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Fiche de lecture: Somme Théologique de Saint-Thomas d'Aquin ?

Publié le 01/12/2009

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Né dans une famille noble près d'Aquin, dans le sud de l'Italie, Thomas d'Aquin (1225-1274) entra à vingt ans dans l'ordre dominicain des Frères prêcheurs. Envoyé à Paris pour étudier la théologie, il eut pour maître Albert le Grand, qu'il suivit à Cologne. Devenu lui-même professeur, il enseigna à Paris, à Rome et à Naples notamment, atteignant une immense renommée. Il mourut en se rendant au concile de Lyon, où il avait été invité par Grégoire X. Thomas d'Aquin fut canonisé en 1323 et proclamé docteur de l'Église en 1567. « Il n'a jamais compris un chapitre de l'Évangile ou d'Aristote. « (Luther, Propos de Table, 1566.)

En repensant la religion chrétienne à la lumière d'Aristote, Thomas d'Aquin donna naissance à une sorte de rationalisme religieux, exposé dans la Somme théologique.

 

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« 104 1 Saint THOMAS o'AQUIN C crtaines œuvres de Thomas d'Aquin sont directement philosophiques (comme /'Être et l'essence) ou apparemment plus accessibles (comme la Somme contre les Gentils) que ne l'est la Somme théologique (Le Cetf, 1994 ).

Présenter celle-ci, c'est ten­ ter de faire entrer le lecteur dans le mode de pensée de Thomas, tant du point de vue de /' artirnlation des savoirs qu'en ce qui concerne la méthode scolastique.

Le prologue de la Somme théologique (1266 et J 274) la caractérise comme un ouvrage pour débutants.

Non qu'elle soit d'accès facile, car l' œuvre est monumentale (quatre gros volumes dans !'édition récente du Cerf), ni que son contenu soit simplifié; mais parce qu'elle évite« la multiplication des questions inutiles », les répétitions ou les propos de circonstance, pour présenter son contenu « selon l'ordre même de la discipline »qu'est la« doctrine sacrée ».

Le plan de la Somme réalise ce projet : une introduction traite de la théologie comme science (au sens de l'époque : savoir raisonné et organisé), et la première partie s'attache à!' objet de ce savoir, Dieu lui-même, sujet et objet de la théologie, présenté en trois sections : le Dieu unique, la Trinité, Dieu créateur.

La deuxième partie est d'abord consacrée à !'homme, en tant qu'image de Dieu, principe de ses propres œuvres (il est donc un être moral).

Après une ouverture sur la béatitude comme fin ultime del' homme sont examinés les actes humains, la loi et la grâce.

Puis!' auteur passe en revue les vertus et les charismes.

Ensuite seulement sont abordés le contenu christologique de la foi et les sacrements, qui forment la troisième partie -c'est-à-dire les événements du salut, qui sui­ vent ainsi l'exposé portant sur l'essence des acteurs du salut, Dieu et!' homme.

Nous présenterons ici la prima pars, centrée sur Dieu, ainsi que la première moitié de la deuxième partie dite prima secundre (ou la Ure), consacrée aux actes humains.

1.

A.

cc la sacra doctrina ,, t La doctrine sacrée recouvre tout ce qui est enseignement chrétien.

Elle correspond au concept aristotélicien de« science», c'est-à-dire qu'elle est capable de faire progresser la connaissance que nous avons de Dieu en mettant en relation les diverses affirmations de la foi chrétienne, et en dégageant celles qui sont causes explicatives des autres.

t Ce savoir n'est science qu'en restant subordonné à la connaissance reçue de Dieu par la foi (sinon, il se dénaturerait lui-même et perdrait sa règle interne).

C'est la « subalternation » de la théologie par rapport à la foi.

t C'est donc du point de vue de Dieu que tout y est considéré: il s'agit de Dieu même, ou des choses selon qu'elles ont rapport à Dieu comme leur principe ou comme leur fin.

Dieu est vraiment le sujet (et pas seulement l'objet) de la science théologique.. »

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