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SHAKESPEARE : Macbeth

Publié le 22/02/2013

Extrait du document

shakespeare

Macbeth est çoupable car il est responsable : l'annonce des sorcières n'est nullement une fatalité qu'il aurait à subir, mais plutôt symbolise la tentation, le crime suggéré, non pas imposé. Tragiquement humain, Macbeth est un Adam désespéré qui chute de plus en plus bas pour oublier sa première faute. Le meurtre de Duncan est comme le péché originel.

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« Ducan, roi d'Écosse, dit sa reconnaissance à Macbeth: - Tout ce qui me reste à dire, c'est qu'il t'est dû plus que je ne puis te payer.

EXTRAITS Ayant rencontré trois sorcières, Macbeth et son ami Banquo s'interrogent sur leurs oracles MACBETH.-(.

.

.) thane de Cawdor ! Le plus grand est encore à venir.

(.

.

.) BANQUO, bas, à MACBETH.

-Une conviction aussi absolue pourrait bien élever votre ar­ deur jusqu 'à la couronne , au­ dessus du titre de Cawdor .

Mais c'est étrange.

Souvent, pour nous attirer à notre perte, les instruments des ténèbres nous disent des vérités ; ils nous séduisent par d' inno­ centes bagatelles , pour nous pousser en traîtres aux consé­ quences les plus profondes.

(.

..

) MACBETH , à part.

- (.

..

) Cette sollicitation surnaturelle ne peut être mauvaise, ne peut être bonne ...

Si elle est mau­ vaise , pourquoi m'a-t-elle donné un gage de succès, en commençant par une vérité ? Je suis thane de Cawdor ...

Si elle est bonne, pourquoi cédé-je à une sug­ gestion dont l'épouvantable image fait que mes cheveux se dressent et que mon cœur si ferme se heurte à mes côtes, malgré les lois de la nature ? L'inquiétude présente est moindre quel' horreur imaginaire.

Ma pen­ sée, où le meurtre n'est encore que fantas­ tique, ébranle à ce point ma faible nature d'homme que ses fonctions sont paralysées par une conjecture ; et rien n'est pour moi que ce qui n'est pas.

Acte 1, scène 3 Lady Macbeth s'est donné la mort et les troupes de Malcolm approchent SEYTON.

-La reine est morte, monseigneur.

MACBETH.

-Elle aurait dû mourir plus tard.

Le moment serait toujours venu de dire ce mot-là! ...

Demain , puis demain, puis de­ main glisse à petits pas de jour en jour jusqu 'à la dernière syllabe du registre des temps; et tous nos hiers n'ont fait qu' éclai­ rer pour des jous le chemin de la mort poudreuse.

Eteins-toi, éteins-toi, court flambeau ! La vie n'est qu'un fantôme er­ rant, un pauvre comédien qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus ; c'est une his­ toire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, et qui ne signifie rien ...

Entre un messager.

Tu viens pour user de ta langue ; ton conte , vite ! ( ..

.) LE MESSAGER.

- Comme je montais ma garde sur la colline,/ ai regardé du côté de Birnam , et tout à coup il m 'a semblé que la forêt se mettait en mouvement .

(.

.

.) MACBETH.

-Si ton rapport est faux , je te ferai pendre vivant au premier arbre , jusqu 'à ce que la faim te racornisse; s'il est sincère,je me soucie peu que tu m'en fasses autant .

Je rétracte ma résolu­ tion, et je commence à soupçon­ ner l'équivoque du démon, qui ment en disant vrai.

«Ne crains rien jusqu 'à ce que la forêt de Birnam marche sur Dunsinane ! » Et voici que la forêt marche vers Dunsinane ...

Aux armes, aux armes! et sortons! Si ce qu'il af­ firme est réel, nul moyen de fuir d'ici ni d'y demeurer.

Je com­ mence à être las du soleil, et je voudrais que l'empire du monde fût anéanti en ce moment.

Qu'on sonne la cloche d'alarme ! ..

.

Vent, souffle ! Viens , destruction ! Nous mourrons, du moins, le harnais sur le dos .

Acte V, scène 5 Macbeth : - Est-ce un poignard que je vois là devant moi, la poignée vers ma main ? Viens, que je te saisisse ...

NOTES DE L'ÉDITEUR dit aussi clairement qu'ici que l'homme est libre, qu'il choisit librement le mal, qu'il peut le refuser.

» George Landré, préface à Macbeth, Collection Garnier-Flammarion, 1964 .

Macbeth , plus ambitieuse et moins retenue par de nobles scrupules, le pousse au meurtre, l'aide à l'exécuter.

Dès que le crime est accompli , Macbeth est pris dans un engrenage infernal.

Il faut qu'il tue son ami Banquo, témoin gênant de la rencontre avec les sorcières; et ensuite d'autres victimes, cet endurcissement au crime étant le pire châtiment pour un homme naguère encore noble et pur.

Si bien que la mort, lorsqu'elle arrive, est accueillie comme une délivrance ...

» Yves Bonnefoy, préface à Macbeth, Gallimard, 1985.

« Tout est sombre dans cette histoire écossaise où le soleil ne luit jamais : la lande balayée par la tempête où apparaissent les sorcières, le château de Macbeth où se prépare le crime annoncé par les corbeaux, les champs de bataille, les salles de banquet qu'éclairent des torches.

Mais est-elle aussi pessimiste qu'on veut bien le dire ? Certes, une âme noble qui se laisse entraîner au crime est un sujet tragique.

Pourtant, Shakespeare a rarement « Quel drame humain que celui de Macbeth, honnête soldat qui se laisse persuader par une prophétie ambiguë qu'il deviendra roi ! Il doit tuer pour cela, mais il est malaisé de résister à la tentation quand l'occasion se présente tout à coup (le roi passera la nuit sous son toit) -et que lady 1 co ll.

Viollet 2.

3 .

4 il!.

de Vic to r G.

A mbu s, Hamlyn Publi shin g Group Ltd .

1976 .

et Les De ux Coqs d"Or.

P ari s.

1977 SHAKESPEAR E 04. »

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