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Gabriel, Jacques-Ange

Publié le 07/04/2015

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Gabriel, Jacques-Ange (Paris 1698-1782). Architecte français. Il est actif pendant le règne de Louis XV, se consacrant à l'architecture, à l'urbanisme, à l'aménagement de châteaux, de demeures royales et de jardins; il construit entre autres à Versailles le Pavillon Français, dans le parc du Trianon (1748-50), et le Petit Trianon (1762-64). Son art est un développement des premières suggestions de l'Antiquité, arrivées en France à la suite des fouilles d'Herculanum et de Pompéi. Parmi ses principales réalisations, rappelons également l'Ecole militaire de Paris, le Gros Pavillon du château de Fontainebleau, le théâtre du château de Versailles (1757-70) et la place de la Concorde à Paris.

 

 

Gaddi, Taddeo (Florence 1295/1300-1366). Peintre italien. C'est un des principaux collaborateurs et disciples de Giotto. Parmi ses premières œuvres personnelles, on trouve le cycle de fresques représentant des Episodes de la vie de la Vierge, exécuté vers 1327 pour la chapelle Baroncelli de Santa Croce à Florence. Ses motifs iconographiques, ses compositions et le modelé vigoureux de ses personnages, trahissent l'influence de Giotto, tandis que le rythme de ses narrations devient féerique et descriptif. A la mort de son maître, Gaddi reçoit des commandes importantes, dont les Saints de la crypte de San Miniato al Monte (1341). Parmi les principales œuvres de ses dernières années, citons à Florence les Vierges à l'Enfant (1355, Florence, Offices) et les Crucifixions de l'église d'Ognissanti et de la sacristie de Santa Croce.

 

 

Gainsborough, Thomas (Sudbury, Suffolk, 1727-Londres 1788). Peintre anglais. Le Bois de Cornard révèle son penchant naturel pour la peinture de paysage. Mais les commanditaires anglais de l'époque demandent presque exclusivement des portraits et Gainsborough doit s'adapter; il exécute des portraits de petite taille de personnages debout devant des vues de la campagne anglaise (La Conversation dans le parc, 1746, Paris, Louvre: Les Epoux Andrews, Londres, Nat. Gall.). Parmi ses œuvres les plus célèbres, les portraits de ses filles (Londres, Victoria and Albert Mus. et Nat. Gall.), Ann Ford (Cincinnati, Art. Mus.), Le Garçon en rose (Waddeston Manor).

 

 

Gallé, Émile (Nancy 1846-1904). Artisan et décorateur français. Fondateur de l'école de Nancy en 1901 avec L. Majorelle, E. Vallin et les frères Daum, il est l'un des représentants les plus significatifs du courant floral de l'art nouveau. Pour la manufacture de Nancy, qu'il dirige à partir de 1890, il dessine des faïences, des objets en verre et des meubles. Les verres sont ses créations les plus caractéristiques: à deux couleurs ou plus, gravés à l'acide, opaques avec des motifs en relief, avec des insertions de matériaux différents, ils témoignent de l'habileté prodigieuse avec laquelle il tire profit de la ductilité et de la translucidité de ce matériau. Ses sujets préférés sont floraux et zoomorphes (paysages, iris).

Parmi ses meubles les plus curieux, la table en forme de nénuphar et le "lit-papillon", orné d'une énorme phalène de nacre. Outre une production expérimentale raffinée, Gallé a laissé une production industrielle de verres et d'objets, également dessinés par lui-même et destinés à un marché plus vaste.

 

 

Gallegos, Fernando (Salamanque 1440/45 env.-doc. jusqu'en 1507). Peintre espagnol. Actif en Castille. Le meilleur témoignage de sa peinture, qui révèle une assimilation parfaite du langage flamand mais conserve les caractères propres à la tradition espagnole, est le Polyptyque de saint Ildefonse dans la cathédrale de Zamora (1456-67). Rappelons en outre le triptyque de la nouvelle cathédrale de Salamanque, la Pietà du Prado et le compartiment représentant Le Jugement dernier (Richmond, Cook Coll.) provenant du retable démembré de la cathédrale de Ciudad Rodrigo.

