Devoir de Philosophie

PSYCHANALYSE: LE DÉVELOPPEMENT DE LA SEXUALITE

Publié le 22/06/2012

Extrait du document

psychanalyse

Nous ue manifestons plus, quand on parle de sexualité infantile, la même indignation, la même incrédulité, ou la même ironie que les contemporains de Freud. Nous avons admis que la sexualité ne commence pas brusquement à la puberté, quand les organes de la reproduction ont achevé leur maturation. Nous avons admis que les jeux de l'enfant, et ses curiosités, n'ont pas l'innocence qu'on leur prêtait. Il n'est pas sûr qu'on se fasse pour autant une idée juste de ce que la psychanalyse entend par sexualité, quand elle en reconnaît les manüestations jusque chez le nourrisson. En ce sens, « sexualité ne désigne ptls seulement les activités et le plaisir qui dépendent du fonctionnement de l'appareil génital, mais toute une série d'excitations et d'activités présentes dès l'enfance, qui procurent un plaisir irréductible à l'assouvissement d'un besoin physiologique fondamental {respiration, faim, fonction d'excrétion, etc.}, et qui se retrouvent à titre de composantes dans la forme dite normale de l'amour sexuel« (L. et P.).

psychanalyse

« 35 Clefs pour la psychantJlyse qui constitue vraisemblablement l'expérience la plus volup­ tueuse que l'enfant connaisse à cet âge.

On ne peut cependant l'isoler des autres aspects de la situation dans laquelle ce plaisir est obtenu.

L'allaitement est l'occasion d'un contact étroit avec la mère, à la fois physique (même si le biberon remplace le sein), et affectif, qui ajoute à la satisfaction du besoin et au plaisir oral diverses autres gratifications.

A cette occasion également, à travers les manipulations dont il est l'objet, parviennent au nourri~son les premiers messages dans lesquels se fera sentir la disposition aimante, hostile ou angoissée de la mère.

Enfin, si aimante soit-elle, la mère - ou le sein - n'est pas seu­ lement source de gratification, mais aussi de privation : elle ne suscite pas seulement la béatitude de l'assouvissement, mais aussi la souffrance, la déception et la rage, lorsqu'elle tarde à soulager la faim de son enfant.

Au moment où se consolide le contrôle volontaire de la musculature, c'est à une autre fonction corporelle, la défé­ cation, que va s'associer un plaisir, indépendant de la satili'­ faction du besoin vital qui se trouve par elle assuré.

LJ muqueuse anale en est le siège, et l'excitation de celle-ci est obtenue par l'accumulation, la pression et l'expulsion des matières fécales.

L'enfant peut profiter du contrôle récem­ ment acquis sur ses sphincters pour retarder l'expulsion.

n en tire un double bénéfice : d'une part la rétention procure en elle-même une excitation agréable de la muqueuse anale, d'autre part le plaisir de l'expulsion s'en trouve augmenté.

Il s'agit là, comme dans la succion du pouce, d'un plaisir qualifié d'auto-érotique, c'est·à-dire qu'il est obtenu par l'en­ fant au moyen de son propre corps, sans recours à un objet extérieur.

Mais simultanément, et comme ce fut le cas précé­ demment pour la fonction alimentaire, la défécation devient pour un moment le centre d'une relation avec l'entourage, en particulier avec la mère, chargée de part et d'autre d'affects. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles