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Ibsen, Henrik

Publié le 23/04/2012

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ibsen

Poète et dramaturge norvégien né à Skien, mort à Oslo (1828-1906). Apprenti pharmacien (1844-1850) à Grimstad, diplômé à Oslo en 1850. En 1851, il signe sa première oeuvre. Directeur de théâtre à Bergen et à Oslo (1857-1862). En 1864, Ibsen quitta la Norvège avec une bourse de voyage et vécut presque tout le temps à l'étranger, en Italie et en Allemagne, jusqu'en 1891. Ibsen publia 22 pièces de 1850 à 1899 et fut pensionné à partir de 1866. Presque toutes ses premières pièces eurent pour thème l'épopée des sagas de l'histoire norvégienne, Ibsen étant influencé par le romantisme national. Son premier grand succès vint de ses drames poétiques Brand et Peer Gynt. Ses dernières pièces sont des drames modernes en prose, les toutes dernières sont influencées par un certain symbolisme et empreintes de mysticisme. Ibsen lança la mode des pièces de théâtre rétrospectives et connut la gloire internationale dès 1870. Adepte de la désaliénation du caractère, il insista toujours sur l'importance de la personnalité et sur la non-connaissance des conditions sociales qui freinent le développement de l'individu. Sa pièce, Maison de Poupée, qui n'était pas une pièce féministe, fut citée dans plusieurs pays comme favorable au féminisme.

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« IBSEN 1828-1906 LA lumière impitoyable qu'Ibsen a projetée dans la mauvaise conscience des hommes brille encore d'un éclat que le temps n'a pas atténué.

Il est le seul auteur de sa génération (la généra­ tion d'Octave Feuillet, d'Emile Augier, de Victorien Sardou, d'Edouard Pailleron, de Dumas fils) qui puisse encore aujourd'hui bouleverser un public non seulement par la justesse et la violence de ses idées mais aussi par l'originalité de son dialogue.

Cependant les œuvres d'Ibsen ne rencon­ trèrent tout d'abord qu'un public hostile, dans son pays où elles firent scandale et dans le nôtre où elles furent mal comprises.

Il y eut, il est vrai, à la fin du siècle dernier, une méprise sur le caractère des pièces d'Ibsen, méprise que Lugné-Poe, qui fut, après Antoine, le premier à oser les faire représenter sur une scène française, reconnut lui-même plus tard : l'époque, du moins pour l'avant-garde, était au théâtre symboliste (on psalmodiait du Maeterlinck à travers des rideaux de tulle) et l'on vit surtout dans le théâtre d'Ibsen un renfort norvégien de poésie sym­ boliste que ses interprètes s'ingénièrent à accentuer au détriment du réalisme, élément capital de ses œuvres.

Mais il n'était pas toujours facile de saisir la pensée d'Ibsen, nourrie d'une philo­ sophie alors totalement étrangère à la nôtre (celle de Kierkegaard en particulier), pas plus qu'il n'était facile, même pour ses intimes, de pénétrer son austère visage, ce visage de magistrat dessiné par Daumier dont le vieil auteur norvégien, dans les dernières années de sa vie, lorsqu'il recevait sa petite cour au café du Grand Hôtel de Kristiania, soignait la célèbre barbe avec une coquetterie évidente (un petit miroir était fixé au fond de son chapeau haut de forme).

Henrik Ibsen naît en 1828, à Skien, petit port marchand et l'un des centres du piétisme norvégien.

Son père, négociant aisé, est ruiné en 1835.

C'est, pour le petit Henrik, l'apprentis­ sage de la vie difficile.

Sa grande passion est une boîte de couleurs.

Il rêve de devenir peintre.

Mais son père le place, en 1844, comme apprenti chez un pharmacien de Grimstad.

Henrik y voit la possibilité pour lui de devenir médecin.

Il se plonge dans des études qui n'égayent guère sa solitude.

Grimstad est un très petit bourg.

Il s'ennuie.

Il fait un enfant à la bonne du pharma­ cien et reconnaît ce fils qui deviendra forgeron.

Ibsen commence à composer de petits poèmes satiriques et se passionne pour l'événement qui agite l'Europe : la révolution de 1848.

Les idées d'Ibsen sont alors d'extrême-gauche : il est républicain.

Il écrit sa première pièce, Catilina, que les théâtres lui refusent.

En 1850, il quitte Grimstad pour Kristiania.

Il y fonde, avec Botten­ Hansen, l'hebdomadaire Andhrimner.

Il sait désormais qu'il sera écrivain, mais sa pauvreté est grande.

(Il sort aux heures des repas pour faire croire à sa logeuse qu'il va les prendre au dehors.) Ibsen se prononce en faveur du mouvement ouvrier que Marcus Thrane dirige en Norvège, mouvement réprouvé par le Storting et réprimé par le gouvernement.

Il est écœuré de la réaction de son pays, mais son travail d'écrivain lui importe trop pour qu'il s'en laisse détourner par l'action politique.

En 1851, Ole Bull, le directeur du théâtre de Bergen, l'engage pour des fonctions assez imprécises mais qui mettent fin à sa pauvreté.

Il écrit une pièce après l'autre, s'attachant surtout à des sujets historiques, drames maladroitement ténébreux et parfois inspirés de la Volsungasaga, le Niebelungenlied nordique.

En 1857, il devient codirecteur du théâtre de Kristiania où il travaille avec Bjornson à la fondation d'un art dramatique national.

La même année, il épouse Photo Nyblin.

Collection Sirot, Paris.. »

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