Devoir de Philosophie

Les intrigants époux Concini

Publié le 07/04/2013

Extrait du document

concini

Il était difficile de condamner à mort une femme pour simple complicité. Il était tout aussi difficile de condamner une amie intime de la reine sans un chef d'accusation irréfutable. Or, la sorcellerie était un délit majeur, entraînant systématiquement la peine capitale. Aussi les enquêteurs se sont-ils empressés de prouver que la Galigaï était bien une sorcière. Leonora fut Interrogée mais jamais torturée. Des dizaines de témoins furent convoqués.

concini

« ë j ..

_,; ...

0 ·~ ] • · ..wrc.iliJ a.

\ ~•I - UN CURIEUX PROCÈS Il était difficile de condamner à mort une fem­ me pour simple complicité.

Il était tout aussi difficile de condamner une amie intime de la reine sans un chef d'accusation irréfutable.

Or, la sorcellerie était un délit majeur, entraînant systématiquement la peine capitale.

Aussi les enquêteurs se sont-ils empressés de prouver que la Galigaï était bien une sorcière.

Leonora fut Interrogée mais jamais torturée.

Des dizaines de témoins furent convoqués.

Des médecins, des amis, des serviteurs et autres exorciseurs qui n'apportèrent pas la moindre piste sensible.

C'est en fait son influence si grande sur Marie qui fut retenue comme l'émanation perverse d'un don, d'un pouvoir occulte venant du diable.

Bien que rien ne fut prouvé avec clarté, ce procès étant avant tout politique, l'issue ne pouvait être mise en doute.

La Galigaï fut condamnée à la décapitation et au bûcher.

'< faubourg Saint-Germain, consi­ déré comme l'endroit le plus en vue de Paris.

En 1608, il ob­ tient la charge de premier écuyer de la reine.

La seconde manifestation du destin prend des traits ma­ cabres.

En mai 1610, Henri IV est assassiné par Ravaillac.

Ma­ rie de Médicis devient régente du royaume en attendant que le dauphin, le jeune Louis XIII, soit en âge de prendre le pou­ voir .

Leonora devient vite une personne incontournable et son influence sur la reine est immense .

Quant à son mari, son ascension est foudroyante .

Il éclipse celui qui fut l'ami et premier ministre d'Henri IV, le duc de Sully .

Il devient conseiller d'État aux finances et entre ainsi au Conseil restreint du roi.

Un peu plus tard, il ra­ chète le marquisat d' Ancre.

Fa­ vori de la reine qui souhaite de plus en plus associer les Ita­ liens aux affaires du royaume, il est nommé lieutenant général du roi en Picardie, avant d'ob­ tenir le titre suprême de maré­ chal de France .

Concini devient en réalité le premier ministre de la France, en 1611.

Tout pas­ se entre ses mains.

Il fait et dé­ fait, donne son avis sur tout et influence la reine qui ne peut que se louer de son zèle.

La prise de pouvoir des Conci­ ni et leur immense fortune ne plaisent pas à tout le monde.

Certains princes du sang s'esti­ ment écartés du pouvoir et commencent à gronder.

Les Condé, Guise, Nevers, Sois­ sons et Tour d'Auvergne sou­ haitent écarter ce parvenu ita­ lien.

Mais Concini est rusé.

Il réussit à amener les Guise dans le camp de la reine tout en gardant à distance les autres .

li arrive même à enrayer un début de fronde.

En 1614, le dauphin, Louis XIII, est procla­ mé majeur .

Et le tout jeune roi n'aime pas beaucoup ces intri­ gartls époux Concini,..

_'/ y - Une sorcière ! Le jeune roi est influencé par Albert de Luynes, maître de la volerie royale, et son camarade de jeux et de plaisirs.

Or Luynes, comme Louis XIII, dé­ teste l'arrogance de Concini.

Avec la bénédiction de son jeu­ ne souverain, il met au point un complçt ;d .E$iné à éliminer dé­ finitiveme6t "l'étranger" .

La mission est confiée au marquis de Vitry, le capitaine des gardes .

Le 24 avril 1617 , au ma­ tin, Concini se rend au Louvre, comme à son habitude.

Arrivé sur le pont dormant qui relie la poterne du pont-levis à l'en- - trée principale, il se retrouve face à Vitry et ses gardes qui ti­ rent cinq coups de feu à bout portant.

Concini s'effondre sans un mot.

Son·. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles