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Le symbolisme de l'architecture

Publié le 14/03/2012

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architecture

 

Dès que les premières civilisations eurent acquis les principes de la construction, elles ne se bornèrent plus à l'édification de simples abris. L'art de l'architecture naquit avec la conception de bâtiments qui ne répondaient plus uniquement à des nécessités pratiques mais rencontraient certains besoins culturels de la communauté. Tout comme la peinture et la poésie se chargeaient de significations magiques dans des temps reculés, l'architecture symbolisait l'explication que la peuplade avait trouvée à l'ordre de l'univers. L'architecture donnait corps aux idées exprimées par une mythologie primitive et créait des lieux adaptés aux solennités rituelles.

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« associée à l'idée de puissance, de fertilité et d'élévation spirituelle.

De nombreuses peu­ plades croyaient que le centre de la terre se trouvait sur leur territoire et elles élevaient un monument à cet endroit présumé. Ce mo­ nument, dans la plupart des cas, avait la for­ me d'une tour.

Dans d'autres cas, les tours étaient censées soutenir symboliquement le royaume des cieux.

Les pagodes chinoises ont été édifiées dans ce dessein, et leurs toits saillants marquent les degrés qui séparent la terre du paradis.

Les flèches des cathédrales gothiques, qui fleurirent en Europe au cours du moyen âge, symbolisent l'aspiration éle­ vée des croyants de cette époque.

Le plan initial des édifices a souvent aussi une portée symbolique.

Les églises catholi­ ques étaient traditionnellement bâties en for­ me de croix, le sommet était orienté vers Jé­ rusalem, la ville de David, celle que le pro- Ci-dessus: De magnifiques tours, des églises et un grand nombre de monuments témoignent de l'esprit civique et religieux des Siennois du XlVe siècle (Italie).

A gauche: Plafonds du choeur de l'église baroque de Steinhausen en Bavière.

Des épisodes de la Bi­ ble décorent la coupole.

Ci-dessous, à droite: Symbole moderne d'une ville, le Gateway Arch; plus de 190 m d'acier in­ oxydable coulé selon les plans d'Eero Saarinen pour commémo­ rer la position clef de Saint Louis dans le Missouri, aux portes de l'ouest américain.

l'abside.

Ces mêmes architectes prétendaient que l'intérieur de l'édifice devait être plus ri­ che que l'extérieur, car la partie interne sym­ bolisait l'âme du Christ, tandis que la partie externe représentait son corps; or, l'âme est plus riche et plus belle que le corps.

Parfois, aussi, un bâtiment acquiert une va­ leur symbolique non prévue au moment de sa construction.

La tour Eiffel, clou de l'Expo­ sition internationale de Paris en 1889, devait montrer le degré de technicité des réalisations industrielles de la fin du XIXe siècle. Mais ce but premier est complètement oublié de nos jours. La tour Eiffel reste étroitement asso­ ciée à l'image de Paris dans l'esprit d'un grand nombre de personnes, au point d'en devenir le symbole le plus populaire.

phète Ezéchiel a appelée "le nombril de la terre". Des cités entières pouvaient être orga­ nisées suivant un schéma qui s'inspirait d'u­ ne croyance ou d'une religion. Pékin a été construit suivant une forme carrée. Une por­ te s'ouvrait dans chacun des côtés. Elles indi­ quaient les quatre points cardinaux.

Les Chi­ nois croyaient en effet que le ciel était rond et la terre carrée, et on trouve à Pékin un tem­ ple du ciel parfaitement circulaire, où quatre escaliers venant des quatres points cardinaux mènent vers un autel central.

Les architectes de la Renaissance, influencés par les idées néoplatoniques, établissaient leurs plans conformément à certains princi­ pes géométriques, essayant ainsi d'atteindre l'harmonie de l'ordre divin qui régissait l'u­ nivers.

L'architecte florentin Andréa Palla­ dio (1508-1580) affirmait que les églises de­ vaient être sphériques, parce que la forme la plus parfaite était le cercle et que la Maison de Dieu convenait d'être honorée avec ce que la terre comptait de plus réussi. D'autres ré­ servaient la forme du Christ en croix pour les églises: le corps étant représenté par la nef, les bras étendus par les transepts et la tête par Ci-dessous: Des plans d'église dessinés par l'architecte italien Francesco di Giorgio, au XVe siè­cle.

Il s'inspira des unités de me­ sure tirées du corps humain pour calculer les dimensions de l'édifi­ ce.

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