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Les invasions barbares

Publié le 25/05/2013

Extrait du document

• Peu à peu, dans les régions proches du limes (frontière de l'Empire : levée de terre de 2 à 5 m, fortifiée et pourvue de garnisons permanentes), les paysans indépendants rejoignent les domaines des grands propriétaires, qui se sont fortifiés pour se protéger contre les premières tentatives d'invasion.

• La monnaie d'or recule au profit des échanges en nature.

• Cette situation est aggravée par la grave crise démographique qui touche l'Empire. l'armée impériale enrôle de plus en plus de guerriers barbares dans ses rangs.

• Le temps est au repliement...

« lA PRISE DE ROME • A la mort de Théodoric, le Wisigoth ~ · Alaric (roi de 395 à 410), après s'être fa it verser un lourd tribut pour épargner Constantinople, .., passe en Grèce, ravage Corinthe et le Péloponnèse.

• En 401, il atteint l'Adriatique et s'empare du port d'Aquilée, en Vénétie.

Puis i se dirige vers le sud pour conquérir Rome .

Repoussé une fois, il réàdive en 408.

Fortifiée, la cité résiste, mais se voit contrainte d'acheter le départ des Barbares en leur cédant les statues d'or et d'argent des temples païens.

Le repli barbare n'est que de courte durée : A laric marche de nouveau sur la ville en aoOt 410, et y pénètre le 24.

Le p/Hflfe dure trois jours, seules les églises sont épargnées, les hommes d'Alaric étant chrétiens.

• Les Wisigoths cherchent ensuite à gagner la Sicile, pour , sans doute, passer en Afrique, mais la mort de leur chef stoppe leur progression.

• Le retentissement du sac de Rome est immense : la ville était restée inviolée depuis 390 av.

J.-C.

Le désastre frappe les imaginations : l'évêq u e d 'Hippone, Sllillt Aogustln, a rédigé Io Cité de Dieu sous le coup de cet événement qui marque la fin du monde antique .

LA GllAllDE INVASION DE 4N • Quatre ans auparavant, la poussée pennanente des Huns avait atteint la Gennanie occidentale.

• Les Francs, les Vandales, les Suèves et les Alains franchissent le Rhin et pénètrent en Gaule.

Les villes de Mayence et Trèves sont détruites et les Gennains atteignent Reims.

• Une partie descend vers la Loire, ravage Tours et Orléans, puis Bordeaux avant de passer en Espagne, vers 409.

Cette première vague ouvre la voie à d'autres peuples : après eux, les Burgondes s'installent entre Wonns et Spire, et les Alamans en Alsace.

5 · En Espagne, •I' , lesV...t./es s'installent au nord -ils donneront ensuite leur nom à l'Andalousie- , ,les Suèves à l'ouest, et les Alains sur les plateaux du centre de la péninsule Ibérique.

• Conscients de leur faiblesse militaire, les empereurs ne tentent pas cle chasser les Barbares .

Ils cherchent au contraire à les incorporer dans l'Empire.

Ils leur confèrent le statut de «fédéré» et peuvent ainsi considérer qu'ils règnent encore sur la Gaule et l'Espagne .

LA DISLOCATION DE L'EMPIRE ROMAIN D'OCCIDENT (407-476) LA PEm DE L'lll DE llETAGNE (407) • En 376, les Pictes, habitants des terres basses d'Écosse, franchissent le ••r 4'lltltlriu, une fortification de 120 km et de 4 m de haut édifiée en 122 pour protèger les possessions romaines d'Angleterre .

• A la même époque, les Scots quittent 11rlande et débarquent en Cornouailles.

L 1te est définitivement abandonnée par les Romains en 407, la troupe étant réquisitionnée pour défendre le continent • Après le départ des Romains, les Germains débarquent : les Angles, les Jutes et les Saxons affrontent les Pictes et les Scots, et les Bretons traversent la Manche pour s'installer en Armorique.

L' AUTONOMISATION DE l.'EsPAGNE n DE I.' AFlllQUE DU NOID • En 428, les Suèves et les Vandales rompent les traités qui faisaient d'eux des «fédérés• et s'emparent de Séville, Carthagène et des nes Baléares.

Genséric, roi vandale (428-477), embarque 80 000 des siens et traverse le détroit de Gibraltar.