 

 

Galli Bibiena da, Giuseppe (Parme 1696-Berlin 1756) et Carlo (Vienne 1725 env.-1780 env.). Architectes et décorateurs de théâtre italiens. Giuseppe et son fils Carlo, descendants d'une famille d'architectes, de décorateurs de théâtre et de peintres italiens fort actifs, doivent leur renommée aux nombreuses architectures théâtrales et commémoratives d'inspiration rococo qu'ils ont réalisées pour les grandes cours d'Europe. Parmi celles-ci, mentionnons les décors éphémères à Prague pour le couronnement du futur empereur Charles VII comme roi de Bohême, et ceux pour le théâtre de Bayreuth.

 

 

Garnier, Charles (Paris 1825-1898). Architecte français. En 1854, il gagne le concours pour la réalisation de l'Opéra de Paris (1861-75). Cet édifice, pour lequel Garnier a utilisé des éléments architectoniques hétérogènes, incarne le goût éclectique de l'époque. L'Opéra est devenu le symbole de la volonté du faste et du goût qui furent ceux du Second Empire, et a servi de modèle à tous les édifices postérieurs de ce type.

 

 

GAUDI Y CORNET, ANTONI

 

 

GAUGUIN, PAUL

 

 

Gemito, Vincenzo (Naples 1852-1929). Sculpteur italien. Il commence à travailler dans l'atelier d'E. Caggiano, dessinant les plâtres de son maître et faisant des portraits. Anti-académique d'instinct, il quitte bientôt Caggiani pour s'engager sur la voie du vérisme: c'est l'époque où il exécutera en argile des petits bustes et des figurines de gens du peuple et de mendiants, désireux de saisir dans l'immédiateté les métamorphoses de la réalité. Dans les portraits datant de 1872-73, il saisit également bien le caractère des personnages. En 1877, au Salon de Paris, son Petit pêcheur a un succès extraordinaire, ce qui l'incite à rester et à travailler pour l'Exposition universelle. De retour à Naples en 1880, il ouvre sa propre fonderie et exécute d'importantes commandes. Les bronzes et les cires de sa maturité se font plus complexes (Le Pêcheur, bronze, 1879, Florence, Musée du Bargello; Le Porteur d'eau, 1881, cire, Rome, Gal. d'Art moderne).

 

 

Gentile da Fabriano, Gentile di Niccolò, dit (Fabriano 1370 env.-Rome 1427). Peintre italien. Pendant toute sa vie, il voyage entre les principales villes de l'Italie centrale et septentrionale, où il exécute des fresques et des peintures sur bois pour des commanditaires de très haut rang. Il ne reste pas beaucoup d'œuvres de lui: dans le Couronnement de la Vierge et saints (début du XVe siècle, Milan, Brera), le Polyptyque Quaratesi (1425, à présent démembré entre Londres, coll. royales, Florence, Offices; Rome, Pin. du Vatican; Washington, Nat. Gall.), sa fidélité au gothique international va de pair avec une parfaite maîtrise des volumes et de la perspective. Rappelons encore ses exquises Madones (Pise, Mus. Nat. et Washington, Nat. Gall.) et la célèbre peinture sur bois représentant l'Adoration des mages, peinte pour la chapelle Palla Strozzi de Santa Trinita à Florence (signée et datée 1423, aujourd'hui aux Offices).

 

 

Gentileschi, Artemisia (Rome 1597-Naples 1652 env.). Peintre italien. Elle est l'élève de son père Orazio et travaille à Florence, Rome et Naples. Elle ne fait qu'un séjour à l'étranger, en Angleterre (1638-39), où son père s'est installé. Contrairement au réalisme caravagesque froid et rigoureux de son père Orazio, Artemisia fait preuve dans ses tableaux d'un réalisme âpre et d'une certaine tendance aux violents clairs-obscurs (un exemple célèbre est Judith et Holopherne, 1620 env.). Cette interprétation originale du réalisme situe Artemisia parmi les grands protagonistes du caravagisme napolitain.

 

 

Gérard, François (Rome 1770-Paris 1837). Peintre et graveur français. Elève de David à partir de 1786, il se consacre aux tableaux, tant mythologiques (Cupidon et Psyché, 1798, Paris, Louvre) qu'historiques (L'Entrée d'Henri IV dans Paris, Versailles, château). Ses portraits raffinés sont fort appréciés à l'époque napoléonienne, et il devient même le rival de David et de Gros (Madame Récamier, 1805, Paris, Mus. Carnavalet). Sous la Restauration, il devient le peintre officiel de Louis XVIII et exécute une importante série de portraits.

 

 

GERICAULT, JEAN-LOUIS-THEODORE

 

 

Ghiberti, Lorenzo (Florence 1378-1455). Orfèvre, sculpteur, architecte, écrivain d'art italien. Il commence sa carrière comme orfèvre et en 1401 son panneau représentant le Sacrifice d'Isaac (Florence, Bargello) remporte le célèbre concours pour la deuxième porte du baptistère de Florence. Il y reprend, en le renouvelant de manière originale, le naturalisme des courants du gothique tardif. Il reçoit ensuite les commandes pour l'église d'Orsanmichele (Saint Jean-Baptiste, 1414, Saint Matthieu, 1419-22, Saint Etienne, 1425-29) et pour les fonts baptismaux de la cathédrale de Sienne (Baptême du Christ et Saint Jean-Baptiste devant Hérode, 1417-27). En 1425, il sculpte pour la troisième porte du baptistère, que Michel-Ange surnommera "du Paradis", des Episodes de la Bible agencés en dix compartiments. C'est de ces années que datent le tombeau des Trois martyrs (1428, Florence, Mus. du Bargello) et le tombeau de San Zanobi (1422, dans la cathédrale de Florence).

 

 

Ghirlandaio, Domenico, Domenico Bagordi, dit (Florence, 1449-94). Peintre italien. Dans ses premières œuvres, il se rapproche de la manière de Baldovinetti (Saints dans l'église paroissiale de Cecina, fresques représentant les Episodes de la vie de sainte Fina dans la collégiale de San Gimignano, 1475). Dans les années 1481-82, il participe avec le Pérugin, Botticelli et d'autres artistes de premier plan, à la décoration des murs de la chapelle Sixtine au Vatican. C'est le peintre préféré des familles florentines les plus liées aux Médicis, qu'il célèbre dans d'importants cycles de fresques reproduisant les membres principaux aux côtés des protagonistes des épisodes sacrés: Episodes de la vie de saint François pour la chapelle Sassetti de Santa Trinita (1485), Episodes de la vie de la Vierge et de saint Jean-Baptiste dans le chœur de Sainte-Marie-Nouvelle (1486-90). Parmi ses œuvres les plus célèbres, on trouve aussi d'importants retables: Adoration des bergers (Florence, Santa Trinita), Adoration des mages (Florence, Ospedale degli Innocenti).

 

 

Giambologna, Jean de Boulogne ou Jean Bologne, dit (Douai 1529-Florence 1608). Sculpteur flamand actif en Italie. Formé dans sa patrie, il se rend à Rome vers 1550 pour y étudier les statues antiques et les œuvres de Michel-Ange. Au retour, il s'arrête à Florence où il est introduit à la cour de François Ier de Médicis. Vers 1562, il exécute sa première œuvre de grande dimension, Samson et un Philistin (Londres, Victoria and Albert Museum). Pendant les années qui suivront, il deviendra le sculpteur préféré des Médicis, fournissant des œuvres pour des édifices privés (La Fontaine de l'Océan, 1575, La Vénus de la petite grotte pour Boboli) et publics (L'Enlèvement de la Sabine, 1574-80, et l'Hercule et Nessus pour la Loggia dei Lanzi) et contribuant par des statues équestres et des reliefs à la célébration des grands-ducs. Il reçoit également d'importantes commissions publiques des villes de Lucques, Gênes, Bologne (Fontaine de Neptune, 1563-66). Il connaît un grand succès, a de nombreux disciples en Italie, en Allemagne et dans les Flandres, et constitue dans l'histoire de la sculpture européenne le trait d'union entre la Renaissance et le baroque.

 

 

Gigante, Giacinto (Naples 1806-1876). Peintre italien. Il fait partie du groupe d'artistes napolitains de l'école de Pausilippe, influencés par les auteurs hollandais de vedute (A. Pitloo) mais surtout par  W. Turner. Grâce à une luminosité de tons particulière, il obtient une interprétation lyrique du paysage (Côte Amalfit, Naples, Mus. de Capodimonte)

 

 

Giordano, Luca (Naples 1634-1705). Peintre italien. Elève de Ribera, il se rend encore très jeune à Rome où il est en contact avec Pierre de Cortone et copie les œuvres des grands maîtres du XVIe. Plus tard, à Venise, son classicisme d'inspiration romaine s'enrichit de couleurs lumineuses et de compositions plus amples (Episodes de la vie de la Vierge, 1667, Santa Maria della Salute). Les œuvres qu'il exécute dans plusieurs églises de Naples trahissent l'influence de Véronèse (1658, Sant'Agostino degli Scalzi, San Gregorio Armeno, Santa Brigida). En 1692, il est appelé à la cour d'Espagne par Charles II (tableaux à l'Escorial, dans le palais royal de Madrid, au Prado). Dans sa dernière importante réalisation, la chapelle du Trésor de Saint Martin à Naples, la magnificence baroque de ses compositions se fond avec une peinture d'atmosphère qui annonce le goût décoratif du XVIIIe siècle.

