Devoir de Philosophie

Pedro Calderón de la Barca : La Vie est un songe - Deuxième journée - Scène 2

Publié le 29/07/2010

Extrait du document

 

Introduction Le XVIIème siècle est l’âge d’or du baroque en Europe. Ce mouvement assez pessimiste remet en cause le monde et son utilité. La pièce de Calderón illustre très bien ces remises en questions, notamment dans le monologue du personnage principal Sigismond. Ce prince, ayant toujours vécu enfermé dans une tour, ne comprend pas le monde extérieur ni sa violence à la Cour. A son réveil, renfermé, il se demande s’il vit dans la réalité ou dans l’illusion. Il mène alors une réflexion sur l’utilité réelle de la vie. Il s’agit donc d’étudier l’instabilité baroque traduite par l’assimilation du rêve à la réalité. Musicalité Ce texte était à l’origine en vers. On remarque un rythme ternaire aux lignes 1-2 ; 6 ; 11-12 et 16. Cette marque d’insistance est souvent vue dans les textes argumentatifs. Texte délibératif Universalité

Les lignes 15 et 16 sont des questions-réponses formulées par un même personnage. A la ligne 1 Sigismond se donne un ordre à lui-même : « réprimons « : il est déterminé à changer. La première personne du singulier désigne à la fois Sigismond et le lecteur. La première personne du singulier n’est utilisée qu’aux lignes 14-15. Il y a donc une universalité. Ce monologue est didactique. Les phrases sont longues, traduisant l’exaltation et permettant l’argumentation. A la ligne 17, Sigismond utilise le présent de vérité générale pour nous dire que « toute la vie n’est qu’un songe «. A la ligne 4 : « vivre n’est que rêver «. Pessimisme Pessimisme (suite) Sigismond se demande deux fois « qu’est-ce que la vie ? « (lignes 15-16). Il définit la vie de deux manières : « une fureur « en référence à la violence baroque ; et « une illusion « en référence à la vanité de la vie. Sigismond utilise le présent de certitude comme à la ligne 1 : « cela est vrai « : il définit la vie comme un songe et s’appuie sur l’irréalité, l’incertitude, l’instabilité du monde. Il y a quelques phrases courtes des lignes 9 à 15, qui sont claires et synthétiques. Toutefois, ces phrases traitent de l’illusion : on a la désagréable impression que seule l’illusion est stable : on ne peut s’appuyer sur rien de concret. Violence Sigismond parle du monde extérieur comme une « cruelle infortune « (ligne 8). Il se sert de son expérience (lignes 1-2) pour tirer une universalité. La vie se résume pour lui à une « fureur « (ligne 16) et des « fers « (ligne 14) : la vie est donc pour lui une prison. On remarque aussi une allitération en {r} dans tout le monologue. Aux lignes 1 et 2, Sigismond utilise des adjectifs démonstratifs péjoratifs, méprisant et condamnant la violence du monde. On assiste là à une conversion morale du personnage. Rêve Songe Deux champs lexicaux dominent dans ce monologue : le rêve et le songe. Ce monologue suffit à expliquer le titre de la pièce. Le mot espagnol « sueño « désigne à la fois le sommeil, le rêve et le vagabondage fantasmatique. Ici, les trois sens du mot sont convoqués. La tirade est dominée par le mot « rêve « utilisé comme nom et comme verbe aux ligne 2 ; 4 ; 5 ; 10 ; 11 ; 12 ; 13 ; 14. Le mot « songe « est utilisé aux lignes 17 et 18. La reprise anaphorique du verbe « il rêve « aux lignes 11-12 prouve la confusion entre la vie et le songe. Religion Tous les types sociaux sont évoqués : « roi « (ligne 5), « riche « (ligne 11), « pauvre « (ligne 10), « celui qui commence à s’élever « (ligne 11). A la ligne 12 sont évoqués les courtisans, quémandeurs, fâcheux, provocateurs, agressifs. Il s’agit d’une auto sacramentale dont le but est de délivrer une notion religieuse. Ceci montre aussi l’universalité. Chacun est lié à l’autre par le rêve. Désillusion La vie est une illusion, un théâtre. « L’homme qui vit rêve ce qu’il est « (lignes 4-5) « toute la vie est un songe, et les songes mêmes ne sont que songes « (lignes 17-18). « Vivre ce n’est que rêver « (lignes 3-4) a une négation restrictive et montre le desengaño : désenchantement et désillusion. Il s’agit du moment où le personnage rompt avec ses illusions, il comprend de quoi il a été victime. Mort

Selon ce que dit Sigismond à la ligne 5, la mort est le début de la vraie vie. A la ligne 9 « s’éveiller dans le sommeil de la mort « montre un paradoxe expliqué par la mort. C’est une référence au mythe de Dieu : on découvre la vérité dans la mort ; (et une référence à une conception platonicienne : le mythe de la caverne : la mort permet d’accéder à la vérité). Conclusion Ce texte d’apparence sombre et pessimiste montre aussi des aspects positifs : grâce à ses désillusions Sigismond peut se convertir moralement et se ranger derrière l’honneur et le devoir. Pour atteindre des valeurs supérieures il faut donc se détourner des biens terrestres. Plan possible I. La vie est un songe a) Le rêve : définition, présence, fugacité b) Confusion entre rêve et réalité c) Théâtre du monde II. Le desengaño a) Monde artificiel b) La mort qui serait la vie c) Les bienfaits du desengaño

 

« La vie est une illusion, un théâtre.« L'homme qui vit rêve ce qu'il est » (lignes 4-5) « toute la vie est un songe, et les songes mêmes ne sont quesonges » (lignes 17-18).

« Vivre ce n'est que rêver » (lignes 3-4) a une négation restrictive et montre le desengaño: désenchantement et désillusion.

Il s'agit du moment où le personnage rompt avec ses illusions, il comprend de quoiil a été victime. Mort Selon ce que dit Sigismond à la ligne 5, la mort est le début de la vraie vie.A la ligne 9 « s'éveiller dans le sommeil de la mort » montre un paradoxe expliqué par la mort.

C'est une référence aumythe de Dieu : on découvre la vérité dans la mort ; (et une référence à une conception platonicienne : le mythede la caverne : la mort permet d'accéder à la vérité). Conclusion Ce texte d'apparence sombre et pessimiste montre aussi des aspects positifs : grâce à ses désillusions Sigismondpeut se convertir moralement et se ranger derrière l'honneur et le devoir.

Pour atteindre des valeurs supérieures ilfaut donc se détourner des biens terrestres. Plan possible I.

La vie est un songe a) Le rêve : définition, présence, fugacitéb) Confusion entre rêve et réalitéc) Théâtre du monde II.

Le desengaño a) Monde artificielb) La mort qui serait la viec) Les bienfaits du desengaño. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles