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Les somptueuses fêtes de la reine Isabeau

Publié le 05/09/2013

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Charles VI marque 1389, la première année de son règne personnel, par de grandes et fastueuses cérémonies. Après les fêtes de mai à Saint-Denis, durant lesquelles le roi a célébré la chevalerie, c'est, en août, l'entrée à Paris de la reine Isabeau de Bavière, puis son couronnement et son sacre. Une semaine de réjouissances inoubliables.

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« Le couronnement d'lsabeau Le cortège s' ébranle à midi et suit un chemin tracé par le protocole .

Au carrefour de La Chapelle, les seigneurs de l'Empire le rejoignent.

Puis c'est une haie d'honneur for ­ mée par les représentants de la ville , vêtus de vert , et les gens du roi, habillés de rose .

La procession entre dans Paris par la porte Saint-Denis .

Des étoffes de soie, des tapisse­ ries, des draps d'or ont été tendus sur les façades des maisons .

Des estrades ont été dressées , où l'on va jouer des mystères.

Le cortège s' arrête de place en place pour assis­ ter à ces représentations théâ ­ trales .

La foule se presse pour admirer les décors, les artistes et les astucieuses machine- ries .

Il fait presque nuit quand un funambule portant deux cierges allumés apparaît sur une corde tendue entre une des tours de Notre-Dame et une haute maison du pont Saint-Michel.

L:évêque de Paris et le clergé attendent Isa­ beau de Bavière sur le parvis de la cathédrale .

Devant le maître -autel, le prélat , aidé des quatre princes de fleurs de lys, place la couronne sur la tête de la reine.

Puis , à la lueur des torches, le cortège gagne le palais où attend le roi.

Un banquet et un bal clôturent cette longue journée .

Le roi--chevalier Le lendemain, c'est le sacre à la Sainte-Chapelle .

Après la messe , on retourne au palais où sont donnés un banquet et un spectacle .

A cinq heures, le lfl!mE DITI ONS l:lm ATLAS LE ROI DANS LA FOULE Charles VI n 'a pas pu suivre l'entrée d'lsabeau de Bavière dans Paris .

Il attend le cortège au palais.

On lui décrit les spectacles et notamment celui du Châtelet.

N'y tenant plus, il appelle son chambellan : « Savoisy, je t'en prie tant que je puis, monte sur un bon cheval, je monterai derrière toi , et nous nous habillerons de façon qu'on ne nous reconnaisse pas, et allons voir l'entrée de ma femme.

» Savoisy tente de dissuader son maître .

En vain .

Déguisés, les deux hommes essaient de s'approcher du Châtelet.

Mais ils sont repoussés sans ménagement par les sergents chargés du service d'ordre .

Le soir, au souper, on raconte la mésaventure .

Le roi n'est pas le dernier à en rire, qui « se farçait des horions qu'il avait reçus ».

couple royal regagne l'hôtel Saint-Pol.

Il y aura encore un souper et un bal.

Isabeau ne s'y montre pas, épuisée sans doute par ces cérémonies et par la chaleur de ce beau mois d'août .

Il est vrai qu'elle est enceinte et qu 'elle accouchera moins de trois mois plus tard .

Le mardi, les fêtes continuent .

Les bourgeois de Paris vien­ nent offrir des cadeaux au roi, à la reine et à Valentine Vis­ conti.

L'après-midi débutent les joutes, qui vont durer jus­ qu'au vendredi.

Charles VI y prend part avec fougue .

Il reçoit le prix, décerné par les dames et les hérauts , du « mieux jou­ tant de tous ».

Les fêtes s'achè­ vent le vendredi soir par un dernier souper offert aux dames et aux damoiselles.

Des cheva­ liers combattent sous les yeux des convives, qui comptent les points .

Ces fêtes sont un suc­ cès.

Les Parisiens ont, sans réserve, donné leur consente­ ment à leur roi de vingt ans .. »

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