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Hamas

Publié le 04/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Hamas, (Mouvement de la résistance islamique, acronyme de Harakat al-muqawama al-islamiya signifiant en arabe « ferveur «), mouvement islamique palestinien fondé à Gaza en 1987 qui prône l’élimination de l’État d’Israël par la lutte armée en vue de la libération de la Palestine et de l’établissement d’un État islamique palestinien.

2   DE L’ACTION SOCIALE…

C’est au début des années 1970, au lendemain de la guerre des Six-Jours (1967) et de l’occupation de la bande de Gaza et de la Cisjordanie par Israël, que la confrérie des Frères musulmans, d’origine égyptienne et présente en Palestine depuis les années 1930, développe dans les territoires occupés une association islamique de bienfaisance. Sous la direction du cheikh Ahmed Yassine, et avec l’appui financier de l’Arabie saoudite notamment, l’association met en place à Gaza un vaste réseau d’institutions sociales et caritatives (dispensaires, orphelinats, écoles, université). Ce mouvement, alors opposé à la lutte armée contre l’occupant, bénéficie de la clémence des autorités israéliennes, qui le jugent moins extrémiste que d’autres organisations islamistes radicales, telles que le Djihad islamique, et capable d’affaiblir le leadership politique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

3   … À LA LUTTE ARMÉE

Le mouvement opère un tournant dans ses objectifs et ses stratégies en 1987. Peu après le déclenchement de la première Intifada (décembre 1987), Ahmed Yassine et Abdelaziz Rantissi créent le Hamas afin d’intégrer leur mouvement à la révolte populaire palestinienne qui se propage dans les territoires occupés ; celui-ci en devient l’un des éléments les plus extrêmes. Prônant la guerre sainte (le djihad) pour mettre fin à l’occupation de la Palestine, il se montre un adversaire acharné à la politique de dialogue de Yasser Arafat et aux négociations menées par Israël et l’OLP pour la recherche d’une solution politique au conflit israélo-palestinien. Marginalisé à la suite de la signature des accords d’Oslo, en 1993, il se radicalise et s’emploie à faire échouer le processus de paix par l’intermédiaire de sa branche militaire, les brigades Ezzedine al-Qassam, et de ses campagnes d’attentats-suicide anti-israéliens.

4   UN RÔLE CLÉ DANS LA SPIRALE DE LA VIOLENCE

Fort de ses structures décentralisées, de ses réseaux et de ses moyens financiers, qui lui permettent d’exercer un rôle social de premier plan dans les Territoires palestiniens — présence active dans les universités et les organisations professionnelles, associations caritatives œuvrant dans l’éducation, la santé, l’enseignement coranique —, le Hamas gagne en popularité auprès des habitants, au détriment du Fatah de Yasser Arafat, qui incarne l’impossibilité de l’Autorité palestinienne à obtenir la libération des territoires. Alors que le processus de paix sombre dans la spirale de la violence après le déclenchement de la seconde Intifada, en septembre 2000, le mouvement islamiste s’impose pour une partie de la population comme l’ultime recours face à l’occupation israélienne.

Tandis que les parties impliquées dans le conflit israélo-palestinien s’engagent dans une relance du processus de paix au printemps 2002, le Hamas revendique de nombreux et sanglants attentats-suicide. Il est classé comme organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne. Subissant les représailles de l’armée israélienne sous la forme d’assassinats ciblés, il perd nombre de ses cadres dont son leader historique, le cheikh Yassine, lors d’un raid aérien israélien en mars 2004. Cette élimination planifiée suscite une réprobation internationale et des appels à la vengeance du mouvement islamiste. Moins d’un mois plus tard, l’armée israélienne élimine le successeur du cheikh Yassine, Abdel Aziz Al-Rantissi.

5   LA CONQUÊTE RAPIDE DU POUVOIR

Lors des scrutins municipaux de 2004-2005, le mouvement islamique acquiert le contrôle de plusieurs mairies de la bande de Gaza et de Cisjordanie et est en mesure de répondre au défi de la gestion des affaires quotidiennes. Cette tendance se confirme lors des élections législatives de janvier 2006. Après une campagne axée sur la lutte contre la corruption et l’amélioration de la vie quotidienne, le Hamas obtient la majorité absolue au Conseil législatif palestinien (74 sièges contre 45 pour le Fatah). Plusieurs facteurs sont mis en avant pour expliquer ce succès aussi rapide que surprenant. Outre les éliminations de ses responsables, qui ont contribué à accroître la popularité du Hamas auprès des Palestiniens, le retrait israélien de la bande de Gaza, en 2005, est perçu par une majorité d’entre eux comme le fruit de la résistance armée à l’occupation. Enfin, le Hamas bénéficie de la désaffection de l’électorat palestinien à l’égard du Fatah, affaibli par ses divisions et les soupçons de corruption et de clientélisme. L’accession au pouvoir du Hamas s’accompagne d’une volonté de modération politique de la part de ses principaux dirigeants, Ismaïl Haniyeh (qui devient Premier ministre en février 2006) et Khaled Mechaal. Alors que les Territoires palestiniens connaissent une profonde crise économique causée par l’arrêt de l’aide internationale consécutive à la victoire électorale du Hamas, les tentatives de formation d’un gouvernement d’union nationale échouent, provoquant des affrontements meurtriers entre les combattants du Hamas et les forces de sécurité du Fatah dès le mois de décembre 2006. En dépit de la signature d’un accord de principe entre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal en février 2007, les affrontements interpalestiniens reprennent violemment au mois de mai suivant. Le 14 juin, le Premier ministre Ismaïl Haniyeh est limogé, tandis que le Hamas prend le contrôle de la totalité de la bande de Gaza.

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