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Tanzanie

Publié le 11/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Tanzanie, en anglais et en swahili Tanzania, pays d'Afrique orientale. Sa capitale est Dodoma. La Tanzanie est membre du Commonwealth.

La Tanzanie donne sur l’océan Indien ; le pays est bordé au nord par le Kenya et l’Ouganda, au nord-ouest par le Rwanda et le Burundi, à l’ouest par la République démocratique du Congo, au sud-ouest par la Zambie et le Malawi, et au sud par le Mozambique. Trois lacs constituent par ailleurs des frontières naturelles : le lac Victoria, séparant la Tanzanie de l’Ouganda ; le lac Tanganyika, partagé entre la Tanzanie, le Burundi et la République démocratique du Congo ; et le lac Malawi.

La république de Tanzanie est née en 1964 de l’union du Tanganyika, indépendant depuis 1962, et de l’île de Zanzibar.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1 Géographie

La Tanzanie comprend, outre une partie continentale, plusieurs îles dont les principales sont Zanzibar, Pemba et Mafia. Le pays couvre une superficie totale de 945 100 km², dont 2 634 km2 pour les îles.

Dar es-Salaam a été la capitale de la Tanzanie jusqu’en 1990 ; Dodoma assume depuis cette fonction administrative et politique.

2.2 Relief et hydrographie

Les régions côtières, bordées de récifs coralliens, présentent un relief relativement plat, mais le centre du pays est occupé par un vaste plateau dont l’altitude moyenne s’élève à 1 200 m. Il est traversé du nord au sud par la branche orientale de la Rift Valley. Cette immense faille a donné naissance au Kilimandjaro — le plus haut sommet d’Afrique (5 895 m d'altitude), situé à la frontière du Kenya — et a creusé les gorges d'Olduvai. Une deuxième branche de la Rift Valley court le long de la frontière occidentale, sur laquelle se situent trois des grands lacs africains, le lac Tanganyika, le lac Victoria et le lac Malawi.

Zanzibar, située à une trentaine de kilomètres au large du continent, couvre une superficie de 1 660 km² et s’étend sur une longueur de 90 km. C’est la plus grande île corallienne au large des côtes africaines. L’île de Pemba, dont la superficie équivaut à la moitié de celle de Zanzibar, s’étend sur 68 km de long. Les deux îles présentent un relief plutôt plat.

2.3 Climat

Le climat de la Tanzanie est varié, influencé par la mer et, à l’intérieur des terres, par l’altitude. La côte et les îles sont soumises à la mousson ; le climat y est tropical, chaud (température moyenne comprise entre 24,5 °C et 30,3 °C) et humide (les précipitations varient entre 1 016 mm et 1 930 mm). Sur les hauts plateaux, le climat est chaud et sec.

2.4 Flore et faune

La forêt, qui recouvre 37,3 p. 100 du territoire, constitue l’une des principales richesses naturelles. Les principales essences sont l’acajou et le camphrier. La faune compte quasiment tous les grands mammifères africains, attirant par conséquent de nombreux touristes. Un quart de la superficie du pays est consacré à des réserves naturelles parmi lesquelles les parcs naturels du Serengeti, du lac Manyara, du Ruaha, la réserve de Selous et du cratère du Ngorongoro (large de 20 km et profond de 600 m).

La Tanzanie possède de l’or, des diamants et des pierres précieuses ainsi que du charbon, du fer, du mica, du plomb, de l’étain, du tungstène et du kaolin. La production minière est cependant très faible.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

En 2008, la population de la Tanzanie est de 40 213 162 habitants, pour une densité, faible, de 45 habitants au km2. Le taux de mortalité infantile est élevé (70,5 p. 1 000 en 2008) et l’espérance de vie atteint 52 ans.

Les trois quarts de la population vivent dans des zones rurales ; les foyers de peuplement sont concentrés dans un tiers du pays, au nord de la ligne centrale des chemins de fer — la Tuzara, qui relie Dar es-Salaam au lac Tanganyika —, cette région offrant les sols les plus fertiles.

Les Swahili sont majoritaires sur la côte et dans les îles, toutefois la Tanzanie compte quelque cent vingt groupes ethniques, parmi lesquels figurent les Sukumas, les Chagas ou les Massaïs, peuple nilotique (au nombre de soixante mille). Indiens et Pakistanais sont en outre nombreux dans les zones urbaines.

3.2 Découpage administratif et villes principales

Le territoire continental est divisé en vingt régions, Zanzibar en trois régions et Pemba en deux régions. Les administrations régionales sont dirigées par un commissaire, tandis que Zanzibar est dirigée par un président élu et possède une Chambre des représentants.

Dar es-Salaam, l’ancienne capitale, est la plus grande ville du pays (plus de 2 millions d'habitants) mais également son principal port et centre industriel. Les autres grandes villes sont Mwanza (250 000 habitants), port sur le lac Victoria, Tanga (200 000 habitants), port maritime et centre industriel, et la nouvelle capitale Dodoma (environ 250 000 habitants), située dans le centre de la Tanzanie. La ville de Zanzibar (157 600 habitants) est la plus grande agglomération de l’île du même nom.

3.3 Langues et religions

Les deux langues officielles sont l’anglais et le swahili, première langue véhiculaire (voir langues d'Afrique). Chaque groupe ethnique a toutefois conservé son propre idiome et de nombreuses langues bantoues et nilotiques sont parlées.

Le christianisme concerne 45 p. 100 de la population, avec une majorité de catholiques, mais aussi des anglicans et des luthériens. L’islam, pratiqué par 35 p. 100 de la population, est la religion dominante dans les régions côtières et à Zanzibar (99 p. 100 des Zanzibarites). Un quart de la population adhère à des croyances animistes.

3.4 Éducation

Depuis l’indépendance du pays, en 1961, l’éducation est l’une des priorités du gouvernement. Aujourd’hui, deux Tanzaniens sur trois savent ainsi lire et écrire, et plus de la moitié des enfants de douze à dix-sept ans est scolarisée. Le pays possède deux universités : l’université de Dar es-Salaam (fondée en 1961) et la Sokoine University of Agriculture (1984), située à Morogoro.

3.5 Culture

Au carrefour d’influences arabes et africaines, la Tanzanie a réalisé une synthèse originale de ces cultures.

Le swahili, langue nationale née à Zanzibar, pôle essentiel du commerce de l’océan Indien, des contacts entre commerçants arabes et indiens avec les commerçants et les esclaves bantous, est parlé par plus de quarante millions d’Africains.

Les institutions culturelles, notamment les bibliothèques, sont peu développées, et la Tanzanie ne possède que peu de musées : le National Museum of Tanzania, situé à Dar es-Salaam et le Zanzibar Government Museum à Zanzibar.

La presse compte trois quotidiens, parmi lesquels Uhuru et Daily News, édités à Dar es-Salaam.

3.6 Institutions et vie politique

La Tanzanie a été gouvernée par un parti unique, le Chama Cha Mapinduzi (CCM, Parti révolutionnaire), jusqu’en 1992, date à laquelle la Constitution de 1985 a été amendée pour autoriser le multipartisme. Cependant, au sein du nouveau régime présidentiel, l’ancien parti unique domine toujours la vie politique. Les premières élections multipartites depuis l’indépendance, législative et présidentielle, tenues en octobre et novembre 1995, ont été remportées par le CCM, et son candidat, Benjamin Mkapa, a succédé à la présidence de la République à Ali Hassan Mwinyi. En 2005, Jakaya Kikwete lui a succédé.

Zanzibar a gardé une Constitution particulière lui permettant d’élire son propre président.).

Le président, élu pour un mandat de cinq ans (et rééligible une fois), détient le pouvoir exécutif. Il nomme deux vice-présidents, le Premier ministre et le gouvernement. L’Assemblée nationale, seul corps législatif, compte deux cent trente-neuf membres dont cent onze sont élus pour un mandat quinquennal.