 

 

GIORGIONE, GIORGIO ZORZI dit

 

 

GIOTTO

 

 

Giovanni da Milano, Giovanni di Jacopo di Guido, dit (Caversaccio, Côme, doc. 1346-69). Peintre italien. Probablement formé en Lombardie. Sa première œuvre certaine est la Vierge et deux saints (Mendrisio, Santa Maria delle Grazie). Ses contacts avec le milieu artistique toscan sont attestés par la Vierge trônant avec des saints et scènes de la vie du Christ (Rome, Gal. nat.), la Pietà (Paris, coll. M. Le Roy), le polyptyque signé de Prato (Pin. municipale), une Vierge de l'Annonciation (Pise, Mus. nat.). Les fresques de la chapelle Rinucci, à Santa Croce à Florence, sont datables entre 1360 et 1365. En 1369, il est à Rome où il exécute au Vatican la décoration (aujourd'hui perdue) de deux chapelles. Son œuvre parvient à allier deux différentes visions artistiques: en effet, sa formation lombarde lui permet de donner une interprétation du langage florentin largement profane, attentive aux aspects les plus intimes de la réalité.

 

 

Giusto de' Menabuoi (Florence 1330 env.-Padoue 1390). Peintre italien. Il travaille pendant une vingtaine d'années en Lombardie, où il est peut-être arrivé avec des artistes giottesques. Il travaille à fresque (Jugement dernier et Scènes de la vie d'Isaac et de Jacob, Viboldone, abbaye) et sur bois (polyptyque Terzaghi, 1363, démembré entre plusieurs collections particulières). Vers 1370, il orne de fresques la chapelle de Saint Augustin dans l'église des Eremitani (il en reste des fragments représentant les Vertus et des Saints), décore le baptistère (Episodes de l'Ancien et du Nouveau Testament, remarquables par leur sobriété narrative et leur solennité liturgique) et orne la chapelle du bienheureux Luca Belludi dans la basilique du Santo de fresques trahissant l'influence d'Altichiero da Zevio. Parmi ses dernières œuvres, toutes à Padoue, l'on trouve la Madone du lait (chapelle des Scrovegni), le Couronnement de la Vierge et l'Annonciation (basilique du Santo).

 

 

GOES, HUGO VAN DER

 

 

GOGH, VINCENT VAN

 

 

GOYA Y LUCIENTES, FRANCISCO

 

 

Gozzoli, Benozzo, Benozzo di Lese, dit (Florence 1420-Pistoia 1497). Peintre italien. Il commence sa carrière comme collaborateur de Ghiberti à Florence et de Fra Angelico à Rome et Orvieto. Le couronnement de son œuvre est, par le charme de la narration et la richesse ornementale, le cycle peint pour les Médicis dans le nouveau palais de la famille à Florence. Puis viennent les scènes bibliques du cimetière de Pise  et les Episodes de la vie de saint Augustin à San Gimignano. Ses peintures sur bois, comme la Vierge entre des anges et des saints (Londres, Nat. Gall.) ou la Vierge à l'Enfant (San Gimignano, église Sant'Andrea), sont moins réussies que ses fresques, où son talent de décorateur brillant et désinvolte s'exprime le mieux.

 

 

Grasset, Eugène (Lausanne 1841-Sceaux 1917). Peintre, graveur et ornemaniste français. Tout d'abord simple illustrateur, il a ensuite une activité intense dans les domaines les plus variés des arts décoratifs. En tant que peintre, il essaie des techniques différentes. Il est surtout célèbre pour ses vitraux, au tracé net et incisif, fort représentatifs des nouvelles tendances de l'art nouveau (Le Printemps, 1884, Paris, Musée des Arts décoratifs).

 

GRECO, DOMENICO THEOTHOKOPOLUS dit le

 

Gros, Antoine-Jean (Paris 1771-Meudon 1835). Peintre français. Encore adolescent (1785), il entre dans l'atelier de David. Il s'engage dans l'armée à Gênes et devient officier d'état-major. Pendant la campagne napoléonienne en Italie il continue à peindre, et à Milan il exécute le grand tableau inspiré par David qui représente Bonaparte au pont d'Arcole (1799, Versailles, château). Ayant quitté l'armée, il se consacre entièrement aux grands tableaux historiques: La Bataille de Nazareth (1801, Nantes, Mus. des Beaux-Arts), Napoléon parmi les pestiférés de Jaffa (1804, Paris, Louvre), jettent les bases pour un renouveau profond de la peinture française et européenne. Après la chute de Napoléon et le retour des Bourbon, Gros peint au Louvre L'Allégorie de Charles X, qui trahit son renoncement aux idéaux révolutionnaires.

 

 

GRÜNEWALD, MATHIS GOTTHARD NITHART dit

 

 

Guardi, Francesco (Venise 1712-1793). Peintre italien. Formé au contact de son frère aîné Giovanni Antonio, il travaillera une bonne partie de sa vie en collaboration avec lui (1730-1760), tout en mettant au point avec le temps un style indépendant et original. Des sujets qui lui sont particulièrement chers sont les paysages et les "caprices" (comme le Caprice avec des ponts sur un canal, de datation incertaine). Dans un premier temps, son style semble se rapprocher de la limpidité du grand auteur de vedute Canaletto; mais plus tard il renoncera à tout intérêt documentaire pour aboutir à une vision originale du paysage, fantaisiste et "capricieuse", dans laquelle la lumière semble désagréger, voire mettre à nu, les formes du paysage.

 

 

Guarini, Guarino (Modène 1624-Milan 1683). Architecte, auteur de traités, philosophe et mathématicien italien. A Rome, où il passe la période de son noviciat dans l'ordre des Théatins, il découvre l'œuvre de Borromini. En 1666, il est appelé à Turin, où il reste jusqu'en 1681 comme ingénieur et mathématicien de Charles-Emmanuel de Savoie. C'est de cette période que datent ses deux réalisations architecturales fondamentales: l'église San Lorenzo (1668-80), la chapelle du Saint-Suaire dans la cathédrale, l'église de l'Immaculée Conception (commencée en 1673) et le palais Carignano (1679) dont la façade aux lignes sinueuses constitue l'apogée du palais baroque italien. L'œuvre de Guarini, basé sur une méthode lucide de combinaison et d'organisation d'éléments spatiaux et ouvert aux expérimentations, aura une importance décisive dans l'évolution de l'architecture baroque entre le XVIIe et le XVIIIe, non seulement dans le Piémont mais dans l'Europe entière.

 

 

Guerchin, Giovanni Francesco Barbieri dit, le (Cento, Ferrare, 1591-Bologne 1666). Peintre italien. Parti d'un naturalisme spontané et populaire, il cherchera ensuite à s'inspirer de la palette de Titien, qui constitue les prémices de sa peinture par touches, à grandes taches de couleur liquides et lumineuses. Sa rencontre à Bologne avec les Carrache sera également fondamentale. Parmi ses œuvres, rappelons L'Adoubement de Guillaume d'Aquitaine (1620, Bologne, Pin.), déjà baroque par sa mobilité atmosphérique et son élan sentimental. En 1622-23 il peint pour un autel l'Enterrement de sainte Pétronille (Rome, Pin. du Capitole), dans lequel, à côté du naturalisme presque caravagesque de certains personnages apparaît une nouvelle tendance à l'idéalisation. De retour dans son lieu d'origine, il se tourne vers un classicisme mesuré, empreint de dévotion, sous l'influence de Reni.

 

 

Guimard, Hector (Paris 1867-New York 1942). Architecte français. Ses réalisations, qui le situent parmi les principaux représentants français de l'art nouveau, sont caractérisées par l'utilisation de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques de construction. A Paris, il réalise le Castel Béranger, un ensemble d'immeubles dont il soigne tout particulièrement les intérieurs, avec des trouvailles proches de la manière de Victor Horta; la salle de concert Humbert de Romans (1902), à présent détruite, remarquable par la hardiesse technique de sa toiture à structures métalliques; la synagogue de la rue Pavée, dans le Marais (1913), en béton armé. Guimard est surtout célèbre pour avoir réalisé les entrées des stations du métro parisien (Porte Dauphine; Montmartre), dans lesquelles la fonte des balustrades, des supports, des lampes et des édicules suit des formes animales et végétales, cessant d'être un élément décoratif pour devenir partie intégrante des structures.

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