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Pérez Galdos

Publié le 08/04/2013

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Pérez Galdos reste l'un des plus grands romanciers espagnols, grâce notamment aux quarante-six volumes des Épisodes nationaux, qui ont fait dire de lui qu'il fut le Balzac de l'Espagne.

« Croquis d'une mise en scène théâtrale «à la Gald6s ,.

: des navires font irruption sur scène, les eaux inondent la salle et les spectateurs pataugent dans le parterre personnages, quoique d'une manière moins systématique que Balzac.

Narrateur avant tout, il attache moins d'importance à la psychologie que l ' auteur de La Comédie humaine.

Le destin des personnages, réels ou fictifs, sert de trame narrative pour illustrer l'histoire du peuple espagnol au cours d'une période marquée par les affrontements idéologiques.

Un ton épique et un accent patriotique assurèrent d'emblée un grand succès à ces Épisodes, remarquables aussi par la peinture lucide des classes moyennes de la société madrilène .

L'effigie de Pérez Gald6s est reproduite sur les billets de banque espagnols L'écrivain engagé P arallèlement, Pérez Gald6s fait paraître une trentaine de romans réalistes où il restitue l'atmosphère des milieux bourgeois et populaires de l'époque: Dofia Perfecta (1876), roman à thèse traitant de l'intolé­ rance et du fanatisme religieux, Marianela (1878), roman d'amour, La Déshéritée (1881), peinture de l 'ambition et de la cupidité.

Son ouvrage le plus célèbre est Fortunata et Jacinta (1887), roman-fleuve dont le héros est partagé entre sa femme, issue de la bourgeoisie, et une fille du peuple, à la fois drame de la jalousie , NOTES DE L'EDITEUR « A la fin du XIXe ( ...

) surgit un romancier de grand format , l'égal des illustres romanciers du xixe siècle européen tels Balzac, Dickens, Tolstoï, Dostoïevski : Benito Pérez Gald6s.

Avec lui, la réalité moderne de Madrid et de l'Espagne prend vie et rang auprès des réalités de Paris, de Londres ou de Russie révélées par ces formidables créateurs.

Il s'agit pour chacun d'eux de produire au jour , d'analyser et de décrire la vérité que chacun d'eux a pu toucher en son lieu et en son actualité .

C'est ce qu'à son tour a fait Pérez Gald6s.

Et Pérez Gald6s dans les dernières années de sa vie grâce à ce puissant génie, le x1xe siècle espagnol n'est pas vide, mais au contraire d'une irrécusable plénitude de vie et d'humanité .» Jean Cassou, préface aux Sommets de la littérature espagnole, Éditions Rencontre, Lausanne, 1961.

«Une force chez lui est de ne s'être jamais détourné de la tendance libérale et de la tâche ingrate et difficile, pour un écrivain coté, de la défendre au sein d'une ambiance hostile.

Son courage lui a réus si : il a été le romancier capable de donner à l'Espagne une vue objective , de discerner le sens de !'Histoire et de déceler les ferments de la l, 3, 6 Libreria y Casa Editorial Hemando S.A., Madrid , 1977 / 0.R.

2, 4 Libreria Editorial Augustinus , Madrid , 1969 / D.R.

et description contrastée de milieux sociaux inconciliables.

D'autres livres marquants suivront : Miau (1887), portrait d'un fonctionnaire réduit au chômage et acculé au sui­ cide, Angel Guerra (1891-1892), roman du renoncement, etc.

Cette activité littéraire débordante n 'empêche pas Pérez Gald6s d'en­ treprendre de nombreux voyages à travers l'Europe (1889-1895).

Écrivain célèbre, connu pour ses opinions libérales, il est élu aux Cortes (Parlement) en 1886, un peu malgré lui, semble-t-il.

Il accomplira scrupuleusement sa tâche de député, mais ne briguera pas de réélection à la fin de son mandat (1891).

A cette époque, il obtient de grands succès en adaptant à la scène certains de ses romans.

A la fin de sa carrière, l'écrivain, désabusé, se détourne du libéralisme.

Dans ses dernières œuvres, l'intérêt pour les problèmes poli­ tiques et sociaux fait place à des préoccupa­ tions d'ordre spirituel (Nazarin, 1895).

Il entre à nouveau au Parlement, cette fois dans les rangs du parti républicain (1907-1910).

Mais ce choix politique lui aliène la sympathie des clas­ ses bourgeoises et est à l'origine de son échec au prix Nobel (1912).

Devenu aveugle, il passe ses dernières années dans l'oubli et la pau­ vreté, et meurt à Madrid le 4 janvier 1920.

liberté.

Il est vrai qu'au service de cette lucidité il y avait tout simplement son talent.

( ...

)Talent qui lui a permis d'entreprendre une œuvre redoutable par ses dimensions, avec tous les défauts que le genre implique, mais aussi de puissantes vertus narratives, une intuition vive des malheurs en cours, l'art de camper les personnages et, au-delà, de fixer l'esprit d'un temps, le climat d'une ville et d'une société.» Georges Haldas et José Herrera Petere, préface de Nazarin, in Sommets de la littérature espagnole, Éditions Rencontre , Lausanne, 1962.

PÉREZ GALDÔS 01. »

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