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Ostéopsis Ovata

Publié le 06/05/2013

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Ostreopsis ovata :  l’algue verte tueuse ↳ Robin de l’Île, n°295 → Introduction       Les algues en Méditerranée sont, comme sur la plupart des littoraux, utilisées pour leurs multiples propriétés bénéfiques (phytothérapie, nourriture, gélifiants, …). Elles peuvent parfois être gênantes pour les touristes quand elles sont échouées en grand nombre sur la plage. Cependant, elle deviennent un véritable problèmes quand elles deviennent dangereuses pour la santé de l’homme ou de l’environnement. C’est parfois le cas quand elles pourrissent en trop grandes quantités, dégageant des gaz nocifs, ou quand elles sont tout bonnement toxiques. Le sujet de ce dossier concerne l’une d’entre elles en particulier : Ostreopsis ovata, une espèce invasive d’algue verte unicellulaire en Méditerranée. ↳ Photographie au microscope optique de Ostreopsis ovata I) Une espèce invasive       Le littoral méditerranéen possède une biodiversité d’algues assez particulière, due au fait que cette mer subit peu de marées influencées par le cycle lunaire. ↳ Palmophyllum Crassum, une algue verte indigène du bassin méditerranéen      Cependant, la pollution organique occasionnée par l’épandage d’engrais par les agriculteurs sur leur champs, qui sont ensuite drainés dans l’eau de pluie et finissent dans les cours d’eau, les mers et les océans, a engendré la prolifération d’espèces invasives telles qu’Ostreopsis ovata ou Caulerpa taxifolia, qui partage son surnom d’”algue tueuse”. En effet, les nitrates et nitrites (entre autres polluants organiques) sont un véritable festin pour les algues qui peuvent se développer hors de proportions en les consommant. ↳ Caulerpa taxifolia, collègue de crime d’Ostreopsis ovata et algue invasive toxique       On soupçonne Ostreopsis ovata, originaires des eaux chaudes des mers tropicales, d’être arrivée en Méditerranée par le biais des navires, ou plus exactement de l’eau de ballast qu’ils transportent. Il est également fort probable que le réchauffement climatique fasse partie des facteurs favorables à l’implantation d’Ostreopsis ovata dans les eaux moins chaudes du bassin méditerranéen. ↳ Eau de mer infestée par Ostreopsis Ovata       Cette algue peut se développer en utilisant comme support des algues macroscopiques ou en suspension dans l’eau de mer. C’est un problème important pour la faune qui peut ainsi la consommer par erreur ; l’implantation d’Ostreopsis ovata est ainsi accompagnée d’une forte mortalité de la faune marine. L’implantation d’Ostreopsis ovata dans le milieu marin du bassin méditerranéen pose également problème pour la flore marine indigène : en effet, l’”algue tueuse” a une forte tendance à la prolifération et leur oppose une rude concurrence biologique, au niveau de la place dans le milieu, et des éléments nutritifs. De plus, le voile gélatineux qui flotte à la surface de l’eau à l’occasion des blooms est assez opaque et a tendance à bloquer l’arrivée de la lumière, ce qui entrave la croissance des espèces photosynthétiques installées dans l’eau. ↳ Voile gélatineux caractéristique d’Ostreopsis ovata         II) Le mode contamination d’Ostreopsis ovata   Ostreopsis ovata est une algue microscopique unicellulaire (groupe des dinoflagellés) vivant habituellement dans les eaux chaudes tropicales. Elle est à la fois benthique et épiphyte ce qui signifie qu’elle vit au fond de l’eau et qu’elle croît sur d’autres algues plus grosses. Plusieurs cas d’intoxications à la suite de baignades et de plongées sont apparus à Marseille au  début  du  mois  d’août  2006.  Des  cas  semblables  avaient  déjà  été  observés et décrits depuis 2003, en Italie notamment. Les analyses de l’eau prélevée aux endroits concernés ont permis de mettre en évidence la présence d’Ostreopsis ovata à des concentrations très variables pouvant atteindre le million de cellules par litre d’eau de mer, le seuil de concentration limite induisant une toxicité reste à l’heure actuelle inconnu.   •  La palytoxine Les Ostreopsis produisent des palytoxines qui  figurent, avec les ciguatoxines,  parmi les toxines naturelles les plus violentes connues. L’Ostreopsis remonte à la surface de l’eau lors de la floraison en sécretant un puissant vasoconstricteur, la palytoxine. On retrouve la présence de palytoxine dans les deux types de souches isolées en Méditerranée (O. cf. siamensis et O.ovata) . On soupçonne qu’il existe une  grande diversité génétique au sein des Ostreopsis que l’on peut retrouver en Méditerranée, entraînant une diversité chimique des palytoxines (PTX) produites (rassemblées sous le nom d’ostréocines) avec des effets toxiques sensiblement différents. Les mécanismes conduisant à la synthèse cellulaire de cette toxine reste encore méconnus. L’ Agence  française  de  sécurité  sanitaire  des  aliments précise en juillet 2005 que les différentes palytoxines produites sont capable de se bio-accumuler au cours de leur transfert dans la chaîne trophique, c’est ainsi que S. Taniyama a retrouvé de la palytoxine dans la chair du poisson perroquet S. ovifrons qui se situe en fin de chaine alimentaire.   1) Une toxicité envers l’environnement   Les “explosions” de croissance rapide de l’Ostréopsis appelés blooms ou efflorescences sont associé à une mortalité de la faune et de la flore marine, en particulier chez les espèce d’oursins et d’étoiles de mer. La forte prolifération de cette algue pose des problèmes de concurrence avec les autres espèces du milieu, d’abord au niveau nutritif et ensuite par accumulation de biomasse lors des blooms, elle gêne physiquement la croissance des autres espèces présentes. L’ algue ne se repère qu’à très forte concentration en formant une sorte de mousse brunâtre à la surface de l’eau contenant des végétaux, des fragments de macrophytes, du plancton et des débris de crustacés agglomérés par du mucus. Ces éléments sont caractéristiques des blooms d’Ostreopsis. Lors des blooms la surface de l’eau devient partiellement opaque aux rayons solaires, ce qui a pour effet d’empêcher le dévelloppement de toutes les autres espèces chlorophyllienes voir d’entraîner la mort des plus sensibles d’entre elles. De plus, la surconsommation d’éléments nutritifs de cette algue cause des déficits dans le milieu entraînant certaines espèces à manquer de nourriture. ↳ Morceaux de mousse caractéristiques d’un bloom d’Ostreopsis ovata   I) Une toxicité envers la population humaine       Tout d’abord il faut préciser que les effets entraînés par l’inhalation ou la consommation de diverses manières d’ Ostreopsis peut avoir des effets diamétrallement oppposés en fonction de l’endroit d’où elle vient ; en effet, la grande diversité génétique au sein de l’espèce conduit à une grande diversité au niveau des palytoxines produites. C’est ainsi que l’on n’observe pas les mêmes symptômes en Italie où à Marseille. Il faut savoir que le contact direct avec l’algue n’est pas nécessaire pour contracter des symptômes, le simple fait de respirer de l’air de bord de mer transportant des micro gouttelettes d’eau chargée en playtoxine par l’effet aérosol de l’Ostresopsis suffit. Inutile toutefois de prendre panique et de supprimer toute ballade en bord de mer ; les symptômes se manifestent pour la plupart du temps par de simples états gripaux tels que rhume, toux, fièvre, difficultés respiratoires ou encore quelques irritations de la bouche, de la gorge et des yeux. Ces signes qui apparaissent 2 à 6 heures après l’exposition à des aérosols marins se résorbent généralement en 24 à 48 heures après leur apparition. Des éruptions cutanées (rougeurs et démangeaisons), qui peuvent survenir rapidement après contact direct de la peau avec de l’eau de mer contaminée, ont également été observées. Dans les pays tropicaux, des intoxications alimentaires par des coquillages ou des poissons contaminés par la palytoxine d’Ostreopsis ovata (exposition par voie orale) ont été observées. En Méditerranée, sous nos latitudes, aucune intoxication alimentaire par la palytoxine issue de produits de la mer n’a été observée à ce jour.   Voici un tableau récapitulatif des divers éffets indésirables recensé dans le pourtour méditéranéen:     Nous nous apercevons donc bien que les effets d’une intoxication causée par Ostreopsis peuvent être très diverses allant de la diahrée à l’ irritation des yeux, c’est pour cette raison qu’il peut être difficile de diagnostiquer un intoxication de ce type ainsi que d’établir des relation entre les symptômes et l’exposition aux risques. Les ressemblance avec des maladies courante peuvent être trompeuse. Heureusement les médecins des zones à risques sont sensibilisé et apte à traiter le sujet. III) Comment lutter contre la progression massive des ces algues ?   Afin de savoir comment lutter contre sa progression, nous devons déjà nous interroger sur la question suivante : quel(s) facteur(s) permet(tent) a cette algue de pulluler si vite?   Cette espèce pullule car elle se nourrit de Nitrate et de Nitrites, composés souvent présent en mer suite a la pollution causée par l’agriculture (ils en sont même caractéristiques). De plus, une pression atmosphérique élevée, une mer calme, une température de l’eau élevée et des vents marins rapides sont aussi des facteurs important  pour le développement de cette algue. Lorsque toutes ces conditions sont réunies, (comme c’est le cas en Méditerranée) l’algue Ostreopsis ovata pullule donc et fait alors ces efflorescences toxiques.   Des congrés internationaux sont organisés 2 fois par ans pour surveiller cette algue. Pour le moment, aucun moyen d’héradication de cette algue n’a été mise en place. Seul une surveillance importante pendant la saison estivale est actuellement en vigueur.   Une surveillance accrue de la pollution marine pourrait limiter les risques d’implantation de cette algue dans les milieux où elle est nocive pour l’environnement local. De plus, cette algue se détruit toute seule durant la période de bloom. En effet, lors de l’efflorescence d’ostreopsis ovata, des morceaux de mousse qui flottent à la surface de l’eau sont formés. Ceux-ci diminuent la luminosité de l’eau, qui devient insuffisante pour le fonctionnement photosynthétique de l’algue, ce qui finit par la détruire Résumé: Ostréopsis. ovata est une algue monocellulaire signalée de plus en plus fréquemment en Méditerranée, synthétisant une toxine appelée palytoxine. Cette algue est à l’origine de l’ apparition de  plusieurs cas d’irritations, accompagnées de toux, de fièvres et de problèmes respiratoires,  décrits en Europe depuis 2002. Il n’est pas possible actuellement de discerner si ces effets sanitaires survenant après inhalation d’aérosol sont attribuables à la palytoxine du faite de la diversité des symptôme et de la diverstié des palytoxines produites. Par ailleurs, l’ingestion de chair de poissons  ou de crustacés peut donner lieu à de graves intoxications. Aucun cas d’intoxication  alimentaire n’a encore été décrit en Europe.Il n’est pas non plus possible, pour le moment, de relier l’exposition des  populations ni à une quantité de microalgues, ni à  une concentration de palytoxine. En revanche, les conditions d’apparition des  efflorescences et les situations favorisant l’exposition des populations sont maintenant bien connu. Au final, les données sont encore insuffisantes pour aboutir à une caractérisation quantifiée des risques pour l’homme.  

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