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Knut Hamsun

Publié le 08/04/2013

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En 1949 paraît Sous les sentiers où l'herbe craft, livre considéré comme le testament littéraire de Knut Hamsun. L'homme est vieux, sourd et pratiquement aveugle, mais su Knut Hamsun chez lui avec sa famille l'écrivain lucide et brillant apporte à 90 ans un cinglant démenti aux résultats des psychiatres norvégiens qui avaient constaté : « un affaiblissement durable des facultés intellectuelles. « Il meurt à Nôrholm le 19 février 1952.

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« Valdres, il écrit à nouveau et quelques articles sont acceptés.

Il part pour Christiania, mais la chance n'est pas au rendez-vous.

L 'hiver 1884 sera rude et par bien des aspects res­ semblera à s'y méprendre au triste séjour de 79.

En août 1886, un autre départ pour les États-Unis.

Il fré­ quente alors le cercle litté­ raire de Minneapolis et commence à vivre de ses Il se marie en 1898 avec Bergljot Bech, qui lui inspirera Victoria.

Il voyage en Finlande, en Russie et en Turquie, puis s'installe dans le Nordland et se fait paysan.

Il divorce en 1906 et épouse en l909 Marie Andersen, dont il aura quatre enfants.

L'ombre de la politique écrits et de son travail de conféren­ cier.

De retour à Copenhague, il se met fébrilement à écrire le premier chapitre de La Faim.

Nous sommes en 1888, l'éditeur danois Edward Brandes lui prédit un grand avenir.

Il a vingt-neuf ans.

Paysage côtier de la Norvège, par Fritz Thaulon (1878) H amsun voue depuis son enfance un véritable culte à Napoléon.

Est-ce cette fascination pour les êtres hors du commun qui a suscité cette incroyable admiration d'Hitler et par-delà entraîné sa fidélité aux idées nazies ? Comment comprendre l'homme qui a écrit le fameux pa­ négyrique après la mort d'Hitler, le 7 mai 1945? Benoni, personnage créé par Hamsun L'insaisissable L e jeune Hamsun, après toutes ces années d'épreuves, affirme davantage sa nature rebelle et son mépris du passé.

C'est un homme moderne qui lutte ardemment pour un renouveau littéraire.

C'est un in­ dividualiste qui déteste les groupes, un anarchiste qui dénonce le capita­ lisme et méprise la démocratie.

Le succès fulgurant de La Faim (1890) l'impose du jour au lendemain, il en­ treprend une tournée de conférences où littérature et politique vont se re­ joindre.

Il clame son aversion du système américain, qu'il juge hypo­ crite et corruptible.

Amoureux de la jeunesse, il méprise la prudence et se fait le chantre de l'indépendance.

En 1905, il écrit dans son poè­ me à Georg Stang : « Les vieilles choses sont mortes hier.

Comme balayées par des ailes puissantes.

» , NOTES DE L'EDITEUR « Je ne suis pas digne de parler à haute voix d 'Adolf Hitler, et il est vrai que ni sa vie ni ses actes n'incitent .à l'attendrissement.

C'était un guerrier, un homme qui se battait pour l'humanité et qui proclamait son évangile de la justice pour toutes les nations.

C'était une de ces figures éminentes qui bouleversent le monde, et son destin historique a été qu'il a ouvré dans un temps marqué par la plus innommable bemerie et que, finalement, il fut vaincu par lui.

Tel est le regard que le ressortissant ordinaire d'Europe de l'Ouest doit porter sur Adolf Hitler, et nous qui fûmes ses proches partisans, nous inclinons présentement la tête pour pleurer sa disparition.» Knut Hamsun, le 7 mai 1945.

« Ah ! Combien toute notre littérature paraît, auprès d'un tel livre, raisonnable.

Quels gouffres nous environnent de toutes · parts, dont nous commençons seulement à entrevoir les profondeurs.

Notre culture méditerranéenne a dressé dans notre esprit des garde-fous, dont nous avons le plus grand mal à secouer enfin les barrières : I, 3 Harlingue-Viollet 2 Norsk Telegrambyras 4 Edimédia 5 dessin de P.

L.

Krohg (1908) / Lauros-Oiraudon L'explication se trouve peut-être dans la haine tout à fait irration­ nelle qu 'Hamsun nourrit pour l'Angleterre.

C'est un anglophobe qui trouve en l'Allemagne un allié de choix.

L'écrivain norvégien n'est pas anti­ sémite.

Il a un bouc-émissaire : l 'Anglais, peuple décadent et dé­ voyé.

Cela tourne chez lui à l 'obses­ sion.« C'est l'Angleterre qu'il faut soumettre.

L'Angleterre est la cause de tout.

Il faut mettre l'Angleterre à genoux », écrit-il en 1943.

La Norvège le condamne en 1946 à ver­ ser 575 000 couronnes pour sa col­ laboration avec l'Allemagne.

Ce qui pour lui correspond à la ruine.

Aucune prise de corps n'est cepen­ dant décrétée.

Il mourra en 1952, après avoir fait paraître à quatre­ vingt-six ans un plaidoyer en sa fa­ veur intitulé Par les sentiers où l'herbe croît.

Il avait obtenu le prix Nobel de littérature en 1920.

et c'est là ce qui permettait à La Bruyère d'écrire, il y a déjà deux siècles de cela: " Tout est dit.

" » Tandis que devant La Faim on est presque en droit de penser que, jusqu'à présent, presque rien n'est dit, au contraire, et que l'Homme reste à découvrir.» André Gide, préface de La Faim, PUF, 1961.

« Il faut aimer cet homme ; il faut suivre, avec passion, cet admirable et rare artiste, à la simple image de qui j'ai vu briller la flamme du génie.

» Octave Mirbeau, mars 1895, introduction à La Faim.. »

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