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Vallès, Jules - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Vallès, Jules - écrivain. 1 PRÉSENTATION Vallès, Jules (1832-1885), écrivain et journaliste français dont la vie et l'oeuvre se confondent, auteur d'une trilogie autobiographique réaliste qui dénonce les injustices de la société bourgeoise. 2 « JE N'AI PAS ÉTÉ DORLOTÉ, TAPOTÉ, BAISOTÉ ; J'AI BEAUCOUP ÉTÉ FOUETTÉ « Né au Puy-en-Velay (Haute-Loire), Jules Vallès passe une enfance morne entre une mère qui se plaît à le priver de tout ce qu'il aime et un père effacé. Dans l'Enfant (1879), premier tome de Jacques Vingtras, son chef-d'oeuvre autobiographique, Jules Vallès dresse un tableau réaliste et sans complaisance de la vie de ces citadins pauvres, qui ont quitté la campagne pour la misère de la ville. Sa mère, aigrie par le manque d'argent, multiplie les châtiments et les privations. À son sadisme, symbolisé par le fouet, Jacques répond par une résignation teintée de masochisme. Toujours prêt à s'accuser, il se pense condamné à l'humiliation et se déclare « né pour être un domestique «. À l'oppression maternelle vient s'ajouter l'oppression scolaire : Jacques se morfond dans le collège où enseigne son père, qui « moisit, sue l'ennui et pue l'encre «. Ce n'est que plus tard, en partant à Paris pour y commencer une carrière de journaliste, qu'il rompt avec son milieu et trouve son indépendance. Ce refus de l'autorité annonce une révolte qui prendra plus tard un tour politique. 3 « À TOUS CEUX QUI NOURRIS DE GREC ET DE LATIN SONT MORTS DE FAIM, JE DÉDIE CE LIVRE « La dédicace du deuxième tome de Jacques Vingtras, le Bachelier (1881), symbolise la vie de Jules Vallès à Paris. L'enseignement qu'il a reçu ne lui permet que de survivre. Il ne cherche pourtant pas à fuir la pauvreté : « Si je suis pauvre, c'est que je l'ai bien voulu. « Il vit d'expédients, ébauche des poèmes, plusieurs pièces de théâtre et des romans. L'un d'eux, l'Argent (1857), ainsi qu'un de ses articles, intitulé Dimanche d'un jeune homme pauvre (publié dans Le Figaro en 1861) attirent finalement l'attention sur lui. Il se révèle dès lors un remarquable journaliste et se signale, au prix de plusieurs séjours en prison, par son ardeur de polémiste et sa haine de l'Empire. Ses articles, réunis plus tard dans les Réfractaires (1866) et la Rue (1867), témoignent d'un enthousiasme tout entier voué à la cause des humbles et des victimes de l'injustice sociale. 4 « LA FRANCE EST FERMÉE À NOS IDÉES COMME À NOS ARMES « Les combats de la Commune de Paris, décrits dans le troisième volet de Jacques Vingtras, l'Insurgé (posthume, 1886), justifient une existence jusque-là sans but. Jules Vallès déploie une immense activité, partageant son temps entre l'Assemblée communale, la direction d'un journal éphémère, le Cri du peuple, et les combats de rue. S'il lutte jusqu'aux dernières heures de la semaine sanglante, il est pris dans une tourmente qui le dépasse. La Commune, « grande fédération des douleurs «, est décrite comme un mouvement porteur d'espoir mais chaotique, miné par les divisions et qui aboutit à une tragédie, celle du peuple de Paris massacré. Condamné à mort, Vallès est contraint de se cacher avant de rejoindre Londres. Durant cet exil, souvent sans ressources, il écrit de très nombreux articles pour des journaux français, une pièce de théâtre (la Commune de Paris) et la majeure partie de la trilogie de Jacques Vingtras. Il ne revient à Paris qu'en 1883 pour ressusciter le Cri du peuple, où, tout en se tenant à l'écart des partis, il offre une tribune à l'antimilitarisme et à l'anticolonialisme. Le 16 février 1885, affaibli par le diabète, Vallès s'éteint à Paris. Le Cri du peuple titre : « La Révolution vient de perdre un soldat, la littérature un maître. Jules Vallès est mort. « 5 « JE SUIS POUR LA LIBERTÉ SANS RIVAGES « L'oeuvre de Vallès, au demeurant tragique, n'en est pas moins pleine de moments de tendresse et de liberté, souvent associés à la vie paysanne ou à celle des gens du peuple. Il dresse de ces « braves gens « des portraits tendres ou acerbes, fourmillant d'anecdotes, de scènes burlesques et de situations cocasses, émaillés de traits humoristiques et sarcastiques et caractérisés par une autodérision permanente. Sa langue poétique et imagée, privilégiant la fougue et la sensation à l'analyse, exalte la chaleur humaine, la solidarité et la spontanéité, seuls remparts contre l'injustice et la cruauté. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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