Devoir de Philosophie

Václav Havel

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Auteur dramatique consacré dans le monde entier, militant depuis toujours des droits de l'homme, persécuté par le régime communiste pendant trente ans, il était le plus célèbre des Tchèques. Aujourd'hui, il est leur président. Václav Havel est né le 5 octobre 1936 à Prague dans une famille aisée. Son père était homme d'affaires. A quinze ans, il doit interrompre ses études secondaires : dans la Tchécoslovaquie communiste, en pleine guerre froide, sous un régime stalinien, ses origines bourgeoises sont mal vues. Il devient laborantin, tout en suivant des cours du soir. Il commence à écrire et même à publier dans des revues littéraires. Il tente vainement de s'inscrire à l'université, suit pendant deux ans des cours d'économie à la Haute École Technique de Prague. Après deux ans de service militaire, nouvelle demande d'admission cette fois à l'Académie des Arts, nouveau refus.

« Dans son appartement en face du château de Prague, Havel vit de plus en plus reclus.

Ses visiteurs sont surveilléset photographiés, un policier le suit à chacune de ses sorties.

Il pourrait se réfugier à l'ambassade suisse : il n'aqu'une cour à traverser.

Il s'y refuse.

Tout au long de ces années noires, il n'acceptera jamais de quitter son pays.En 1976, comme il a pris la défense d'un groupe de rock, Plastic People, on lui interdit de se rendre à une invitationen Autriche pour la première de sa pièce Audience et vernissage sous prétexte "qu'il ne sera pas un représentantassez digne de la culture tchèque".

Avec Olga, il crée une collection de samizdat grâce à laquelle il publie ses texteset ses pièces.

Puis il prépare la Charte 77, tandis qu'il rédige L'Hôtel de Montagne. La Charte 77, constitue un mouvement informel de défense des droits de l'homme, dont il est le porte-parole avecJan Patocka, philosophe connu dans toute l'Europe, autorité morale indéniable mais de santé fragile.

Il mourra d'unecrise cardiaque après un interrogatoire en 1978.

A partir de 1977, et jusqu'à la Révolution de Velours, Václav Havelalterne périodes d'emprisonnement et de semi-liberté au gré du climat politique et des manifestions au coursdesquelles il s'exprime.

Mais cela ne semble guère ralentir son activité.

Ainsi en 1977, il passe trois mois en prisonmais il organise, en octobre le troisième festival de culture musicale à Hradecek, le village où se situe sa maison decampagne, et supervise la publication en tchèque de ses pièces à Toronto.

En 1978, deux mois d'internement nel'empêchent nullement de créer les VONS (comité de défense des injustement poursuivis), de rencontrersecrètement dans les montagnes du Géant au nord de la Bohême des dissidents polonais, de rédiger Lettre auxdéfenseurs des Droits de l'Homme en Europe de l'Est et un essai Le Pouvoir des sans Pouvoir.

Toutefois, son refusde s'exiler lui coûte cher : quatre ans de prison de 1979 à 1983.

Tous les intellectuels européens se sont pourtantmobilisés : Prix du Théâtre à Paris en 1981, libération demandée par le Parlement européen, une "Nuit pour VáclavHavel" au festival d'Avignon en 1982.

De prison, il rédige ses Lettres à Olga, riches, émouvantes, intelligentes, oùalternent réflexions littéraires, philosophiques et politiques dans un style simple et dépouillé.

A sa libération en 1983,il persiste et signe avec la Charte 77 une proclamation au Congrès de la paix contre la guerre nucléaire qui se tientà Prague.

Et il écrit essais, romans, pièces (jouées en Allemagne ou en Autriche). Quand il fête ses cinquante ans, des centaines de personnes font la queue devant l'immeuble pour venir le féliciter,la police intervient, l'embarque... Désormais ses relations avec le pouvoir en place vont se jouer différemment : plus de prison, mais plus question desortir ; interdiction de partir à l'étranger lorsqu'il reçoit le prix Erasmus à Rotterdam (décembre 1986), interdiction departiciper à l'anniversaire de la Charte 77 (janvier 1987).

Le ministre des Affaires étrangères d'Australie obtient desautorités tchèques qu'elles permettent des rencontres entre Havel et les hommes d'État en visite officielle.

Ainsi, ilprendra un petit-déjeuner avec François Mitterrand le 9 décembre 1988. Entre-temps, en Tchécoslovaquie, l'agitation sans violence ne cesse pas, proclamation, pétitions, congrès,manifestations.

De temps à autre, déjouant la surveillance de ses gardiens, Havel parvient à filer pour desrencontres secrètes avec les Polonais dissidents, pour rédiger une lettre à Andreï Sakharov, pour assister à unfestival de musique à Lipnice au sud de Prague En janvier 1989, l'anniversaire de la mort d'Ian Palach donne peutêtre le signal de la Révolution de Velours.

Havel intervient pour un discours mémorable, puis est arrêté et condamnéà 9 mois de prison.

Il en fera deux.

En juin, des élections libres en Pologne consacrent la victoire de Solidarité et deLech Walesa, en novembre le mur de Berlin s'écroule, les manifestations se multiplient à Prague et dans les grandesvilles tchèques. En décembre 1989, le premier ministre démissionne, et Alexandre Dubcek réapparaît, après de longues années deprison puis d'assignation à résidence.

On le voit d'abord à Bratislava puis il revient à Prague.

Il est élu président duParlement tchécoslovaque le 28 décembre et le 29 décembre, Václav Havel est élu président de la République par leparlement.

En juin 1990, les premières élections législatives libres confirment Havel à son poste, en donnant à sonparti le Forum civique 46 % des voix et la majorité au parlement.

En un an, il obtient que soit signé un accord decoopération économique et politique entre la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Pologne : c'est l'Accord de Visegrad.En février 1991, la Tchécoslovaquie devient membre du Conseil de l'Europe. La sécession entre la Bohême et la Slovaquie le force à démissionner en juillet 1992 ; il est réélu président de laRépublique tchèque (Bohême) le 26 janvier 1993.

Sa femme Olga meurt trois ans plus tard.

Il s'est remarié en 1997.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles