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La légion étrangère

Publié le 05/04/2013

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• De tout temps, en tant que royaume, Empire ou république, la France a eu recours à des formations étrangères. C'est ainsi que, parmi tant d'autres, Écossais, Suisses, arbalétriers génois, légion batave, légion piémontaise, bataillons d'Irlandais, lanciers polonais, hussards croates, chasseurs illyriens, régiments étrangers de l'Empire, légion Hohenlohe ont mis leurs forces au fil des siècles au service de la France.

« LA CAMPAGNE DU MEXIQUE 1863· 1867 • Le 28 mars 1863, le régiment étranger débarque à Vera Cruz.

Il a pour ordre d'assurer la sécurité en •terres chaudes• des lignes de communication entre Vera Cruz et Atoyac et d'escorter les convois.

C'est dans ce contexte que se déroule, le 30 avril 1863, le combat de Cal8fl'One qui voit une soixantaine de légionnaires commandés par le capitaine Danjou tenir tête à quelque 2 000 Mexicains.

Au bout de neuf heures d'une résistance héroïque, seuls trois légionnaires sont encore vivants .

En souvenir de ce fait d'armes, le 30 avril deviendra la fête annuelle de la Légion étrangère .

• En 1864, le régiment étranger monte dans les hauts plateaux où il participe au siège d'Oajacca avant de se tourner vers les provinces du nord .

Mais mal engagée, la campagne du Mexique ne tarde pas à tourner à la déconfrture dont le massacre des légionnaires à Santa Isabel, en mars 1866, scelle dramatiquement l'issue.

Le corps expéditionnaire français quitte le Mexique le 12 mars 1867 .

Le 18 février 1868, le régiment étranger regagne Sidi Bel Abbes.

LA GUEIRE FUNCO-ALLEMANDE 111t-1m • Après la capitulation de Sedan, le 1• septembre 1870, le gouvernement, replié à Tours, ordonne la reconstruction d'une armée à partir du 15' corps et des renforts venus d'Algérie .

• Le 8 octobre, les 1 • et 2 • bataillons du régiment étranger quittent Oran à destination de Toulon .

Parallèlement, l'impératrice Eugénie crée un 5 • bataillon qui se distingue devant Orléans les 10 et 11 octobre.

Les succès locaux -Coulmiers, Artenay -remportés par les légionnaires restent sans lendemain.

Pendant les douze premières années de la Ill' République, la Légion reste l'arme au pied .

I.E ÎONlllN 1113-1130 • En 1883, la campagne du Tonkin ouvre à la Légion l'épopée coloniale.

En dépit des conventions de protectorat de la France, l'empereur d'Annam encourage les indigènes à se soulever .

Par ailleurs , le commerce français dans la région est menacé par des bandes de pirates souvent aidées par des troupes régulières chinoises .

Aussi, le gouvernement de Jules Ferry décide une intervention militaire.

• Le 7 novembre 1883, le 1 • bataillon de la légion étrangère débarque à Haiphong.

De combat en combat les troupes chinoises sont repoussées au-delà de Lang Son occupée le 13 février 1885.

Mais, bien que l'ennemi r se montre tenace et déploie une stratégie de guerre qui déroute les Français , les légionnaires se couvrent de gloire, notamment en février 1886 contre les Pavillons Noirs lors de la défense de la citadelle de »rym Qualrf.

Ce glorieux fait d'armes , qui fait la « une • de toute la presse, ouvre la voie aux opérations de pacification.

De 1887 à 1940, les bataillons formant le corps du 1 • et du 2' régiment étranger ne cessent de parcourir les rizières, les forêts et les montagnes du Tonkin.

Ils réduisent les dernières poches de résistance et entreprennent d'importants travaux de construction.

l.ES CAMPAGNES D' MIQUE 1192-1905 • Entre 1892 et 1894, un bataillon de la Légion est constitué pour incorporer le corps expéditionnaire français engagé au Dahomey pour réduire la dissidence du roi Béhanzin.

A la même époque, la Légion intervient au Soudan pour mettre fin aux agitations dévastatrices du sultan Samory .

• C'est toutefois à Madagascar que la Légion connait ses plus rudes engagements.