De là, il gagne (arthage -qu'il met à sac en 439 - et profitant de l'assassinat de Valentinien Ill (455), débarque en Italie et assiège Rome, qui cède le 2 juin.

• Maitre de la Méditerranée occidentale, Genséric lance des expéditions contre la Sicile, la Corse et les côtes espagnoles.

À sa mort ses successeurs se révèlent incapables de maintenir ses conquêtes, et l'Afrique est reprise par les années de Justinien I" (empere u r d'Orient de 527 à 565), dans le cadre d'une •• ~campagne __.._ __ menée depuis Constantinople en 533.

Une reconquête de courte durée : au VII' siècle, la progression arabe menace carthage, qui est conquise en 695.

LES HUNS ATlllGNENT {OCCIDENT •Après avoir refoulé vers l'ouest les Ostrogoths et les Wisigoths, les Huns atteignent la plaine du Danube (Hongrie actuelle) vers 405, où ils installent leur capitale .

Guerriers nomades, ils accumulent le produit de leurs raids .

Leur chef Attilll (v.

395- 453) cherche tout d'abord à s'emparer cle l'Empire romain d'Orient : après avoir pris Belgrade et Nis (441), il se fait ---------' verser, en 443, 6 000 livres d'or pour épargner Constantinople .

En 450, il renonce à l'Empire romain d'Orient pour se tourner vers l'ouest, la Gaule et l'Italie.

LA 1UlsrANCE D' Amus : LE SAUVETAGE DE LA CiAuLE (425-451) • Durant la minorité cle Valentinien Ill (empereur de 425 à 455), le général romain Aetius (v.

39Q-454) tente de freiner l'avancée barbare.

• Il concentre ses efforts sur la Gaule : au sud, il repousse les Wisigoths et les contient en Aquitaine.

Au nord, il fixe les Francs autour de cambrai et déplace les Burgondes, menacés par les Huns, dans la région située entre Genève et Grenoble .

Il installe les Alains autour d'Orléans .

•Après la chute du gouvernement impérial à Rome, la rupture entre l'Orient et l'Occident s'aggrave et aboutit au premier schisme chrétien, en 484 : en Occident le pouvoir passe à l'Église et à son chef, le pape, tandis qu'en Orient il reste entre les mains de l'empereur et du patriarche de Constantinople.

W DllNlillS INVASIONS En 476, la grancleur de l'Empire romain n'est, depuis plus d'un siècle, qu'un vieux souvenir.

La déposition du dernier empereur ne revêt qu'un caractère symbolique.

Elle ne met pas fin aux migrations cles peuples d'Europe de l'Est LES flAllCS EN CÏAULE • En 481, date cle l'avènement de Oovis, la Gaule est partagée au nord entre les royaumes francs, alamans et burgondes, et.

au sud de la Loire, entre les provinces wisigothiques et le reste cle l'Empire romain.

• L'expansion du royaume franc sous l'impulsion de Clovis remodèle une dernière fois la répartition des peuples dans la région entre Rhin et Loire.

U BILAN DIS INVASIONS • Les invasions barbares marquent la fin de !'Antiquité et ouvrent une nouvelle période de l'histoire de l'Occident : le Moyen Âge.

• Bles font éclater le vaste Empire LES C>mloGcmls EN ITlwE romain en de nombreuses entités L'INVASION DE LA CiAuLE • Envoyés à Rome pour déposer territoriales aux contours fluctuants.

•Attila détruit Metz (début 451), Aii-- Odoacre, • De nouvelles règles et un nouveau Reims, Troyes, évite Paris- à la suite les Ostrogoths droit remplacent le droit romain.

de l'intercession de sainte Geneviève, de 1WHoric • Seule l'Église maintient une certaine suivant la lègende -et rencontre ·atteignent la continuité, en particulier l'usage l'année romaine à Orléans.

Celle-ci vallée du Pô du latin comme langue commune est dirigée par Aetius, qui a fait appel •en 489.

Après la des élites, chrétiennes ou ariennes aux peuples fédérés : Alains, mort d'Odoacre, (une hérésie, qui ne reconnaît pas Burgondes, Francs, Saxons et Wisigoths le Sénat romain le dogme de la sainte trinité).

d'Aquitaine.

Repoussés vers Troyes, reconnaît • Cette période constitue un recul les Huns sont défaits le 20 juin 451, l'autorité des nouveaux arrivants.

cle la civilisation urbaine : les villes, à la bataille des champs Catalauniques.

qui s'établissent définitivement difficiles à défendre et à ravitailler, Les Huns retournent en Pannonie et.

