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Memling

Publié le 02/03/2012

Extrait du document

Exposé à Paris sous l'Empire, le Jugement dernier de Hans Memling fut l'objet d'une admiration populaire fort méprisée par Stendhal qui écrivait en 1814 : « Allez au musée un dimanche, vous trouverez, à un certain point de la galerie, le passage intercepté par la foule rassemblée devant un tableau, et tous les dimanches devant le même. Vous croyez que c'est un chef-d’oeuvre ? Pas du tout : c'est une croûte de l'école allemande, représentant le Jugement dernier. Le peuple aime à voir la grimace des damnés. « Partagez-vous ce point de vue ?

Plan

Introduction .................................................................................................................................... 1

I. Un Allemand en terre de Flandres ........................................................................ 1

1. « L’élève de Rogier « ............................................................................................... 1

2. Memling, membre de la Confrérie de la Vierge de la Neige ........... 2

3. Le triptyque de Lübeck ............................................................................................ 2

II. Memling, un miniaturiste virtuose ...................................................................... 3

1. Un maître du portrait ............................................................................................... 3

2. Memling, homme de synthèse et précurseur ................................................. 4

3. Les « Vierges à l'enfant « : la beauté idéale ..................................... 5

Conclusion ......................................................................................................................................... 6

« du triptyque de Dantzig et le thème de la Vierge au jardin laissent deviner une influence de Stefan Lochner et de son Jugement dernier.

Vers 1460-1464, la présence de Hans Memling à Bruxe lles, sans être certifiée, est quasi avérée.

L'affirmation de Vasar i, pour qui Memling est « l'élève de Rogier » (c'est-à-dire de Van der Weyd en), et des œuvres fortement inspirées du maître plaident en faveur de cette hypothèse.

Memling aurait fait partie de l'atelier de Van der Weyden et aurait contribué au triptyque Sforza.

Par ailleurs, le Mar tyre de saint Sébastien témoignerait de l'intérêt de Memling pour Dieric Bo uts, qui exerçait alors à Louvain — non loin de Bruxelles — et qui mourut e n 1475.

On suppose que c'est à la mort de Van der Weyden, e n 1464, que Memling vint s'installer à Bruges, où la concurrenc e était pratiquement inexistante.

Il y reçut la citoyenneté le 30 janvie r 1465.

Bruges était alors un centre commercial et financier de premier ordre.

Florence et les Médicis y étaient très présents à travers leurs ban quiers.

2.

Memling, membre de la Confrérie de la Vierge de la Neige C'est à Bruges qu'a lieu, en juillet 1468, le maria ge de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, avec Marguerite d'York .

A cette occasion, de nombreux nobles anglais font le voyage.

L'un d'eux, sir John Donne of Kidwelly, commande un diptyque.

Depuis 1466, Memlin g vivait dans la paroisse de Saint-Nicolas.

Son style, qui épure les formes et donne une beauté idéale à ses Vierges et à ses portraits, séd uit les grands bourgeois brugeois, la noblesse italienne et toute une client èle internationale qui ne se détournera jamais du peintre.

Le portrait de Gilles Joyes, de 1472, chapelain à la cour de Bourgogne et auteur de chans ons courtoises, illustre les liens qui unissent l'artiste aux cercles du pou voir.

Son adhésion, en 1473-1474, à la Confrérie de la Vierge de la Neige, confirme le statut social de Memling.

Cette association, en effet, ne regroupait pas seulement les grands bourgeois flamands, mais également l'évê que de Tournai, Charles le Téméraire et Marguerite d'York.

Memling est alor s l'un des citoyens les plus riches et les plus imposés de Bruges.

En 1480, il acquiert une grande maison et deux immeubles.

Mais, fait notable, il ne fait pas partie de la guilde de Saint Luc, corporation regroupant les pei ntres.

Cette indépendance, exceptionnelle pour l'époque, sera so ulignée et deviendra, pour certains historiens de l'art, le signe de son statut d'artiste et de sa modernité.

Le peintre entretient cependant les m eilleures relations avec l'institution professionnelle.

En 1478, il réalise pour la guilde de Saint- Jean et de Saint Luc un triptyque comportant une Pa ssion, une Annonciation, un saint Jean l'Evangéliste et un saint Luc.

Signe encore de la qualité des relations que le peintre a avec la guilde, en 1480 un certain Jan Verhanneman se fait inscrire comme apprenti de Meml ing.

Il en est de même, en 1483, pour Passchier Van der Meersch.

3.

Le triptyque de Lübeck En 1491, Memling achève une commande des frères Hei nrich et Adolf Graverade de Lübeck, destinée à l'autel de la chape lle qu'ils devaient faire édifier dans la Marienkirche.

C'est un tripty que composé d'un panneau central et de deux doubles volets comportant l'arch ange Gabriel et la Vierge de l'Annonciation en grisaille, les saints B laise, Jean-Baptiste, Jérôme et Gilles, le Portement de croix, la Résurre ction et, au centre, la Crucifixion.

Cette œuvre, très représentative du ta lent de Memling, allie une grande richesse dans le détail à une compositio n équilibrée, qui renvoient aux Sept Joies de la Vierge ou au Panorama avec la Passion .

Dans un paysage urbain rigoureusement dessiné, le Portem ent retrace, en les juxtaposant, toutes les étapes de la Passion du Chr ist, de la nuit au jardin des Oliviers à l'épisode de l'Ecce Homo.

Sel on un processus similaire, le panneau de la Résurrection, dans un m ouvement ascensionnel qui s'oppose à celui du Portement, conte au spectat eur la Résurrection, de la mise au tombeau à la rencontre des pèlerins d'Em maüs.

La simplicité des. »

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