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LITTERATURE: Les fabliaux (XIII - XIVe siècle)

Publié le 11/01/2010

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Récit burlesque du Moyen Âge. Généralement en octosyllabes à rimes plates, le fabliau a une prédilection pour les vilains, le clergé, ainsi que les femmes, dont il souligne la débauche et la frivolité. Avec ses situations stéréotypés et ses personnages caricaturaux, il cherche à distraire, à faire rire un public populaire indifférent à la morale.

Une littérature gauloise. Les fabliaux, appelés à l'époque «fableaux«, sont de courts récits fictifs, dont le seul but est d'amuser. Ils apparaissent vers 1150 et on en écrit encore deux siècles plus tard. On les a crus d'origine orientale: ils auraient été transmis en Occident par des traductions latines de recueils hébreux ou arabes. Mais sur les quelque 150 qui nous restent, une dizaine seulement peuvent se rattacher à de tels modèles. En fait, ils relèvent d'une veine populaire de toujours et renferment, pour les plus anciens, les traces d'une forme orale primitive. Ils ne sont pas pour autant d'origine populaire; leurs auteurs sont des gens cultivés, clercs, comme Henri d'Andely, ou même nobles, comme le comte Robert II de Guînes.  Sans prétention, les fabliaux sont dominés par deux thèmes: une misogynie primaire, qui montre la femme toujours prête à tromper, et un anticléricalisme sommaire, qui s'en prend surtout à l'immoralité des clercs. Ils mettent en scène le trio classique: le mari, la femme et l'amant, les deux hommes étant généralement bernés par leur compagne. Les intrigues sont succinctes, mais les péripéties subtiles. Au comique de situation, qui relève de la farce, s'ajoute celui des mots, qui ne craint pas les pires grossièretés.

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