Devoir de Philosophie

phéniciennes, explorations

Publié le 03/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

phéniciennes, explorations, explorations et voyages maritimes effectués par les Phéniciens au cours du Ier millénaire av. J.-C., qui sont aujourd’hui considérés comme la première grande tentative d’exploration géographique.

2   DE LA CRÉATION DE COMPTOIRS À LA DÉCOUVERTE DE MONDES NOUVEAUX

Située entre Mésopotamie et Égypte, la Phénicie abrite un peuple de commerçants ; utilisant à l’origine les voies terrestres pour leurs échanges, les Phéniciens profitent de l’affaiblissement des royaumes voisins — invasions des Doriens en Grèce et des Hittites en Égypte — pour parcourir le monde méditerranéen à partir du xie siècle av. J.-C. Marchands marins, ils ne cherchent pas à coloniser les terres rencontrées mais établissent le plus souvent, au gré de leurs voyages, de simples comptoirs. Ainsi, la tradition accorde aux Phéniciens les fondations, sans doute vers 1100 et 1000 av. J.-C., d’Utique sur la côte africaine (en Tunisie actuelle) et de Gadès (aujourd’hui Cadix), sur la côte occidentale de l’Espagne. Au plus fort de leur puissance, les Phéniciens disposent de multiples comptoirs, parsemés sur tout le pourtour méditerranéen, comme ceux de Carthage, Leptis Magna, Salamine, Tripoli (en Libye), Utique, Panormos (Palerme), Málaga, etc.

Même si les Phéniciens pratiquent la navigation côtière, ils semblent avoir été les premiers navigateurs à faire le point en utilisant l’étoile Polaire, ce qui leur a occasionnellement permis de naviguer au-delà des limites de la Méditerranée : en 950 av. J.-C., la mission commerciale qu’ils effectuent en mer Rouge pour le roi d’Israël Salomon les amène probablement jusqu’au sud-ouest de l’Inde (où des traces de leur passage sont visibles) et au Sri Lanka. Selon l’historien grec Hérodote, le pharaon Néchao II aurait engagé, vers 600 av. J.-C., des navigateurs phéniciens pour rechercher une voie navigable vers l'Asie en pratiquant une circumnavigation du continent africain ; l’expédition aurait duré trois ans, avec deux longues escales (vraisemblablement aux environs de l’actuelle ville du Cap et au Sénégal). L’absence d’autres sources historiques pousse cependant les historiens à douter de la véridicité de cette entreprise.

En 574, lorsque Nabuchodonosor II s’empare de Tyr après treize années de siège, les Phéniciens transfèrent leur capitale à Carthage et se tournent principalement vers l’exploration de la Méditerranée occidentale. Ils prennent rapidement le contrôle du détroit de Gibraltar et gagnent l’archipel de Madère, les Canaries et les Açores. Au ve siècle av. J.-C., deux expéditions les conduisent jusqu’à l’Atlantique Nord : la première, qui aborde la Cornouaille, leur permet de prendre le contrôle du commerce de l’étain, tandis que la seconde, guidée par Hannon, se dirige vers les côtes occidentales de l’Afrique et explore bientôt les terres situées entre les États actuels de la Sierra Leone et du Cameroun.

3   ÉCHANGES ET HÉRITAGE DES PHÉNICIENS

Pour les échanges, les Phéniciens pratiquent le troc (la monnaie est encore inconnue). Ainsi sont troqués des produits aussi divers que les céréales de Mésopotamie, les minerais d’Afrique, le papyrus d’Égypte, les parfums de Syrie et les épices d’Inde. Les productions des Phéniciens, dont le travail du bois pour les constructions navales est réputé dans toute la Méditerranée, font sans doute également partie des produits — si ce n’est des moyens — de transactions dans les comptoirs phéniciens. Néanmoins, peu de traces de ce peuple marchand ont pu être retrouvées dans les établissements phéniciens, et pratiquement seuls les textes des Anciens nous renseignent sur ces installations. L’héritage majeur des Phéniciens reste leur écriture, largement diffusée par le biais de leurs voyages ; en effet, contrairement aux cunéiformes mésopotamiens et aux hiéroglyphes égyptiens, les Phéniciens utilisent un alphabet phonétique qui est à l’origine de tous les alphabets occidentaux.

À partir du ve siècle, les navigateurs grecs menacent la domination commerciale des Phéniciens en Méditerranée. Entre le iiie et le iie siècle av. J.-C., les guerres puniques, qui s’achèvent par la destruction de Carthage par les Romains (146 av. J.-C.), mettent fin aux explorations phéniciennes.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles