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Représentant les trois quarts de l'humanité, les pays du tiers-monde ont à surmonter les difficultés propres au sous-développement : surpopulation, malnutrition, archaïsmes économiques et sociaux.

Publié le 11/12/2013

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Représentant les trois quarts de l'humanité, les pays du tiers-monde ont à surmonter les difficultés propres au sous-développement : surpopulation, malnutrition, archaïsmes économiques et sociaux. Ils forment cependant un ensemble peu homogène. Tandis que la plupart d'entre eux ont de plus en plus de mal à rompre avec la fatalité de la misère, certains sont producteurs de matières premières et d'autres ont franchi le cap de l'industrialisation, contribuant ainsi à la croissance mondiale. Forgé au début des années cinquante par le démographe français Alfred Sauvy, le concept de tiers-monde ajoute à la notion de sous-développement une dimension géopolitique essentielle. Le terme est apparu en 1952 (en pleine guerre froide), dans le journal l'Observateur : Sauvy soulignait qu'à côté des deux blocs d'alors, celui de l'Ouest et celui de l'Est, existait « ce tiers-monde ignoré, exploité, méprisé comme le tiers-état [et qui] veut, lui aussi, être quelque chose ». Reprise par les universitaires français et les militants nationalistes d'Afrique du Nord, l'expression est devenue un terme générique et un concept politique. Héritières des expériences historiques des sociétés non européennes, les nations du tiersmonde tentent, depuis quatre décennies, d'opposer à l'hégémonie politique et économique des puissances jugées impérialistes un front uni leur permettant d'exister sur la scène internationale. Aujourd'hui contesté, le concept de tiers-monde conserve une valeur éminemment symbolique et révélatrice des enjeux politiques qui sous-tendent les rapports Nord-Sud. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats géopolitique Nord-Sud (relations) Sauvy Alfred Tiers-monde et sous-développement L'appartenance au tiers-monde relève d'une situation objective. Les pays qui le constituent, très divers géographiquement et historiquement, ont en commun d'avoir subi les effets de la colonisation et de la domination externe des États riches, et d'avoir été tardivement et très incomplètement touchés par la révolution agricole et industrielle apparue en Occident il y a deux siècles. La majorité de ces États se rattache politiquement et économiquement au monde capitaliste, une minorité d'entre eux restant liée à l'idéologie communiste. La cartographie de l'ensemble tiers-monde ne va pas de soi pour autant. Il n'existe pas, en effet, de définition univoque des termes « tiers-monde » et « sousdéveloppement » ; cette imprécision est encore accentuée par la multiplication d'appellations plus ou moins synonymes : « nations prolétaires », « pays dépendants », « dominés » ou « pauvres ». On parle également de « périphérie » et de « Sud » (par opposition au « Nord », riche et industrialisé). Certaines définitions extensives du sousdéveloppement englobent même les pays les moins développés de l'Europe méditerranéenne ainsi que les pays d'Europe centrale et orientale (PECO), qui, depuis 1991, ont à faire face, dans leur ensemble, à une croissance négative et à une aggravation de leur dette. En outre, les mouvements politiques émanant du tiers-monde ont des configurations géographiques variables. Cependant, le tiers-monde rassemble pour l'essentiel les pays d'origine non européenne qui se situent surtout dans la zone intertropicale et particulièrement dans l'hémisphère sud. À l'inverse, le Nord reste constitué par les pays d'Europe qui, au XVIe siècle, dominaient déjà le monde, ainsi que par les pays fondés par des immigrants européens en Amérique du Nord, dans le Pacifique sud et en Afrique du Sud. Cet ensemble a été rejoint à la fin du XIXe siècle par le Japon, pays qui ne fut jamais colonisé. Ainsi, le tiers-monde regroupe près de 140 États (dont six de ceux qui ont plus de 100 millions d'habitants), totalisant 4,8 milliards d'hommes. Mais il ne participe que pour un sixième environ à la production mondiale. Les manifestations d'une pauvreté structurelle y sont multiformes : 800 millions d'individus souffrent de la faim ou de la malnutrition, un enfant sur six meurt avant l'âge de cinq ans, et près d'un milliard d'adultes sont analphabètes. Les indicateurs du sous-développement ont été maintes fois décrits : une couverture sanitaire et une espérance de vie faibles, un taux d'analphabétisme élevé, une consommation alimentaire par habitant inférieure à 2 000 calories par jour (contre 3 500 dans les pays riches, et de 2 500 à 2 800 calories selon les climats pour une ration normale) avec de fortes carences en protéines animales, une consommation énergétique inférieure à 600 kg d'équivalent pétrole par habitant et par an (contre plus de 3 500 kg dans les pays riches), une croissance démographique forte, un faible revenu annuel par habitant et un endettement de plus en plus grand. Les structures sociales, très inégalitaires, sont marquées par les phénomènes d'exclusion et de précarité, notamment dans les villes démesurées où des millions de personnes n'ont ni emploi ni logement décent. L'industrialisation reste très limitée et le secteur agricole, souvent prédominant, a une productivité faible. La grande propriété et le régime foncier limitent souvent l'accès des paysans à la terre et aux divers facteurs de production (eau, engrais, semences sélectionnées, crédits et équipements). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alimentation humaine - L'évolution des habitudes alimentaires colonisation - Le second système colonial : l'impérialisme - Diversité de l'administration faim malnutrition Nord-Sud (relations) pauvreté pauvreté - La pauvreté dans les pays les moins avancés plantation (économie de) santé - La santé dans le monde sous-développement subsistance (économie de) surpopulation ville - Les grands types de villes dans le monde contemporain - Les villes des pays du tiers-monde Les médias tiers-monde - la fin du tiers-monde et les trois « quart-mondes » Les livres tiers-monde - récupération du zinc, page 5192, volume 10 tiers-monde - travail de recyclage, au Mali, page 5194, volume 10 tiers-monde - centre d'alphabétisation dans un camp de réfugiés, au Honduras, page 5194, volume 10 L'explication du mal-développement Elle fait l'objet de thèses souvent contradictoires. Pour certains, abusivement déterministes, ce mal-développement serait la conséquence des handicaps de la nature (tropicale) et même de la culture ou de la religion (dont certaines caractéristiques pourraient dresser des obstacles à la modernisation). Les auteurs libéraux l'analysent comme un retard sur le chemin de la croissance, alors que les marxistes insistent sur la responsabilité de l'impérialisme à l'échelle mondiale. Selon ces derniers, du fait de « l'échange inégal », la richesse s'accumule au « centre », même si elle est produite dans les « périphéries » du Sud. La colonisation et le capitalisme ont détruit ou soumis les sociétés traditionnelles et provoqué la désorganisation des économies avec la montée d'un chômage très important. Ce courant de pensée a eu une influence très importante en Europe et dans le tiers-monde, particulièrement en Amérique latine. Il a fourni les armes intellectuelles de ce que l'on a appelé le tiers-mondisme (dénonciation du colonialisme et du néocolonialisme, expression géopolitique d'une solidarité entre les pays du tiers-monde). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Histoire - Afrique noire - La « grande saignée » colonisation décolonisation échange inégal Nord-Sud (relations) Diversité du tiers-monde L'hétérogénéité du tiers-monde existe depuis toujours, que l'on considère les sociétés traditionnelles, les processus d'évolution suivis ou les stades actuels de développement. En 1950, l'écart entre les pays les plus pauvres et ceux qui disposaient d'un revenu intermédiaire était de 1 à 4 ; en 1980, il était de 1 à 10 et, en 1994, de 1 à plus de 12. Avec 57 % de la population mondiale, les 64 pays en développement les plus pauvres contribuent pour moins de 5 % aux richesses de la planète, alors que les 44 pays les plus riches - avec seulement 15 % de la population mondiale - y contribuent pour plus de 80 %. Pour des raisons surtout opérationnelles, les instances internationales ont donc classé les pays en développement selon des critères statistiques. En 1994, la Banque mondiale distinguait 64 pays à faible revenu (moins de 725 dollars US par habitant), soit une population de 3,2 milliards d'individus (la Chine, l'Inde, le P?kist?n, le Bangladesh, le Nigeria et l'Égypte appartenant à cette catégorie) et un revenu moyen par habitant de 390 dollars ; puis 66 pays à revenu intermédiaire (de 725 à 2 875 dollars par habitant), représentant 1,1 milliard d'individus avec un PNB par tête de 1 650 dollars, et enfin 35 pays disposant d'un revenu supérieur à 2 875 dollars par habitant et regroupant 476 millions d'individus ayant chacun un revenu moyen de 4 640 dollars. Étaient classés à part les 40 pays de moins d'un million d'habitants et 5 pays exportateurs de pétrole à très haut revenu (soit 27 millions d'habitants). Les Nations unies, quant à elles, distinguent au sein du tiers-monde les « pays les moins avancés » (PMA), qui, depuis 1981, peuvent, en tant que pays parmi les plus pauvres, bénéficier d'aides spécifiques et de mesures d'allégement de leur dette. Ces pays souffrent d'un sous-développement profond, qui s'exprime par un très faible revenu par tête d'habitant, par des conditions de vie très dures, par une espérance de vie à la naissance faible, par de forts taux d'analphabétisme et de chômage, par des infrastructures économiques et sociales insuffisantes, par une économie de subsistance dominante, par l'absence de secteurs modernes de production pour tirer la croissance, par une dette importante, et enfin par le fait d'être tributaires de l'aide internationale. Trois critères sont retenus par les organisations internationales pour les PMA : le niveau de revenu brut par habitant (moins de 675 dollars en 1996), le poids du secteur industriel dans le produit intérieur brut (moins de 10 %) et un taux d'alphabétisation inférieur à 20 %. Plus de 12,5 % de la population mondiale vit dans ces pays : soit 710 millions de personnes, dont la moitié en Afrique. Parmi les 48 PMA recensés (ils étaient 30 en 1968 et 40 en 1992), 28 sont en effet situés en Afrique subsaharienne, alors que 9 le sont en Asie, 4 en Océanie et un (Haïti) dans les Caraïbes. Plus de la moitié des pays africains entrent donc dans cette catégorie des plus pauvres parmi les pauvres. La moitié des PMA ont connu des taux de croissance négatifs ou inférieurs à leur croissance démographique depuis 1980. À l'inverse, les nouveaux pays industriels (voir ce dossier), ou NPI, qui sont au nombre d'une douzaine, ont connu une croissance industrielle et globale forte (de l'ordre de 10 %). Enfin, on doit mettre à part le sultanat de Brunei et les pays exportateurs de pétrole de la péninsule Arabique, qui sont des pays rentiers. D'autres encore proposent une typologie des « tiers-nations » fondée sur leur aptitude à surmonter ou non leurs handicaps et retards économiques. Le premier groupe comprend entre 13 et 15 pays reconnus en mesure de maîtriser leur devenir (les pays pétroliers peu peuplés et 8 NPI d'Asie). Le deuxième groupe est constitué par une vingtaine de pays : les trois pays-continents (Chine, Inde, Brésil), les « puissances régionales » d'Asie, d'Afrique et d'Amérique (Indonésie, Afrique du Sud, Nigeria, Mexique) et les pays, petits ou moyens, ayant su équilibrer leur développement. Le troisième groupe, de loin le plus important (une centaine de pays), est promis à un avenir très difficile, compte tenu des retards et problèmes accumulés (transition démographique encore lointaine ; malnutrition, voire famine ; misère, endettement, corruption, guerres, absence de démocratie). Cette différenciation risque de s'accentuer. Les études prospectives concluent qu'à l'horizon 2005 « on ne pourra plus parler du tiers-monde ni des tiers-mondes, mais de l'ancien tiers-monde ». Ce qui semble se dessiner à moyen terme, c'est que cet ensemble éclate encore plus entre les nations « riches » et des nations de plus en plus « prolétarisées », ou - pour reprendre l'expression de certains « développementalistes » - entre « le rêve asiatique et le cauchemar africain ». Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats nouveaux pays industriels pays en voie de développement (PVD) pays les moins avancés (PMA) PMA (pays les moins avancés) quart-monde Les livres tiers-monde - élevage au Burkina Faso, page 5192, volume 10 tiers-monde - Surabaya, en Indonésie, page 5193, volume 10 tiers-monde - malades du sida en Afrique noire, page 5193, volume 10 tiers-monde - enfants ramassant des grains de riz au camp de réfugiés de Baidoa, en Somalie (1992), page 5193, volume 10 tiers-monde - triage des ordures par des enfants, au Guatemala, page 5194, volume 10 tiers-monde - institut international de recherches sur le riz, aux Philippines, page 5194, volume 10 tiers-monde - usine textile à Bangkok, en Thaïlande, page 5195, volume 10 Un concept géopolitique Produit de l'histoire, le tiers-monde est né de la lutte anticolonialiste, entrée dans une phase décisive après la Seconde Guerre mondiale. Il se manifesta politiquement à la conférence de Bandung, en 1955, autour des grandes figures de l'« afro-asiatisme » qu'étaient Nasser, Nehru, Sukarno et Zhou Enlai. En présence des délégués de 29 pays (23 asiatiques et 6 africains), totalisant alors 55 % de la population mondiale, la conférence consacra « le réveil des peuples colonisés » et fut à l'origine du Mouvement des non-alignés, dont le premier sommet se tint à Belgrade en 1961, à l'invitation du maréchal Tito. Les dirigeants du tiers-monde y condamnèrent le colonialisme et l'impérialisme des grandes puissances, affirmèrent le droit des peuples à jouir d'une totale indépendance politique et refusèrent toute alliance militaire avec les deux Grands. Lors de la conférence d'Alger en 1973, ce programme politique s'enrichit de la revendication d'un nouvel ordre économique international (NOEI) qui permettrait aux pays du tiers-monde de tirer davantage de bénéfices de la mise en valeur de leurs ressources naturelles. Les revendications économiques du Mouvement des non-alignés convergeaient avec celles du groupe des 77, rassemblement qui se compose aujourd'hui de 132 pays et qui fut formé en 1967 à Alger à l'occasion de la préparation de la CNUCED (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement). Dans les années soixante et soixante-dix, le tiers-monde s'est affirmé à l'ONU comme une force autonome et numériquement prépondérante. L'une des réussites du tiers-monde fut la création à Bagdad, en 1960, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), sorte de front commun des producteurs, qui fixa à partir de 1970 les prix du pétrole brut et qui imposa en décembre 1973 le quadruplement du prix du baril. En décembre 1974, l'Assemblée générale des Nations unies vota, à l'initiative du Mouvement des non-alignés, la Charte des droits et devoirs économiques des États, selon laquelle chaque État a le droit d'exproprier à sa convenance les biens étrangers en laissant à ses seules lois et à ses seules juridictions le soin de fixer le montant de l'indemnité. Malgré la résistance des États-Unis, une sorte de consensus mondial s'est ainsi manifesté en faveur du tiers-monde. Les idées du NOEI sont à l'origine de modifications du droit international (Droit de la mer en 1982, Code international des transports maritimes en 1984) et de l'adoption de régimes particuliers d'aide institués par l'ONU et par les différentes CNUCED en faveur de certaines catégories de pays (PMA, pays insulaires, pays en détresse, etc.). Qu'en est-il aujourd'hui du tiers-monde, alors que s'est achevé le grand mouvement de décolonisation de l'après-guerre et qu'éclatent les disparités et les divisions de cet ensemble géopolitique ? Le Mouvement des non-alignés s'est enlisé dans les dissensions idéologiques et politiques, voire dans les affrontements armés entre pays membres (IrakIran, Libye-Tchad, Viêt-nam - Cambodge). Ainsi s'est effondré le mythe d'un ensemble politiquement uni parce qu'économiquement solidaire. En effet, durant la décennie quatrevingt, avec la fin de la guerre froide et de la puissance soviétique, ce mouvement semble avoir perdu sa raison d'être et pèse de moins en moins - malgré son poids démographique - sur les grandes décisions mondiales. De plus, face au phénomène de mondialisation (voir ce mot ), la solidarité économique des années soixante et soixante-dix est battue en brèche. Les pays du tiers-monde n'ont pas cessé de mener des stratégies économiques concurrentes, ce dont témoignent l'échec des tentatives de regroupements régionaux et la faible efficacité - hormis pour l'OPEP jusqu'à la fin des années quatre-vingt - des cartels de producteurs. Le poids de la dette globale des pays du tiers-monde est également géré en dehors des regroupements géopolitiques. Le groupe des pays les plus avancés industriellement tend à se rapprocher, dans ses comportements économiques, des pays du Nord. Ainsi se trouvent limités les effets positifs de l'accroissement des échanges commerciaux entre pays du Sud. Aussi le concept de tiers-monde apparaît-il désuet à certains auteurs. Il est vrai que l'effondrement du bloc communiste prive le terme d'une partie de son contenu formulé à l'époque de l'affrontement Est-Ouest. De nombreux observateurs dénoncent en outre, à juste titre, les responsabilités des États du tiersmonde eux-mêmes dans les échecs économiques et politiques, notamment en matière de droits de l'homme, et insistent sur la nécessité d'une recomposition interne des sociétés du tiers-monde, de l'instauration de la démocratie par le pluralisme et de la recherche de nouvelles identités culturelles. Le procès de l'Occident mené à travers le tiers-mondisme serait-il clos ? Ce serait nier l'évolution récente du système-monde, c'est-à-dire le monde considéré comme un ensemble de relations interdépendantes. La crise économique récente, avec l'instabilité des cours mondiaux des produits de base, les tentations protectionnistes et le problème de la dette, confère une nouvelle légitimité aux revendications des pays du tiers-monde face aux pays industrialisés capitalistes, alors même que la Banque mondiale et le FMI sont plus que jamais les « gendarmes » financiers du tiers-monde. Ces institutions imposent les politiques dites d'« ajustement structurel », très dures d'un point de vue social. Elles octroient en effet des prêts aux pays endettés, à condition que ces pays diminuent leur déficit extérieur (en limitant les dépenses publiques et la consommation intérieure, et en augmentant les recettes fiscales). Dans le même temps, l'aide au développement reste d'un volume insuffisant (deux fois moins en pratique que le 0,70 % du PNB demandé par l'ONU en 1980) et largement soumise à des considérations politiques ou économiques propres aux pays du Nord. Sans minimiser la responsabilité des États du tiers-monde, il reste patent que seul un nouvel ordre économique mondial pourra réduire les manifestations les plus graves du sous-développement, de la misère et de la marginalisation sociale et politique de milliards d'hommes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aide au développement Bandung Bandung - La conférence de Bandung Banque mondiale (groupe de la) coopération - 1.RELATIONS INTERNATIONALES dette dette - La dette extérieure du tiers-monde FMI (Fonds monétaire international) Nasser Gamal Abdel Nehru Jawaharlal non alignés (mouvement des pays) Nord-Sud (relations) OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) PMA (pays les moins avancés) Zhou Enlai Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques La fin du tiers-monde ?, La Découverte, Paris, 1996. GEMDEV (collectif), l'Avenir des tiers mondes, Economica, Paris, 1991. M. Vernières, Économie des tiers mondes, Economica, Paris, 1991.

« sixième environ à la production mondiale.

Les manifestations d'une pauvreté structurelle y sont multiformes : 800 millions d'individus souffrent de la faim ou de la malnutrition, un enfant sur six meurt avant l'âge de cinq ans, et près d'un milliard d'adultes sont analphabètes.

Les indicateurs du sous-développement ont été maintes fois décrits : une couverture sanitaire et une espérance de vie faibles, un taux d'analphabétisme élevé, une consommation alimentaire par habitant inférieure à 2 000 calories par jour (contre 3 500 dans les pays riches, et de 2 500 à 2 800 calories selon les climats pour une ration normale) avec de fortes carences en protéines animales, une consommation énergétique inférieure à 600 kg d'équivalent pétrole par habitant et par an (contre plus de 3 500 kg dans les pays riches), une croissance démographique forte, un faible revenu annuel par habitant et un endettement de plus en plus grand.

Les structures sociales, très inégalitaires, sont marquées par les phénomènes d'exclusion et de précarité, notamment dans les villes démesurées où des millions de personnes n'ont ni emploi ni logement décent. L'industrialisation reste très limitée et le secteur agricole, souvent prédominant, a une productivité faible.

La grande propriété et le régime foncier limitent souvent l'accès des paysans à la terre et aux divers facteurs de production (eau, engrais, semences sélectionnées, crédits et équipements). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alimentation humaine - L'évolution des habitudes alimentaires colonisation - Le second système colonial : l'impérialisme - Diversité de l'administration faim malnutrition Nord-Sud (relations) pauvreté pauvreté - La pauvreté dans les pays les moins avancés plantation (économie de) santé - La santé dans le monde sous-développement subsistance (économie de) surpopulation ville - Les grands types de villes dans le monde contemporain - Les villes des pays du tiers-monde Les médias tiers-monde - la fin du tiers-monde et les trois « quart-mondes » Les livres tiers-monde - récupération du zinc, page 5192, volume 10 tiers-monde - travail de recyclage, au Mali, page 5194, volume 10 tiers-monde - centre d'alphabétisation dans un camp de réfugiés, au Honduras, page 5194, volume 10 L'explication du mal-développement Elle fait l'objet de thèses souvent contradictoires.

Pour certains, abusivement déterministes, ce mal-développement serait la conséquence des handicaps de la nature (tropicale) et même de la culture ou de la religion (dont certaines caractéristiques pourraient dresser des obstacles à la modernisation).

Les auteurs libéraux l'analysent comme un retard sur le chemin de la croissance, alors que les marxistes insistent sur la responsabilité de l'impérialisme à l'échelle mondiale.

Selon ces derniers, du fait de « l'échange inégal », la richesse s'accumule au « centre », même si elle est produite dans les « périphéries » du Sud.

La colonisation et le capitalisme ont détruit ou soumis les sociétés traditionnelles et provoqué la désorganisation des économies avec la montée d'un. »

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