BELLE ROMAINE (La) [La Romand]. (résumé)

Roman de l’écrivain italien Alberto Moravia (pseud. d’Alberto Pincherle, né en 1907), publié en 1947. Une jeune femme, Adrienne, raconte sa vie. Elle est la fille d’une chemisière. Sa mère, veuve de bonne heure, s’était aigrie dans la misère et considérait travail honnête et vie familiale comme synonymes de pauvreté et d’esclavage. Elle voyait dans la beauté de sa fille sa seule richesse et entendait l’exploiter « sans aucun égard pour les convenances ». Lorsque Adrienne a seize ans, elle la fait débuter comme modèle. Cependant, la jeune fille ne rêve qu’à « une vie tranquille, avec un mari et des enfants ». Malgré l’opposition de sa mère, elle se fiance à un chauffeur, Gino, auquel elle finit par se donner. Mais un autre modèle, Gizèle, irritée par les honnêtes desseins de sa camarade et désireuse de la corrompre, l’attire dans un piège et la livre à un homme marié, Astarite. Quelques jours plus tard, Astarite, qui est un haut fonctionnaire de la police politique, révèle à Adrienne que son fiancé, Gino, lui a caché qu’il était déjà marié. Lié à la jeune fille par une sombre passion, le policier voudrait la convaincre de se laisser entretenir par lui. N’éprouvant à son égard qu’un dédain nuancé de pitié, Adrienne