Estimant que le gouvernement Hova ne respecte pas le traité de 1885 -un accord d'amitié selon les Malgaches, un traité de protectorat selon les Français-, Paris fait occuper par sa marine les ports de Tamatave et de Diego Suarez et décide d'envoyer un corps expéditionnaire, dont un bataillon de la Légion .

A pied d'œuvre le 2 avril 1895, ce dernier, intégré dans une colonne volante baptisée « Marche ou crève •, se distingue lors de la prise de Tananarive (29 sept).

Une nouvelle insurrection éclate en mars 1896.

Sous les ordres du général Gallieni, une seconde expédition est organisée.

Un bataillon de marche constitué par les éléments du 1 • et 2 ' régiment étranger participe à la pacification de 111e qui est finalement déclarée colonie française.

LA CAMPAGNE DU MMoc 1907· 1134 •Le massacre d'ouvriers européens à Casablanca est le prétexte à l'intervention de la France au Maroc.

Le 7 août 1907, le 6' bataillon du 1• régiment étranger débarque avec le corps expéditionnaire français.

Il est aussitôt engagé autour de Casablanca, avant de participer aux combats contre les harkas du Tafilalet : en avril 1908, les légionnaires prennent d'assaut le piton, jugé inexpugnable, de Menabha .

La signature du traité de protectorat (30 mars 1912) provoque le soulèvement de nombreuses tribus que fédère l'émir Abd el-Krim.

Après la prise d'AllJlt', en octobre 1925, la France s'engage dans une campagne de pacification qui ne prend fin qu'en 1934 .

Ici, le légionnaire s'est fait soldat, batisseur, administrateur .

Sur les 116 monuments principaux qui, autrefois, témoignaient de la présence française, plus de la moitié portaient le nom d'un légionnaire ou d'un combat livré par la Légion .

LA GRANDE GUEllE 1914-1911 • Pendant la Première Guerre mondiale, la Légion va combattre sur deux théatres d'opérations : en Orient, avec un bataillon sur les Dardanelles, mais surtout sur le front principal, avec son célèbre régiment de marche de la Légion Mn.Pre (RMLE) .

------ -celui-ci, placé sous les ordres du colonel Rolle!, termine la guerre comme régiment le plus décoré de l'armée française .

• En Artois le 9 mai 1915, le 2' régiment de marche se distingue en enlevant à la baïonnette les •ouvrages blancs•, une action qui lui coûte 1 889 légionnaires et 50 officiers tués, blessés ou disparus, mais qui lui vaut la première des nombreuses citations à l'ordre de l'armée .

• Sur le front oriental, le régiment de marche est présent lors de l'offensive d'Ostrovo et de Monastir .

lEs CAMPAGNES DU l.Ev.ANT l!lll • 1941 • Après la Grande Guerre, la Syrie et le Liban sont placés sous mandat français, ce qui provoque de nombreuses révoltes locales, dont celle de Druzes.

•Le 15 mars 1921, le 5' bataillon du 4' régiment étranger débarque à Beyrouth avec pour mission principale de construire des routes et des postes.

Mais, avec le soulèvement des Druzes, il faut laisser pelles et pioches et reprendre les armes.

C'est au Levant qu'est créé un régiment étranger de cavalerie -jusqu'alors, la Légion n'était qu'une troupe d'infanterie .

LA SECONDE GUEIRE MONDIALE 113•1!145 • Mobilisée en masse dès le début des hostilités -40 000 hommes en mai 1940 -, la Légion est entrainée dans la débacle générale.

Toutefois, une de ses unités, la 13 •demi-brigade de Légion étrangère (DBLE) , participe à la seule victoire française de la campagne, le débarquement sur Narvik et à Bjervik en avril 1940.

•A son retour de Norvège, le régiment gagne l'Angleterre.

Une partie du régiment suit le général de Gaulle, l'autre est rapatriée en Afrique du Nord.

• Après le douloureux épisode de la campagne de Syrie, la 13 • DBLE participe à la lutte contre l'Afrika Korps de Rommel, avant de s'illustrer dans la défense victorieuse de Bir Hakeim.

• Dans la foulée du débarquement américain en Afrique du Nord, la Légion participe à conquête de l'Italie, puis au débarquement de Provence .

Dès lors, elle est de tous les combats de la seconde campagne de France qui conduit les légionnaires au cœur de l'Allemagne.

