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LA GRANDE RÉSERVE de Friedrich

Publié le 04/08/2012

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Comme dans une photographie prise au grand angle, l'espace du tableau se dilate et procure un sentiment d'infini. Dans ce paysage très simple, on perçoit l'arrondi de la Terre comme lorsqu'on contemple la ligne d'horizon sur la mer. Ici, les nuages eux-mêmes suivent la courbe de l'horizon, tout comme la taille décroissante des arbres qui se profilent sur ...

« LA GRANDE RÉSERVE Vers 1832 Peintre allemand Analyse • Comme dans une photograph ie prise au grand angle, l'espace du tableau se dilate et pro­ cure un sen tim ent d'infini.

Dans ce paysage très s im ple, on perçoi t l ' arrondi de la Terre comme lorsqu 'on conte mp le la ligne d'ho rizon sur la mer.

Ici, les nuages eux -mêmes suivent la courbe de l'ho rizo n, tout comme la taille déc roi ssa nte des arbres qui se profile nt sur le bleu intense du ciel.

Le paysage dése rt , le ciel bleu azur et l'ora n gé des nuages suggè re n t un lever de soleil, unè a ube p lu tôt qu' u n crép uscule.

Il est vrai que la plupa rt d es t a b leaux d e l'a rtiste donnent le sentiment de vivre une aurore nordique.

Les arbres eux aussi p er mette nt d'identifier u n p aysage sep tent rio nal, mais c'est surtout l'air limp id e, é tonnamm en t t ransp are nt, qui exp rim e cette qualité de lumière cara ctéris tiq u e des paysages du No rd .

« L'air qu'il traduit de main de maître occupe la plus gra nde part de ses tab leaux, bien plus de la moit ié de l'espace >> écrit à propos de l'artiste une journa­ liste de son épo qu e.

Son épo use, quant à elle, confiait à une vis iteuse que « les jours où il peint l'air, on ne p eut lui adresser la parole ».

C'est en effet dans l'ai r plus que dans tout autre élément du paysage que Frie dric h avait le sentiment de XIxe siècle Romantisme Huile sur toile 73,5 x 102,5 cm s'ap proc her de Dieu, qui est en réalité le sujet principal de ses œuvres.

Ainsi, si le paysage est la révéla tion du divin, l'homm e ne peut q ue le contemp ler comme le font les fig u re s des ta b leaux de F ri edric h qui nous tournent presque toujou r s le dos.

Comme la voile du bateau qui vogue sur le fleuve de La Grande Rése rve, l'ho mme est minu sc ule s'il se c omp are à l'U nive rs qui l'e n toure.

L'œuvre C En 1832le S iichsische r Kun stverei n de Dresde acquiert l'œuvre directe me nt de l'artiste et en fait fai re une gravure par Ph ilipp Veith pour une chroni­ que illustrée qu'il rédige à l' ép oq ue.

La même année, le tabl ea u est tiré au sort et attribué au ministre de Saxe, GA.E.

von Nostiz und Jiincken ­ dorf.

La Gemii ldega lerie de Dresde l'acquit de ses desce n dants en 1909.

La toile -qui date de 1832 ou peu avant- repré­ sente la grande réserve d' O stra, située au nord - ouest de Dresde, au confl uent de l'Elbe et du Weisse ritz.

Le mysticisme des paysages de Friedrich + Ces propos écrits par une des co~Wptporài • désordonnées ( ...

).

Mais un individu, poussé nes de l'artiste caractérisent très justement les par son génie, abandonne cette voie et s'ache- paysages de Caspar Friedrich: «Et maintenant, mine sur un chemin neuf ( ...

) je crois que l'on mon ami, je voudrais vous conduire chez le paysa- peut soutenir son entreprise et attendre de voir giste Friedrich.

Vous savez combien ses travaux s'il n'est pas visionnai re( ...

).

Les travaux de Frie- sont controversés, comme un phénomène neuf drich se distinguent largement de ceux des autres dans le domaine artistique.

Je reconnais qu'il faut paysagistes par le choix des sujets( ...

).

Ses paysa- des règles déterminées ( ...

) parce que sans elles ges ont une religiosi té mélancolique et mysté- tout sombrerait dans un jeu de tentatives rieuse.

Ils bouleverse n t l'âme plus que l'œil».

D u même peintre: PICTO 619 à 625 Photo Sachsische Landesbibliot hek Deutscher Abteilung.

© Nardini Edrtore, 1994.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française.

1994.

29-23. »

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