Monde unipolaire ou monde multipolaire ?

1) La multipolarité de fait : la diversité étant en marche (Thèse du démographe Emmanuel Todd, « Après l’Empire «, Gallimard), en particulier avec l’immense potentiel démographique asiatique (point négatif : vieillissement de la population chinoise ; il manque 40 à 50 millions de femmes … « Où sont les femmes ? « du chanteur Patrick Juvet), le rééquilibrage de la puissance économique s’effectue vers l’Asie. Cela montre l’ambition chinoise de jouer un rôle majeur. 2) La multipolarité construite : C’est la thèse française qui consiste à faire de l’Europe un pôle politico-militaire autonome en liaison avec d’autres pôles de grandes puissances comme la Chine ou l’Inde afin de faire contrepoids aux Etats-Unis (principe complètement opposé aux ambitions de la Commission de Bruxelles). Le problème qui se pose dans ce cas, c’est l’attribution de la puissance reconnue à chaque pôle, en particulier avec l’utilisation de l’arme nucléaire. 3) Un monde multipolaire ou plus exactement un système mondial pluraliste : Faire de l’Europe un socle s’appuyant sur des valeurs (accords multilatéraux : protocole de Kyoto pour le climat, OMC, …). L’objectif est d’améliorer les performances européennes en tant que soft power (puissance « douce «, son contraire est le hard power, puissance coercitive, c’est-à-dire qui peut influencer par la voie militaire et/ou économique) afin d’être un modèle capable de donner l’exemple à d’autres pôles continentaux afin qu’ils soient régis, si possible, dans le même état d’esprit. (Ouvrage de Robert Kagan : « La puissance et la faiblesse. Les Etats-Unis et l’Europe dans le Nouvel Ordre Mondial «, Plon) Conclusion