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sont désertées au profit de structures l'année suivante, se tournent CLOVIS.

IOI DES FIANCS territoriales rurales et fortifiées qui sont vers la péninsule italienne.

les précurseurs des fiefs médiévaux.

• La vie intellectuelle se limite dès lors à celle des monastères et les arts disparaissent sauf la ferronnerie L'INVASION DE L'JTAuE •À l'approche des Huns, les populations se réfugient dans les Des du delta du Pô (épisode sans doute à l'origine de la fondation de Venise).

Les Huns marchent sur Rome et acceptent le tribut payé par la ville et quittent l'Italie.

• Attila meurt peu de temps après avoir regagné son royaume chargé de richesses.

Après sa mort son empire se disloque et les Huns cessent de constituer une menace pour l'Occiclent LE DEINIEI EMPEIEUI •À partir de 459, l'Empire est aux mains de Ricimer , général romain d'origine suève .

Petit-fils du roi des Wisigoths, il commande les Gennains fédérés au service de Rome et se fait nommer consul.

Jusqu'à sa mort en 472, il joue le rôle de faiseur d'empereurs.

Ensuite, les princes barbares se disputent le trône .

• En 475, un patricien, Oreste, fait proclamer son fils, Ro•ulus Aufustll/11 (v.461-apr.

476), empereur à la faveur d'un coup d'État Quelques mois plus tard , le chef des Hérules -des mercenaires germains -, Odoacre (v.

433-493), fait assassiner Oreste .

En septembre 476, Romulus Augustule est destitué et envoyé en campanie avec une rente compensatoire .

• Signe de la fin de l'Empire romain, le premier geste d'Odoacre au pouvoir est de renvoyer les insignes impériaux à Zénon (empereur d'Orient de 474 à 491).

Celui-ci envoie le roi des Ostrogoths Théodoric (474-526) le détrôner .

Odoacre est chassé de Ravenne en 490 et assassiné en 493.

• Né Vl!IS 466 apr.

J.-C., Clovis hérite en 481 du trône des Frana Saliens, qui se sont installés en Gaule Belgique entre 430 et 450.

Son père Childéric I" (43&481) avait privilégié les alliances avec Rome au détriment de l'expansion de sa domination .

La Loire est alo!s la frontière entre les terres barbares et l'Empire.

Le général gallo-romain Syagrius (v.

430-486) est à la tête des milices romaines de Gaule.

Sa capitale est Soissons.

• Clovis est plus ambitieux.

d regroupe les Francs et mène une ellpédition contre Sy.tsrius qui tient ll!!li~----.~1es territoires situés entre la Meuse et la Loire.

et le défait à Soissons.

• En guerre contre les Alamans, qui menacent les positions franques dans le bassin de Cologne, Clovis aurait fait vœu de se convertir au christianisme -il est arien -, la foi de son épouse Clotilde.

s'il obtenait la victoire.

A la Noël 496.

499 ou 506 selon d'autres interprétations, Clovis reçoit le baptême de l'évêque de Reims Remi .

La renommée de Cl! dernier -considéré comme saint cle son vivant -a contribué à la notoriété qui l'accompagne depuis œ baptême.

Clovis sait qu'il peut augmenter son domaine s'il se fait aider par l1gtise.

• En 5'17, Clovis triomphe à la bataille de Vouillé.

près de Poitiers.

des Wisigoths, dont le roi Alaric 11 est tué.

Les Francs s'emparent cle sa capitale, Toulouse, où ils retrouvent le reliquat du sac de Rome réalisé un demi­ siède plus tOt.

• La domination franque s'étend alors de Cologne au golfe de Gascogne quand Clovis regagne Paris, sa capitale, en 511.

Il y meurt quelques mois plus tard.

et l'orfèvrerie.

• Le christianisme est menacé.

Il devra beaucoup au zèle acharné des missionnaires irlandais -que leur situation géographique excentrée a protégés des invasions -pour réintroduire la foi chrétienne sur le continent car une forme simplifiée et mêlée de paganisme avait eu tendance à se généraliser dans les campagnes et parmi les élites.

• Écoles et administration impériales ayant disparu, le latin n'est plus enseigné.

Il se corrompt rapidement en se mêlant aux idiomes des envahisseurs (même si ceux-. »

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