LA GUEm D1NDOCHINE 1946-1954 • Le 2 septembre 1945, HO Chi Minh proclame la République démocratique du Viêt Nam .

Dès octobre, les premiers éléments du corps expéditkm•a/re sont à pied d'œuvre.

• Le contingent n'est pas engagé en Indochine et c'est donc la Légion qui supporte la part la plus importante de l'effort de guerre (35 000 hommes, dont une majorité d'Allemands).

Pour la Légion , qui y perd plus de 10 000 hommes, cette campagne reste la plus meurtrière de son histoire .

LA GUEm D' Al.Gt11E 1954-1962 • En Algérie aussi la Légion se retrouve de tous les combats, mais la victoire sur le terrain est inutile .

La France doit abandonner l'Algérie et la Légion quitte sa terre natale.

• Pour avoir participé au putsch du 21 mars 1962, le 1 ·régiment étranger parachutiste est dissous.

• Pour la première fois, des régiments de Légion prennent garnison en métropole .

Ainsi, le 1 • régiment étranger quitte Sidi Bel Abbes pour rejoindre Aubagne.

Les légionnaires sont stationnés en Corse et en Provence, mais également à Djibouti, à Madagascar -par la suite en Guyane -et en Polynésie .

• Les unités de la Légion participent à de gros chantiers de construction, notamment en Polynésie, pour le compte du Centre d'expérimentations du Pacifique, ou en Guyane, avec la réalisation de la route de l'Est MIQUE n LllAll 1..._1!183 • Après une période non combattante, la Légion reprend du service en Afrique dans le cadre des accords de défense avec plusieurs ~tais africains .

Elle est ainsi engagée au Tchad (1969-1984) et au Zaïre (1978), où elle se distingue lors d'un assaut aéroporté spectaculaire sur la ville de Kolwezi en mai 1978.

•Au Liban, la légion intervient dans le cadre de la Force multinationale d'interposition .

L'opération •épaulard• est destinée à protéger les Palestiniens et à assurer leur départ de Beyrouth .

LA GUEm DU GOLfE l!l!lt-1!1!11 •Trois régiments de la Légion se retrouvent au sein de la division Daguet que la France a déployé dans le Golfe dans le cadre de la coalition internationale chargée d'intervenir contre le régime de Saddam Hussein dont les troupes ont envahi le Kowell Les légionnaires subissent un entrainement intensif afin de les habituer aux conditions climatiques mais aussi au ,_,,.,, NBC -c'est­ à-dire dans un environnement • nucléaire, biologique et chimique • .

LA dGiœ AWOUID'HUI • Composée de 50 'lb d'étrangers.

la l1aïon étrangère, eill8ement picitssiui1 ..

fl!IJoupe des formations relevant de cllNRnb!s armes de rarlllft de lierre.

• Ele a vocalion prioritaire à intervenir dans de brefs~ partout où les irllérêls de la Franœ et le respect des accords pasMs le CIOllllllllldent.

• Ele comprend dilt fonnllions endivisionnées ou non relevant de l'infanltrie, de l'arme blindée.

de la cavalerie et du génie.

• Le commandement de la légion ~est stationnée à Aubagne .

Quaire fonnalions sod préposilionnées CJU1re.mer : a DjiloW.

à Mayotte.

en Guyane et dans le Pacifique.

•les,....._• Clllllltou d'lllSlruclion stalionnées en flanœ font partie de la 14.

division légère blindée école, de la 6 ' division légère ~ lt de 1111' clvisiolt parachutiste.

n n'existe donc pas de grande unité spécifique de la Légion étrangère.

• Premier régiment à pénétrer en terre irakienne, le 2 ' REi aura l'honneur de représenter l'armée de terre française aux États-Unis à la fin du conflit.

La foule new-yorkaise fait un triomphe aux képis blancs.

• A partir de 1990, l'armée française entre dans une phase de missions et d'opérations extérieures, dont toutes font appel à la Légion ; certaines présentent un caractère humanitaire ou sont conduites dans le cadre de l'ONU .

• Tchad : opération Épervier (1985-1997) • Gabon :opénlllon llequin (mars-juin 1990) • Rwanda : opération Norua (octobre 1990-mars 1992) • Djibouti : opénllion. »

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