Le CCM est issu de la fusion, en 1977, de l’Union nationale africaine du Tanganyika (TANU, Tanganyika African National Union), fondée par Julius Nyerere en 1954, et du Parti afro-shirazi (Afro-Shirazi Party), mouvement zanzibarite idéologiquement proche de la TANU. La principale formation de l’opposition est le Front civique uni (Civic United Front, CUF), particulièrement actif dans l’archipel semi-autonome de Zanzibar.

4 ÉCONOMIE

Le produit intérieur brut (PIB) de la Tanzanie s’élevait à 12,8 milliards de dollars en 2006, soit un revenu moyen par habitant de 324 dollars, ce qui place le pays parmi les plus pauvres du monde. Au cours des années 1980, l’aide étrangère représentait, chaque année, l’équivalent du quart du PIB.

Les plans de développement appliqués depuis l’indépendance ont favorisé la croissance des cultures industrielles et ont permis de limiter les importations de produits manufacturés.

La Tanzanie s’est engagée dans une série de réformes économiques à la fin des années 1980 : libéralisation partielle de l’agriculture, limitation des restrictions tarifaires et réduction des dépenses publiques. La Tanzanie a connu une croissance constante de son PIB depuis le début des années 1990 (de 4,5 p. 100 en 1995 à plus de 6 p. 100 en 2005).

4.1 Agriculture

Les agriculteurs représentent plus de 80 p. 100 de la population active, et la production agricole compte pour 60 p. 100 dans le PIB.

Les îles de Zanzibar et de Pemba assurent l’essentiel de la production mondiale de clous de girofle. Les principales cultures vivrières sont le manioc, le maïs, le plantain, mais également le riz, le sorgho, les patates douces et le millet. Parmi les cultures d’exportation figurent le coton, le café, le sisal, les clous de girofle, le thé, le tabac et les noix de cajou. L’élevage (ovins, volaille) constitue également une activité importante, le nombre de bovins rapporté à la population étant comparable à celui de la France.

La production annuelle de bois atteint 34,9 millions de m3, dont plus de 90 p. 100 sont utilisés comme combustible domestique. La prise annuelle de poissons s’élève à 345 000 t, dont plus des trois quarts proviennent des lacs, notamment du lac Victoria. La sardine et le thon sont pêchés dans l’océan Indien.

4.2 Mines et industries

L’extraction minière ne représente que 1 p. 100 du PIB ; elle concerne essentiellement l’or (6,5 t), les diamants et les pierres précieuses. Les gisements de charbon sont peu exploités.

Dans les années 1970, des industries de base, telles que des chaînes de montage pour l’industrie automobile, des tanneries et des cimenteries, ont été développées. Les principaux produits manufacturés dérivent du conditionnement des matières premières (café, céréales, sisal).

Environ 91 p. 100 de l’électricité sont générés à partir de centrales hydroélectriques principalement installées sur le Pangani.

4.3 Échanges

Le commerce extérieur est traditionnellement déficitaire. Les exportations, destinées essentiellement à l’Allemagne, à la Grande-Bretagne et au Japon, concernent le café, le coton, les diamants, le tabac, le thé, les clous de girofle et le sisal. La Tanzanie importe — depuis la Grande-Bretagne, le Japon, l’Italie et Oman — pétrole, machines, matériaux de construction et équipements de transport.

Le tourisme permet la rentrée de devises étrangères ; à la fin des années 1980, plus de cent mille touristes venaient en Tanzanie chaque année, attirés par les parcs naturels ou les sites historiques.

Le pays dispose de 4 582 km de voies ferrées, notamment une ligne principale entre Dar es-Salaam et le lac Tanganyika, bifurquant vers Mwanza, Mpanda et Arusha ; la Tanzania-Zambia Railway (ou Tazara), qui dessert la Tanzanie sur 969 km, a été inaugurée en 1976.

Le réseau routier comprend 78 891 km de routes, dont 10 p. 100 seulement sont bitumées. Les principaux ports maritimes sont Dar es-Salaam et Mtwara. Les aéroports de Dar es-Salaam et de Zanzibar assurent vols nationaux et internationaux.

L’unité monétaire, le shilling tanzanien, divisible en 100 cents, est émis par la Bank of Tanzania (fondée en 1966). En 1967, le gouvernement a nationalisé la plupart des banques commerciales pour les intégrer à la National Bank of Commerce. En 1992, dans le cadre de la libéralisation économique, deux banques commerciales du secteur privé se sont établies dans le pays.

5 HISTOIRE

Chacune des deux régions qui composent la Tanzanie possède sa propre histoire.

5.1 Zanzibar

Dès le viiie siècle apr. J.-C., des Arabes venus d’Oman (rejoints au viiie siècle par des Persans de la région de Chiraz) établissent des comptoirs à Zanzibar, à partir desquels ils commercent avec le continent qu’ils nomment la terre des Zinj (« Noir « en arabe), ou Azanie. Zanzibar et Kilwa deviennent progressivement des sultanats arabes indépendants, peuplés par des Arabes et des Africains. Après une brève domination portugaise, Zanzibar et Pemba sont assujetties par le sultan d’Oman. En 1832, le sultan Sayyid Said transfère sa résidence à Zanzibar, d’où il étend sa zone d’influence commerciale. Il développe notamment la production de girofle, d’huile de palme, et pratique de manière intensive la traite des Noirs avec le continent.

Ses successeurs ne peuvent empêcher la Grande-Bretagne d’établir sa domination sur l’île, en 1890. Le sultan n’est pas destitué, mais les décisions politiques et économiques émanent pour l’essentiel de la Couronne britannique.

Dès les années 1930, des affrontements ont lieu entre Indiens et Arabes d’une part, Africains d’autre part, ces derniers étant cependant divisés. Le sultan Khalifa Ben Harub use de son influence pour faire accepter la loi britannique. À sa mort, en 1960, la décolonisation du continent africain est déjà engagée, et l’île de Zanzibar, agitée par des troubles politiques, obtient l’indépendance le 9 décembre 1963. Quelques semaines plus tard, un violent soulèvement de la population africaine issue des anciens esclaves éclate, le sultan est renversé et les Arabes pourchassés. Le parti afro-shizari, proche de Nyerere et dirigé par Cheikh Abeid Amani Karume, prend le pouvoir.

5.2 Tanganyika

La partie continentale de l’actuelle Tanzanie abrite des ossements des premiers hominidés, comme ceux de l’australopithèque (Australopithecus boisei) qui ont été mis au jour, en 1964, dans les gorges d’Olduvai par Mary Leakey et son mari, Louis Leakey. La côte est fréquentée dès le IIe millénaire ; le nord du pays, à partir du lac Victoria, voit arriver les premiers agriculteurs bantous à l’aube de notre ère. Au nord-est s’établissent les peuples de langues nilotiques, des pasteurs. La traite des Noirs, contrôlée par Zanzibar, est pratiquée massivement aux xviiie et xixe siècles.

En 1890, le traité d’Héligoland entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne reconnaît la domination britannique sur Zanzibar et les droits de l’Allemagne sur la partie continentale du pays. Après avoir brisé avec une implacable brutalité la résistance africaine — révolte des Maji-Maji en 1902 et 1903, près de 120 000 morts au total, puis une révolte générale en 1907 —, les colons de la Compagnie allemande de l’Afrique de l’Est colonisent les territoires qu’ils dominaient, instituent le travail forcé et développent les plantations de café et de thé dans le Nord, de coton dans le Sud.

Lors de la Première Guerre mondiale, l’Afrique-Orientale allemande devient le théâtre d’opérations militaires : l’Allemagne parvient dans un premier temps à résister aux troupes britanniques, supérieures en nombre, mais doit capituler en 1918. En 1920, l’Afrique-Orientale allemande devient territoire britannique sous mandat de la Société des Nations (SDN), et prend le nom de Tanganyika (voir Britannique, Empire). Les gouverneurs britanniques appliquent une politique de colonisation minimale, sur le principe appliqué également à Zanzibar du self-government, facilitant ainsi ultérieurement la transition vers l’indépendance. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, le Tanganyika est placé sous la tutelle directe de l’Organisation des Nations unies (ONU). La TANU, créée en 1954 et dirigée par Julius Nyerere, devient l’interlocuteur privilégié de l’ONU. Lorsque le Tanganyika obtient l’indépendance en décembre 1961, Nyerere prend la tête du gouvernement avant de devenir, l’année suivante, président de la république du Tanganyika.

5.3 La Tanzanie unie

En 1964, Nyerere, après avoir échappé à un coup d’État, engage des pourparlers avec le cheikh Karume, Premier ministre de Zanzibar, qui aboutissent à la création de la Tanzanie en avril. L’accord entre les deux parties est motivé par des intérêts mutuels : Zanzibar bénéficie de l’aide du continent et Nyerere peut contenir la révolution légalement. Ce dernier devient président de l’union, Karume étant promu au poste de vice-président. Cependant, l’intégration s’avère difficile et les disparités entre les deux régions ne peuvent être effacées. Le système politique est ainsi moins libéral à Zanzibar qu’au Tanganyika où, malgré l’institutionnalisation du régime de parti unique, en 1965, des candidats non affiliés à la TANU peuvent se présenter aux élections. De même, tandis qu’à Zanzibar la justice est rendue sans possibilité de défense par des tribunaux populaires, le système judiciaire du Tanganyika continue de fonctionner selon les pratiques héritées des Britanniques.

5.4 Le socialisme tanzanien

Au début des années 1960, la Tanzanie est un pays pauvre, disposant de peu de ressources exportables, d’une industrie à l’état embryonnaire et dont l’agriculture est fondée sur les cultures vivrières. En février 1967, Nyerere, dans un discours prononcé à Arusha, pose les principes fondateurs d’une nouvelle politique économique, visant notamment à atteindre l’autosuffisance alimentaire et jetant les bases d’un socialisme à la tanzanienne : « un gouvernement honnête, l’égalité entre les riches et les pauvres, l’indépendance économique «. Tandis que, du point de vue politique, Nyerere tente d’unifier le pays en dépassant les clivages ethniques (utilisation du swahili notamment), l’État exerce progressivement son contrôle sur tous les secteurs de la vie économique. Les banques et les sociétés privées sont nationalisées et des coopératives d’État sont créées afin de subvenir aux besoins de la population. La propriété agricole est exploitée selon un système communautaire, et les agriculteurs, jusque-là dispersés, sont regroupés au sein de villages appelés ujamaa (solidarité).

Ces réformes sont toutefois entravées par une conjoncture économique internationale défavorable, une mauvaise gestion publique marquée par une corruption généralisée, ainsi que par la résistance des habitants et des gouvernements locaux.

5.5 Politique extérieure

Entre 1970 et 1980, tandis que le Kenya, qui a choisi l’économie libérale, s’éloigne de la Tanzanie, le pays joue un rôle important par son appui aux mouvements africains de libération. Les nationalistes du Mozambique y trouvent refuge pour organiser leur guérilla contre les Portugais. À la suite d’un incident de frontière, les troupes tanzaniennes entrent en Ouganda en 1979, contribuent au renversement du régime d’Idi Amin Dada et maintiennent leur présence dans le pays jusqu’en 1981. Le président Nyerere est en outre l’un des représentants africains les plus actifs dans les négociations visant à mettre fin à la domination blanche sur la Rhodésie (devenue le Zimbabwe). Tout en conservant de bonnes relations avec l’Ouest, la Tanzanie reçoit une aide substantielle en provenance de la Chine, qui participe, avec la Zambie, à la construction du Tanzam, un train permettant d’évacuer le minerai de cuivre zambien par le port de Dar es-Salaam. Cependant, à partir de 1983, la crise économique rend nécessaire la libéralisation de l’économie tanzanienne.

