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LE PONT DE MANTES de COROT

Publié le 07/08/2012

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mantes

L'unique concession au contraste est le rouge vif du chapeau du pêcheur sur la rive du fleuve. Corot emploie le même artifice dans une toile presque contemporaine, La Cathédrale de Mantes. Ce choix est tout à fait intentionnel et Corot écrit à ce sujet : ....

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« LE PONT DE MANTES Vers 1868 XIX e siècle Peintre français Huil e s ur toile 38,5 x 5 5,5 cm Analyse ....., Le Pont de Mantes représente, par sa qualité exceptionnelle, le sommet de la production pictu­ rale de Corot, entre 1855 et 1868.

Avant cette période, Corot peignait par contrastes, avec des formes limpides et crista llines qui répondaient aux exigences du ,goût de l' époque et de la peinture d'atelier.

A partir de 1855, il s'attache de plus en plus à l'observa tion directe de la nature et à la peinture de plein air.

Dans ce tableau, l'artiste développe une déli­ cate harmonie de tons gris argentés.

Les cou­ leurs, qui rappellent les après-midi pluvieux, s' ac­ cordent parfaitement entre elles.

Toute la pas ­ sion de Corot pour la musique symphonique semble revivre dans cette œuvre où l'équilibre ryth mique est ponctué par les différents éléments du paysage.

L 'unique concession au contraste est le rouge vif du chapeau du pêcheur sur la rive du fleuve .

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Corot emploie le même artifice dans une toile presque contemporaine, La Cathédrale de Mantes (voir ci-contre).

Ce choix est tout à fait intention­ nel et Corot écrit à ce sujet : « Il y a toujours, dans un tableau, un point lumineux; mais il doit être unique.

Vous pouvez le placer où vous voudrez : dans une image, dans la réflexion de l'eau ou dans un bonnet ; mais il ne doit y avoir qu'un seul ton de cette valeur .

» Si nous nous attardons à analyser le dessin de ce tablea u, nous remarquons la manière com­ plexe dont Corot organise l'espace.

Il entrelace les lignes verticales , diagonales et horizontales comme dans un tissage ; le pont est vu en lé ger raccourci, la berge du fleuve vient couper l'angle de la toile et les arbres s'élancent vers le ciel en croisant les autres lignes.

Et pourtant, la scène paraît immobile , intemporelle et immuable.

Elle d égage une impression de quiétude éternelle.

Du même peintre : PIC TO 665 à 673 0 N ard ini Edi tore, 1993.

VPC Larousse·Laffo nt pour l'édit ion française 1993 - ----, L'œuv~ ~ C La toilë esr .~ignée en bas, à gauche.

Elle fit partie de la collection du chanteur Faure.

Elle entra en 1886 dans la collection Polignac puis dans celle d'Étienne Moreau-Nélaton qui en fit don au musée du Louvre, en 1906.

On peut la dater de 1868-1870, période où l'ar­ tiste travailla à Mantes-la-Jolie.

Mantes, avant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, était une agréable petite ville en bordure de la Seine, à une soixantaine de kilomètres de Paris.

Elle a gard é, à tra vers les siècl es, son charme gothique grâce à la splendide cathédrale Notre-Dame et aux autres églises médiévales des environs.

Corot aimait particulièrement cette région dont il peignit de nom­ breuses vues lors de son séjour en 1868 et 1869 .

Arch ives Nardini () La Cath édrale de Mantes , musée Saint-Denis, Reims .

Photo R.M.N .. »

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