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Stasi

Publié le 05/04/2013

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Stasi, nom construit sur les initiales de Staatssicherheitsdienst, désignant les services de sécurité de l'ex-République démocratique allemande.

De février 1950 (quatre mois après la création de la République démocratique allemande) jusqu'en novembre 1989 (date de la chute du régime), le ministre de la Sécurité nationale (MfS), travaillant en étroite collaboration avec le KGB (le service de sécurité soviétique), utilisa la Stasi pour espionner les faits et gestes de la population est-allemande. Parmi les ministres de la Sécurité, Erich Mielke fut sans doute un des plus puissants ; il occupa cette fonction de 1957 à 1989.

Les agents de la Stasi et les « collaborateurs officieux « (indicateurs) facilitèrent la purge des dissidents au sein du parti au pouvoir (le SED), contrôlèrent les petits partis politiques autorisés, surveillèrent de près les églises évangéliques (luthériennes) et les autres organisations religieuses, et se débarrassèrent des groupes d'opposition, surtout ceux qui avaient des contacts avec la République fédérale d'Allemagne. Ils travaillèrent également en étroite collaboration avec la HVA (Hauptverwaltung Aufklärung, agence de renseignements est-allemande). En outre, la Stasi offrit asile à neuf membres de l'organisation terroriste, Fraction Armée rouge, qui s'étaient enfuis d'Allemagne de l'Ouest, en 1977.

En 1989, après l'effondrement du mur de Berlin et du régime communiste, Mielke fut emprisonné et le MfS, la HVA et la Stasi furent officiellement abolis. Des milliers de responsables furent démis de leurs fonctions et une grande partie de leurs impressionnantes archives fut mise à la disposition du public (elles sont entreposées dans un abri de 180 km de rayonnage et sont actuellement en cours de classement). On découvrit alors que la Stasi avait employé 85 000 personnes et 500 000 indicateurs, sans que l'on puisse toujours établir avec certitude leur identité. Ainsi, de nombreuses personnes furent accusées d'avoir été membres de la Stasi ; par exemple, le démocrate-chrétien Lothar de Maizière, qui démissionna du gouvernement fédéral en décembre 1990, après avoir été injustement accusé d'avoir travaillé pour la Stasi. D'autres encore, comme la romancière Christa Wolf, furent accusés d'avoir été des indicateurs.

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