5.6 L'après-Nyerere

Nyerere est réélu en 1980 pour son dernier mandat présidentiel. En novembre 1985, Ali Hassan Mwinyi, musulman, originaire de Zanzibar, succède à Nyerere, qui se maintient toutefois à la tête du parti unique jusqu’en août 1990. Mwinyi, réélu en 1990, accélère le programme de réformes pour le passage à une économie de marché et au multipartisme.

L’élection présidentielle du 29 octobre 1995 est remportée avec une majorité de près de 62 p. 100 des suffrages par le candidat du CCM, Benjamin Mkapa, chrétien originaire de la partie continentale. Même si le multipartisme est à présent devenu une réalité, des doutes subsistent quant à la validité de ce scrutin, si l’on s’en tient aux accusations de fraude électorale lancées contre le parti au pouvoir. À l’occasion de la campagne électorale, les clivages entre chrétiens du continent et musulmans de Zanzibar s’accentuent, une partie des habitants de l’île ayant manifesté clairement sa volonté de faire sécession. Zanzibar demeure un fief de l’opposition, malgré la réélection de Salmin Amour, le candidat du CCM.

En matière de politique extérieure, la Tanzanie s’efforce de maintenir son influence dans la région des Grands Lacs, politique symbolisée par l’installation à Arusha en mars 1996 du Tribunal pénal international chargé de juger les responsables du génocide commis au Rwanda en 1994.

La mort, en octobre 1999, de Nyerere, considéré comme le « père de la nation «, fait craindre un éclatement de la Tanzanie, mais la réélection du président Mkapa en octobre 2000, avec 71 p. 100 des suffrages, apparaît comme une volonté de sauvegarder l’héritage de la République unie de Tanzanie, tandis que Amani Abeid Karume, fils du cheikh Karume, ancien Premier ministre de Zanzibar, succède à Salmin Amour à la présidence de l’île, dans une élection boycottée par l’opposition. Le président Mkapa doit cependant faire face à une situation difficile marquée par une forte crise économique, une épidémie de sida qui touche près de 1,3 million de Tanzaniens et la présence de près de 300 000 réfugiés en provenance du Burundi. En dépit des conditions de vie difficiles pour la population (chômage, pauvreté, sida, corruption), il peut toutefois faire valoir, au terme de son second mandat, un bilan économique positif (avec une croissance qui atteint plus de 6 p. 100 en 2005, contre 4,5 p. en 1995). Dans une région des Grands Lacs tourmentée, il peut aussi mettre en avant la stabilité politique dont jouit le pays, ainsi que son intégration régionale ; en janvier 2005, la Tanzanie inaugure à son initiative une nouvelle union douanière avec le Kenya et l’Ouganda. Alors que Benjamin Mkapa ne peut constitutionnellement pas briguer un troisième mandat, le parti au pouvoir, le Parti révolutionnaire (ou Chama Cha Mapinduzi, CCM), choisit le ministre des Affaires étrangères Jakaya Kikwete comme candidat à l’élection présidentielle de décembre 2005. Celui-ci en sort vainqueur avec 80 p. 100 des suffrages, face à dix adversaires représentant une opposition très faible. Lors des élections législatives accompagnant le scrutin présidentiel, le CCM conforte sa domination au Parlement, avec 206 sièges sur 232, témoignant de son hégémonie sur la scène politique tanzanienne. Dans l’archipel semi-autonome de Zanzibar, soumis à des tensions identitaires, les élections d’octobre 2005 donnent lieu à des affrontements meurtriers ; contestées par l’opposition menée par le Front civique uni (CUF), elles reconduisent Amani Abeid Karume à la tête de l’exécutif.

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