TEMPÊTE DE NEIGE de TURNER William

« TEMPÊTE DE NEIGE 1842 Peintre anglai s Analyse ~ La composition s'articule autour d'une structure en spirale, composée de fragments d'arches qui enveloppent le spectateur pour l'entraîner dans l'atmosphère de la mer en furie.

On peut aussi remarquer l'indépendance stylisti­ que du peintre à l'égard des modèles classiques, qui se vérifie dans nombre de ses travaux autour des années 1840, comme, par exemple , en 1844 Pluie, vapeur et vitess e.

Dans notre tableau , une des œuvres les plus passionnantes de Turner , on découvre la volonté du peintre de souligner l'infinie petitesse des créations de l'homme face aux forces de la nature.

Un vent tourbillonnant balaie toute la composition, et l'horizon est abaissé de manière à donner une impression d'immersion dans la tempête.

Le tableau décrit une terrible tempête surve­ nue en janvier 1842 ; il n'est pas possible de déterminer plus précisément l'événement.

Tur­ ner se trouvait à bord de l'Ariel, qui avait quitté le port de Harwich la nuit de la tempête.

Ce tableau devait susciter de multiples critiques ; on accusa le peintre de travailler avec des couleurs « de cuisine » : œuf, crème , chocolat ! Le tableau , pour certains , n'était rien d'autre qu'une ma sse de soapsuds and whitewash (lessive et badigeon) ...

Cette appréciation montre à quel point l'œu­ vre personnelle de Turner ne fut pas comprise de ses contemporains alors même qu'elle devait tant apporter aux impressionnistes.

Dans cette œuvre me siècle To ile 91 ,5 x 122 cm qui paraît double à l'observateur , il y a en fait une grande unité.

Ce romantique exubérant a su placer la dimension de la tragédie dans la vie quotidienne.

Après les paysages historiques de l'Antiquité et de l'Histoire que, peintre officiel, il a su exalter, il perçoit l'épopée de son époque dans la course du chemin de fer sous la pluie, dans les naufrages des grands navires, dans les tempêtes de neige.

Car il a tou jours peint la lumière de face .

En mourant, il avait dit : « le soleil est Dieu ».

L'œuvre [] Étonnante vie que celle de Turner, à la fois peintre anglais officiel de la Royal Academy qui, sur commande , exécute des tableaux historiques , des portraits, des paysages , et auteur d'une œuvre très personnelle , v isionnaire, de tableaux qui représen­ ten t des atmosphères impalpables, des sensations indicibles , du fugitif et du mou vement.

Le sujet de ce tableau est ainsi décrit : « bateau à vapeur, à la sortie d'un port , envoyant des signaux et progressant à la sonde sur des hauts-fonds ».

L 'artiste se trouvait pris dans cette tempê te la nuit o ù l'Ariel quittait Harwich.

Le titre très développé nous renseigne parfaitement sur ses intentions : il n e peint pas ce qui est mais ce qu'il voit Il sera ainsi l'éblouissant précurs eur de tout le courant , fin XIxe siècle, des peintres de «plein air » de la lumière , des brumes , de l'eau , de leurs reflets et de leurs mirages.

Turner en voyage + C'est grâce au traité d' Amiens (1802), réconciliant la France et l'Angleterre, que Turner put venir en France où il découvrit la grandeur dramatique des Alpes et vit à Paris les innombra­ ble s œuvres d'art rassemblées par Napoléon.

Du même peint re : PICTO 626 à 631 © N ard ini Editore, 1991.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française , 1991 .

En 1819 , de son premier voyage en Italie, il ramènera de grandes aquarelles transparentes et des toiles de Rome qui expriment son admiration totale pour l'héritage culturel classique qu'il bouleversa pourtant.

Photo Tate Gallery .

01-05. »