VIERGE À L'ENFANT AVEC LES ANGES de Mengs

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! VIERGE À L'ENFANT AVEC LES ANGES Vers 1770-1773 Peintre allemand An alyse • Le tableau représente au premier plan la Vierge avec l'Enfant et, derrière eux, deux anges.

La composition, empreinte d'un sentimentalisme tranquille, est colorée des teintes vives que les artistes de l'époque affectionnaient et qu'ils employaient surtout dans les tableaux religieux.

Mengs exécuta cette œuvre durant son séjour à Rome, juste après son retour de Madrid, où il avait été appelé pour réaliser la fresque du Pallazzo Reale : L'Apothéose de Trajan.

L'amour que portait l'artiste allemand à la peinture ita­ lienne et, en particulier, à celle de la Renais­ sance, transparaît dans cette œuvre.

On sait d'ailleurs que, au cours de son séjour en Italie dans les années 1741-1744, période de sa forma­ tion artistique, Mengs s'exerça à copier un grand nombre d'œuvres , en particulier celles de Raphaël, d'Andrea del Sarto et du Corrège .

Pourtant, cette Vierge rappelle beaucoup moins le classicisme de Raphaël, traduit par Mengs de façon légèrement tourmentée, que le romain Carlo Maratta, artiste du XVIIe siècle, au style un peu sévère, qui puisa toute son inspira­ tion dans la peinture religieuse très pure des xv" et XVIe siècles.

L'Enfant de la Vierge avec les Anges de Mengs et celui de La Sainte Famille de Maratta (Musée capitolin, Rome) sont, par exemple , très différents.

Dans le tableau de Maratta (voir infra), l'extrême douceur de la Vierge et la vivacité de l'Enfant Jésus s'imposent dans la très solide composition.

L'œuvre de Mengs correspond, quant à elle, aux principes théoriques exposés par l'artiste dans ses Pensées sur la Beauté, ouvrag e publié à Zurich en 1762.

XVIIf siècle Bois 112 x 86 cm L'œuvre C Le tableau, entré au Kunsthistorisches museum de Vienne en 1796 , est venu compléter la précieuse collection de la maison impériale des Habsbourg, qui comprenait, outre des œuvres picturales, des sculptures et de nombreuses œuvres décoratives.

Vierge à l'Enfant avec les anges a échappé au butin prélevé par Napoléon en 1809.

Archives Nardini () Carlo Maratta, La Saint e Famill e, Musée capitolin , Rome.

Du même peint re : PICTO 558 Photo Kunsthisto risches museum, Vienne.

© NardinïEdilore, 1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1992 16- 19. »