » de la pièce s'oppose à la « dorure éclabouss[ante] » de la robe du juge sur le tableau ; p.139-141 le Chef de bureau est dans « uncoin obscur », dans les ténèbres, comparé à l'avocat, l'oncle et K.

qui sont rassemblés autour d'une bougie.Privé-public : K.

est interrogé directement dans sa chambre.

La salle du tribunal est dans un immeuble de logements et pour y pénétrer il faut passer par l'appartementde l'huissier et sa femme ; La chambre de Titorelli donne sur les bureaux de la justice ; la chambre de l'avocat lui sert de lieu de visite.

Le tribunal va jusqu'en dansles locaux de le banque (dans un débarras) et dans la cathédrale (le pretre-aumonier de la prison). Ces lieux ont tous une valeur symbolique.

K.

est très souvent oppressé, il fait même un malaise dans les greffes.

Il se perd dans ces lieux sous forme de labyrinthe quiressemblent plus à un espace carcéral qu'à un endroit où l'on rend la justice (aspect vétuste, la porte se referme juste après que K.

est pénétré dans la salle dutribunal).K.

n'est jamais libre, il a beau aller à l'autre bout de la ville chercher conseil chez le peintre Titorelli, il se retrouve quand même dans les locaux de la justice.Ces lieux sont profondément angoissant avec ce jeu d'ombre et de lumière, cette ubiquité de la justice, la sensation d'enferment permanente et la claustrophobie de K.La cathédrale représente l'apogée de la souffrance de K.

et bénéficie d'une mise en scène particulière : il pleut, K.

est très mal à l'aise, la place étroite devant l'édificeest composée de maison dont tous «les « rideaux sont baissés », il est angoissé de la venue du client italien.

Puis quand il rentre il découvre un immense lieu « à lalimite de ce que l'homme peut supporter » ; il fait très sombre, elle est éclairée par « un grand triangle de flammes de cierges » brille sur l'autel, des sacristainsdéambulent silencieusement, il se sent regardé « comme il m'épie ! »,…on a l'impression qu'une justice divine va s'y jouer. Temporalité -Le Procès suit un déroulement chronologique :Il est ponctué d'indices temporels nombreux, situé souvent en début de chapitres :Par exemple : chap.

I « un matin », « c'était le jour de son trentième anniversaire »chap.

VI « un matin d'hiver »Mais ils expriment des durées plutôt imprécises « quelques jours plus tard » chap.

VOn peut constater la présence d'ellipses narratives « le dimanche suivant » chap.

III, de sommaires « les jours suivants il fut impossible à K.

d'échanger le moindremot avec Mlle Burstner » chap.

II.Enfin le récit semble se dérouler sur un an puisque le récit commence le jour de son trentième anniversaire et s'achève la veille de son trente et unième anniversaire. -Mais la gestion du temps semble pourtant aléatoire :On observe des confusions qui ne respecte pas la limite annuelle : le chapitre VII commence par « un matin d'hiver » mais plus tard, p.171, K.

s'exclame « Vilainautomne !»En effet Le Procès est délimité par un début et une fin mais dans cette année les choses se succèdent à un rythme qui dépasse toute logique, en particulier celle de K.Par exemple, au chapitre 3 K.

déclare « j'ai été arrêté il y a environ dix jours » ; K.

est déjà perdu.K.

est un personnage qui n'a ni passé ni avenir, on connaît simplement l'existence de son oncle Albert et de sa cousine.

Il ne se projette jamais dans l'avenir alors qu'ilsemble pourtant être préoccupé par sa carrière au regard de sa rivalité avec le directeur adjoint et de son dévouement à sa banque , introduit par un sommaire : « A laveille d'un dur voyage de deux jours.

?..

C'était en revenant, fou de névralgies, qu'il avait appris qu'on le destinait à escorter le gros client italien »De plus on ne peut inscrire Le Procès dans aucune époque : on ne peut le situer dans une histoire.

Aucun indice nous est offert, les lieux de la justice, l'atelier dupeintre, chez l'avocat,… sont véritablement intemporels.Dans cet espace hors du temps K.

semble bloqué dans un cycle infernal où rien ne se termine (à commencer par son procès), un mauvais rêve trop angoissant, voireun cauchemar puisque la seule issue est la mort. Schéma narratif Elément perturbateur : K.

est arrêté le jour de ses trente ansSituation d'énonciation : Les inspecteurs exposent la situation à Joseph K.Péripéties : -Il se fâche avec Mme Grubach, attend le retour de Mme Burstner qu'il finit par embrasser-Il rencontre Mlle Montag, nouvelle locatrice, qui l'informe que Mlle Burstner ne veut pas le voir.-Le dimanche suivant K.

est convoqué à un interrogatoire.

Après avoir mit une heure à chercher la salle d'instruction, il pénètre dans une salle bondée.

Il prononce unréquisitoire contre le tribunal et le juge d'instruction, puis, interrompu, finit par s'en aller.-Le dimanche suivant il se rend au tribunal sans convocation et discute avec la femme de l'huissier-L' étudiant Berthold l'enlève.

K.

sympathise avec l'huissier qui l'emmène vers ses bureaux-K.

est prit d'un malaise et se fait raccompagner à la sortie-K.

découvre, dans un débarras à la banque, ses inspecteurs entrain de se faire battre par un bourreau.-L'oncle Karl se présente à la banque et emmène K.

chez un de ses amis avocat, Mr Huld.-Leni, infirmière de l'avocat, les accueille puis K.

et son oncle se rende dans la chambre de Mr Huld.

Il leur présente un Chef de bureau qui était resté caché dans uncoin de la chambre.

K.

va rejoindre Leni qu'il finit par embrasser.-K.

se remémore le discours de l'avocat sur le système de la justice et finalement décide de se séparer de lui. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles