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L'architecture.

Publié le 19/10/2013

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L'architecture. Art de l'espace et des matériaux, du vide et du plein, l'architecture est la mémoire des civilisations, une sorte de grand livre ouvert sur le monde entier. Bien qu'étant le plus connu des arts (les réalisations architecturales s'imposent à la vue de tous et les plus célèbres d'entre elles attirent des visiteurs de plus en plus nombreux), l'architecture reste à vrai dire le plus mal compris. Son histoire accompagne pourtant celle de l'humanité depuis l'aube des plus anciennes civilisations. L'architecture est à la fois l'art de bâtir et le principe théorique et artistique qui ordonne la construction du début à la fin. En outre, elle structure l'espace, permettant ainsi à l'homme de se situer dans son environnement. C'est le sens qu'ont les mots « maison « (du latin manere, « rester «) et « demeure «. D'après cette définition, ni la tente ni la yourte des peuplades nomades, qui sont des manifestations de l'éphémère, ne relèvent de l'architecture. Non plus que l'objet sculpté que l'homme ne peut habiter, sauf lorsque cet objet est un point d'une composition spatiale qui l'englobe, tel un parc ou un jardin. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats beaux-arts Les fonctions de l'architecture La première fonction de l'architecture est tout simplement pratique. Les premiers hommes construisirent des habitations et des fortifications pour des raisons évidentes de survie ; de même, ils se dotèrent, dès les temps les plus reculés, de lieux de culte (dolmen, cromlech, etc.). Puis, au fur et à mesure de l'organisation des sociétés humaines, apparurent des bâtiments publics (bibliothèques, palais de justice, thermes, etc.) ainsi que des bâtiments de prestige (palais des puissants et des riches). L'architecture a également une fonction symbolique qui est sans doute tout aussi importante. En effet, au-delà de la nécessité pratique, l'abri érigé, si modeste soit-il, crée la notion de l'intérieur et de l'extérieur. Il induit donc une nouvelle formulation de l'espace. Dès lors qu'« ici « s'oppose à « ailleurs «, l'homme peut se représenter le monde à partir d'un centre qu'il occupe ou en regard duquel il se situe (par exemple, on décrit son quartier à partir de sa propre maison ou on se dirige vers le centre d'une ville). À la différence du nomade qui emporte avec lui sa tente, l'homme architecte, par l'acte de construire, affirme le lieu dont les pierres sont la mémoire. Il humanise le paysage en lui appliquant les signes construits qu'il pourra reconnaître s'il y retourne. Il n'y a donc d'architecture que dans la sédentarité. En modifiant son environnement, l'homme exprime son lien avec la terre. Il érige les monuments sacrés en des endroits réputés tels depuis toujours : souvent, un sanctuaire (temple, église ou chapelle) est implanté là où un culte antérieur était jadis pratiqué (arbre sacré, source, etc.) ; un des plus beaux exemples en est la cathédrale de Chartres qui fut bâtie sur l'emplacement d'anciens cultes druidiques. De même, tout acte architectural, en accrochant l'édifice au lieu qui le fait naître, relie l'homme à la nature. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats architecte Chartres construction construction - La construction des édifices fortification habitat - Introduction habitat - L'habitat rural - Introduction temple ville - Histoire de l'urbanisation - Les origines du monde urbain L'histoire de l'architecture Écrire l'histoire de l'architecture, c'est connaître les civilisations passées ou présentes (et les liens qu'elles ont entre elles), mais c'est aussi retracer l'évolution des techniques. Et, autant que ces dernières, l'histoire de l'architecture est multiple. Depuis Jéricho en Palestine, qui est, à ce jour, la plus ancienne ville connue (9000 avant J.-C.), jusqu'à nos immeubles modernes, l'homme a élaboré en maints endroits les divers arts de bâtir en fonction de ses connaissances et de ses moyens économiques. Les modes constructifs, transmis au gré des échanges et des conquêtes, témoignent de la profondeur des influences. Pour s'en tenir à la manière de couvrir l'espace, on peut écrire une histoire de la voûte depuis sa découverte en Mésopotamie au IIIe millénaire avant J.-C. et suivre sa diffusion progressive dans le monde gréco-romain (la coupole du Panthéon, à Rome, datant de 128 après J.-C.), dans la chrétienté en Europe, puis en Amérique (églises romanes ou gothiques), et dans le monde musulman jusqu'en Inde et en Indonésie (le T?j Mahal à ?gr?). Ailleurs, en Amérique précolombienne, l'encorbellement des pierres était la règle (temple de Mexico), tandis qu'en Extrême-Orient la charpente en bois resta longtemps le seul moyen de construire un toit. Depuis sa découverte au XIXe siècle, le béton armé a fait le tour de la planète et a accompagné l'expansion du modèle occidental dans le monde. L'architecture est surtout la forme la plus aboutie de l'esthétique d'une culture. Ainsi, il est manifeste que les millions de touristes qui défilent chaque année parmi les ruines ou les monuments célèbres prennent plus ou moins conscience de ce qu'était la culture qui les a érigés. L'histoire de l'architecture nous permet, entre autres, de comprendre la perception de l'espace qu'ont eue les différentes civilisations. Ainsi, nous pouvons constater que les civilisations de la haute Antiquité privilégiaient avant tout l'espace extérieur et donc les volumes externes auxquels les espaces intérieurs étaient subordonnés (c'est le cas des temples grecs ou des pyramides), alors que, à partir des Romains, l'architecture occidentale privilégia l'espace intérieur dont les volumes externes étaient alors la résultante. Il est particulièrement frappant de constater qu'avec la révolution moderniste, qui marque un changement profond de l'esthétique occidentale, on a adopté une perception de l'espace radicalement opposée à celle qui prévalait jusqu'alors. En effet, les grands théoriciens du modernisme, tels Giedion ou Le Corbusier, ont à nouveau privilégié l'espace externe et le jeu des volumes comme dans les très anciennes civilisations. De même, l'emploi des ornements est particulièrement révélateur. Suivant les lieux et les époques, ils jouent un rôle très différent : parfois, ils prolifèrent (ainsi dans l'art baroque), alors qu'ils sont pratiquement absents à d'autres moments (dans le purisme moderniste) ; ils soulignent la structure (comme dans les temples grecs) ou, au contraire, la nient, voire la contredisent (notamment dans l'Art nouveau) ; ils peuvent créer des jeux d'ombre, de lumière ou de couleurs (art baroque), et même introduire l'animation de la vie en reproduisant des figures humaines ou animales, ou encore des végétaux (par exemple les gargouilles de Notre-Dame de Paris). Les crises de l'architecture naissent avec celles qui secouent les civilisations : naguère la Renaissance en Italie, aujourd'hui la contestation du modernisme. Le rejet du « style international « et le repli sur des valeurs anciennes, dont témoigne le terme « architecture postmoderne «, traduisent le désarroi de notre époque. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aalto Alvar Adam Robert Agostino di Duccio Aillaud Émile Albert Édouard Alberti Leon Battista Altdorfer Albrecht Amadeo Giovanni Antonio Andrault-Parat Andreu Paul Androuet Du Cerceau Arup (sir Ove) Aubert Jean Baltard Victor baroque - Architecture Barry (sir Charles) Baudot (Anatole de) Bauhaus Bayer Herbert Beaudouin Eugène Behrens Peter Berlage Hendrik Petrus Bernard Henry Bernin (Gian Lorenzo Bernini, dit en français le) Bijvoet Bernard Bill Max Bloc André Blondel François Boffrand Germain Bofill Ricardo Bogardus James Boileau Louis-Auguste Borromini (Francesco Castelli, dit Francesco) Botta Mario Boullée Étienne Bouwens Van der Boijen William Bramante (Donato d'Angelo Lazzari, dit) Breuer Marcel Lajos Brongniart Alexandre Théodore Brosse (Salomon de) Brown Lancelot Bruant Libéral Brunelleschi Filippo Bullant Jehan Burlington (Richard Boyle, comte de) Burnham Daniel Hudson Callicratès Candela Outeriño Felix Candilis Georges Cano Alonso Carmontelle (Louis Carrogis, dit) Chalgrin Jean-François Chambers (sir William) Charreau Pierre Chemetov Paul Chicago (école de) - 1.ARCHITECTURE Choisy Auguste CIAM (Congrès international d'architecture moderne) Ciriani Henri colonne Costa Lúcio Cotte (Robert de) coupole Davioud Gabriel Deneux Henri Dorbay François Durand Jean Nicolas Louis Eiermann Egon encorbellement Espérandieu Jacques Henri Étex Antoine Eudes de Montreuil Fathy Hassan Fernandes Mateus Filarète (Antonio Di Petro Averlino, dit le) Fischer von Erlach Johann Bernhard fonctionnalisme - 1.ARCHITECTURE formalisme Formigé Jean Camille Foster Norman Gabriel Jacques Ange gargouille Garnier Charles Garnier Tony Gaudí y Cornet Antonio Gaudin Henri Ghiberti Lorenzo Goff Bruce Goujon Jean Gropius Walter Guadet Julien Guarini Guarino Guimard Hector Germain Hardouin-Mansart Jules Hildebrandt (Johann Lucas von) Hippodamos de Milet Hiram Hittorff Jacques Ignace Hoffmann Josef Hollein Hans Horta (baron Victor) Ictinos Illinois Institute of Technology Isozaki Arata Jacobsen Arne Jenney (William Le Baron) Johnson Philip Jones Inigo Jourdain Francis Jourdain Frantz, dit aussi Frantz-Jourdain Kahn Louis Isadore Knobelsdorff (Georg Wenzeslaus von) Kroll Lucien L'Enfant Pierre Charles Labrouste Henri Laurana Francesco Le Corbusier (Charles Édouard Jeanneret-Gris, dit) Le Vau Louis Ledoux Claude Nicolas Lefuel Hector Martin Lemercier Jacques Lepautre Antoine Lescot Pierre Lissitzky (Eliezer ou Lazar Markovitch Lissitski, dit El) Lods Marcel Loos Adolf Lopez Raymond Louis (Louis Nicolas, dit Victor) Lutyens (sir Edwin Landseer) Luzarches (Robert de) Mackintosh Charles Rennie Mailly (Jean de) Mallet-Stevens Robert Mansart François Meier Richard Melnikov Konstantine Stepanovitch Mendelsohn Erich Meyer Hannes Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti, dit) Michelozzo di Bartolomeo Mies van der Rohe Ludwig monument Moore Charles Willard Nervi Pier Luigi Neutra Richard Joseph Niemeyer Soares Filho Oscar Nouvel Jean Olbrich Josef Maria organique (architecture) Otto Frei Oud Jacobus Johannes Pieter Palladio (Andrea di Pietro dalla Gondola, dit) Paxton (sir Joseph) Pei Percier Charles Perrault Claude Perréal Jean Perret Auguste Piano Renzo Pierre de Cortone (Pietro Berrettini, dit Pietro da Cortona, en français) Pierre de Montreuil Pingusson Georges-Henri Ponti (Giovanni, dit Gio) Pöppelmann Matthäus Daniel Portman John Primatice (Francesco Primaticcio, dit en français le) Prouvé Jean Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français) Richardson Henry Hobson Rietveld Gerrit Thomas Roche Kevin Rogers Richard Romain (Giulio Pippi, dit Giulio Romano, en français Jules) Rondelet Jean-Baptiste Roux-Spitz Michel Rudolph Paul Marvin Saarinen Eero Sangallo (Giuliano Giamberti, dit Giuliano da) Sansovino (Andrea Contucci, dit il) Sansovino (Iacopo Tatti, dit il) Sant'Elia Antonio Sauvage Henri Scamozzi Vincenzo Scarpa Carlo Scharoun Hans Schinkel Karl Friedrich Schlüter Andreas sculpture - Les liens entre la sculpture et les autres arts Serlio Sebastiano Sert Josep Lluis Siloé (Diego de) Simounet Roland Siza Alvaro Vieira Soane (sir John) Soleri Paolo Sostrate de Cnide Speer Albert style international Sullivan Louis Henry Taillibert Roger René Tange Kenzo Tatline Vladimir Ievgrafovitch Taut Bruno techniques (histoire des) - L'Antiquité - Introduction techniques (histoire des) - L'Antiquité - La civilisation égyptienne Terragni Giuseppe Tessenow Heinrich utopiste (architecture) Vallin de La Mothe Jean-Baptiste Michel Van Doesburg (Christiaan Emil Küpper, dit Theo) Vanbrugh (sir John) Vasari Giorgio Vaudoyer Léon Venturi Robert Vignole (Iacopo Barozzi, dit il Vignola, dit en Français) Vignon Pierre-Alexandre Villard de Honnecourt ville - Histoire de l'urbanisation Viollet-le-Duc Eugène-Emmanuel Vitruve voûte Wagner Otto Weimar (École des beaux-arts de) Wogenscky André Wright Frank Lloyd Yamasaki Minoru Zehrfuss Bernard Zimmermann Dominikus Les médias architecture - rencontre avec Le Corbusier architecture - les principaux styles Les livres architecture - le dôme de Florence, Santa Maria del Fiore, page 327, volume 1 architecture - le Zwinger de Dresde, page 328, volume 1 architecture - Marina City, Chicago (1962-1965), page 329, volume 1 Les formes d'architecture L'environnement construit est le signe d'une compréhension géométrique de l'espace, d'abord de manière topologique (notions de proximité, d'éloignement et de hauteur), ensuite de manière euclidienne : la verticalité et l'horizontalité, le cercle, le carré et leurs dérivés. Ces formes constituent l'ABC du vocabulaire architectural. Le cercle centré sur luimême ignore le monde environnant ou s'en protège : le village primitif est composé de huttes rondes disposées en cercle. À l'inverse, le carré est l'affirmation de la conscience humaine qui organise un territoire : plans en damier des villes modernes (Barcelone, New York, Brasília). Les formes simples se combinent et constituent l'édifice. Lorsqu'elles s'imbriquent les unes dans les autres sans qu'un contour final soit défini a priori, l'édifice est comme un végétal, une plante qui pousse et se développe en fonction des besoins des constructeurs et de leurs moyens techniques. Ainsi en est-il de la pagode à plusieurs étages, du temple bouddhique ou même de l'église gothique dont les parties révèlent la pulsation vivante et génératrice. Certains architectes modernes ont repris ces principes d'une architecture organique : les maisons de Frank Lloyd Wright en sont un bel exemple (comme la maison sur la cascade, 1936). À l'inverse, lorsque la forme du bâtiment est une fin en soi, lorsque le contour du bâtiment régit l'agencement des espaces intérieurs et affirme son unité, on parle d'architecture rationnelle. Les temples grecs (à l'instar du Parthénon d'Athènes), les villas palladiennes (du nom de l'architecte italien de la Renaissance Palladio) ou les immeubles-tours contemporains (par exemple le secrétariat de l'ONU de Le Corbusier) en sont des images classiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barcelone Brasília formalisme gratte-ciel Le Corbusier (Charles Édouard Jeanneret-Gris, dit) organique (architecture) Palladio (Andrea di Pietro dalla Gondola, dit) place plan - 2.ARCHITECTURE plan libre style villa ville - Géographie du phénomène urbain - Les caractéristiques d'une ville Wright Frank Lloyd Les livres architecture - temple dorique grec de Ségeste, en Sicile, page 326, volume 1 architecture - maison individuelle conçue par Frank Lloyd Wright à Oak Park, dans l'Illinois (1901), page 329, volume 1 architecture - la Grande Arche de la Défense à Paris, page 329, volume 1 Les lois physiques de l'architecture L'art de bâtir est soumis aux lois de la nature et, parmi elles, à la gravité. À toutes les époques, les architectes, confrontés au problème de l'édification des supports (les murs et les colonnes) et des couvertures (les planchers et les toits), y ont répondu par des moyens appropriés en utilisant les matériaux fournis par le milieu environnant : le bois, la pierre ou la brique et, plus récemment, le fer et le béton armé, tous matériaux ouvragés selon les lois de la construction. Les Mayas ou les Aztèques, qui ignoraient l'arc ou la voûte, avaient recours aux empilements et aux encorbellements pour couvrir leurs temples. Au Japon, où les tremblements de terre sont nombreux, les étages des maisons en bois peuvent se déplacer horizontalement les uns sur les autres lors des secousses. Dans les Alpes, les maisons construites à l'altitude des forêts ont des planchers et des charpentes en bois, mais les abris d'alpages sont couverts par des voûtes en pierre, le seul matériau disponible. Par l'emploi de l'ogive, de la pile et de l'arc-boutant, la cathédrale gothique se dote des moyens d'exprimer son désir d'élévation malgré la gravité et acquiert ainsi une image qui la distingue de l'aspect massif des structures romanes : ici, de manière éloquente, deux approches de la réalité aboutissent à deux réponses et donc à deux styles différents. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aztèques - Arts et littérature bâtiment béton brique construction construction - La construction des édifices encorbellement Mayas - Les cités mayas à l'époque classique (292-909) pierre Les livres architecture - plan de la cathédrale de Chartres, page 327, volume 1 architecture - contreforts de la cathédrale de Chartres, page 327, volume 1 techniques (histoire des) - les progrès de l'architecture grecque, page 5076, volume 9 Les matériaux de l'architecture Les matériaux utilisés dans l'architecture dépendent des ressources naturelles et des techniques employées. Avec la volumétrie, ils déterminent l'aspect général d'un bâtiment. Les plus courants sont le bois, la pierre et la brique crue ou cuite. Ces matériaux traditionnels sont, depuis le XIXe siècle, concurrencés par le fer, le béton armé et les matières composites. Parfois, la structure est habillée par le placage d'un matériau plus noble comme le marbre et le travertin (ce fut le cas du dôme de Florence, au XVe siècle). Dans les régions tempérées, la couverture est réalisée au moyen de tuiles, d'ardoises, de cuivre ou de zinc et de bitume pour les terrasses. Les exigences du confort moderne ont profondément influencé l'architecture : sécurité, isolation, chauffage, électricité, assainissement sont des concepts qu'elle doit prendre en compte. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats béton bois - 1.BOTANIQUE brique couverture fer - L'architecture du fer marbre - 1.GÉOLOGIE matériau pierre placage roches - Les roches et l'homme structure - 2.ARCHITECTURE travertin tuile zinc Les livres architecture - structure gonflable, page 329, volume 1 Architecture et société L'architecture savante, qui est le fait d'architectes ou de maîtres d'oeuvre qualifiés, a évolué. Elle fut de tout temps l'expression des pouvoirs politiques, religieux et maintenant économiques. Ainsi, les pyramides de Gizeh sont la matérialisation de la divinité du pharaon et de l'importance de la mort dans l'Égypte ancienne, alors que Versailles est l'affirmation du pouvoir absolu de la monarchie française et de sa puissance, en France comme à l'étranger. La démocratie athénienne trouva son expression dans l'agora, où les citoyens débattaient des questions de la cité. De même que le Moyen Âge inscrivit au coeur des cathédrales sa ferveur religieuse et son élan vers Dieu, l'humanisme de la Renaissance traduisit dans les monuments et les villes sa quête d'universalité et d'harmonie (ainsi SaintPierre de Rome). Au XIXe siècle, la révolution industrielle bouleversa le paysage urbain autant que la société ; à la naissance d'une classe de prolétaires répondirent les ensembles d'habitats ouvriers, d'abord à l'initiative des grands industriels (le Grand Hornu en Belgique), puis sous le contrôle de l'État social (les cités-jardins). De nos jours, les sièges des grandes banques témoignent au centre des villes de l'éclatante puissance du monde financier (siège de la banque de Chine à Hongkong), tandis que les banlieues déploient leur ceinture de pavillons et d'immeubles HLM autour des grandes cités. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agora architecte cité-jardin construction - La construction des édifices génie civil Gizeh gothique - Architecture gothique - Architecture - Des débuts (1140-1190) à l'âge d'or (1190-1250) habitat - L'habitat urbain - Introduction HLM (habitation à loyer modéré) logement maître d'oeuvre monument révolution industrielle - Déséquilibres et contestations de la civilisation industrielle Saint-Pierre de Rome urbanisme - Limites et ambiguïtés de l'urbanisme ville - Géographie du phénomène urbain - Les caractéristiques d'une ville ville - Histoire de l'urbanisation - La ville à l'âge industriel Les livres architecture - flèche de la cathédrale de Fribourg-en-Brisgau, page 326, volume 1 architecture - la basilique Saint-Pierre de Rome, page 328, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques Benevolo, Histoire de l'architecture moderne, Dunod, Paris, 1978-1988. S. Giedion, Espace, temps, architecture, La Connaissance, Bruxelles, 1968 (DenoëlGonthier, Paris, 1978). B. Zevi, Apprendre à voir l'architecture, éd. de Minuit, Paris, 1959.
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« Écrire l'histoire de l'architecture, c'est connaître les civilisations passées ou présentes (et les liens qu'elles ont entre elles), mais c'est aussi retracer l'évolution des techniques.

Et, autant que ces dernières, l'histoire de l'architecture est multiple.

Depuis Jéricho en Palestine, qui est, à ce jour, la plus ancienne ville connue (9000 avant J.-C.), jusqu'à nos immeubles modernes, l'homme a élaboré en maints endroits les divers arts de bâtir en fonction de ses connaissances et de ses moyens économiques.

Les modes constructifs, transmis au gré des échanges et des conquêtes, témoignent de la profondeur des influences.

Pour s'en tenir à la manière de couvrir l'espace, on peut écrire une histoire de la voûte depuis sa découverte en Mésopotamie au III e millénaire avant J.-C.

et suivre sa diffusion progressive dans le monde gréco-romain (la coupole du Panthéon, à Rome, datant de 128 après J.-C.), dans la chrétienté en Europe, puis en Amérique (églises romanes ou gothiques), et dans le monde musulman jusqu'en Inde et en Indonésie (le Tāj Mahal à Āgr ā).

Ailleurs, en Amérique précolombienne, l'encorbellement des pierres était la règle (temple de Mexico), tandis qu'en Extrême-Orient la charpente en bois resta longtemps le seul moyen de construire un toit.

Depuis sa découverte au XIX e siècle, le béton armé a fait le tour de la planète et a accompagné l'expansion du modèle occidental dans le monde. L'architecture est surtout la forme la plus aboutie de l'esthétique d'une culture.

Ainsi, il est manifeste que les millions de touristes qui défilent chaque année parmi les ruines ou les monuments célèbres prennent plus ou moins conscience de ce qu'était la culture qui les a érigés.

L'histoire de l'architecture nous permet, entre autres, de comprendre la perception de l'espace qu'ont eue les différentes civilisations.

Ainsi, nous pouvons constater que les civilisations de la haute Antiquité privilégiaient avant tout l'espace extérieur et donc les volumes externes auxquels les espaces intérieurs étaient subordonnés (c'est le cas des temples grecs ou des pyramides), alors que, à partir des Romains, l'architecture occidentale privilégia l'espace intérieur dont les volumes externes étaient alors la résultante.

Il est particulièrement frappant de constater qu'avec la révolution moderniste, qui marque un changement profond de l'esthétique occidentale, on a adopté une perception de l'espace radicalement opposée à celle qui prévalait jusqu'alors.

En effet, les grands théoriciens du modernisme, tels Giedion ou Le Corbusier, ont à nouveau privilégié l'espace externe et le jeu des volumes comme dans les très anciennes civilisations.

De même, l'emploi des ornements est particulièrement révélateur.

Suivant les lieux et les époques, ils jouent un rôle très différent : parfois, ils prolifèrent (ainsi dans l'art baroque), alors qu'ils sont pratiquement absents à d'autres moments (dans le purisme moderniste) ; ils soulignent la structure (comme dans les temples grecs) ou, au contraire, la nient, voire la contredisent (notamment dans l'Art nouveau) ; ils peuvent créer des jeux d'ombre, de lumière ou de couleurs (art baroque), et même introduire l'animation de la vie en reproduisant des figures humaines ou animales, ou encore des végétaux (par exemple les gargouilles de Notre-Dame de Paris).

Les crises de l'architecture naissent avec celles qui secouent les civilisations : naguère la Renaissance en Italie, aujourd'hui la contestation du modernisme.

Le rejet du « style international » et le repli sur des valeurs anciennes, dont témoigne le terme « architecture postmoderne », traduisent le désarroi de notre époque. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aalto Alvar Adam Robert Agostino di Duccio Aillaud Émile Albert Édouard Alberti Leon Battista Altdorfer Albrecht Amadeo Giovanni Antonio Andrault-Parat Andreu Paul Androuet Du Cerceau Arup (sir Ove) Aubert Jean Baltard Victor baroque - Architecture Barry (sir Charles). »

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