CIOCIARA (La). (résumé) Alberto Moravia

CIOCIARA (La). Roman de l'écrivain italien Alberto Moravia (pseud. d’Alberto Pincherle, né en 1907), publié en 1957. Le récit est écrit à la première personne. La narratrice est une fille de paysans des environs de Rome, une « ciociara ». Toute jeune, elle a épousé un épicier et a suivi son mari à Rome. Veuve, elle s’est entièrement consacrée au commerce et à l’éducation de sa fille, la douce Rosetta. La guerre venue, donna Cesira n’a pas hésité à faire du marché noir. « Quand le commerce va bien, tout va bien » disait-elle, et elle avoue : « 1940, 1941, 1942, 1948 furent les années les plus heureuses de mon existence. » Cependant, à la fin de 1943, les bombardements ont contraint la mère et la fille à Quitter Rome. Donna Cesira voulait gagner le village de ses parents, mais la désorganisation des transports ne lui a pas permis de réaliser ce projet. Durant près d’un an, les deux femmes se terrent donc dans un misérable hameau de montagne avec des paysans très primitifs et quelques autres réfugiés. Elles doivent alors affronter le dénuement et la faim, car l’argent lui-même se révèle impuissant en temps de disette. Cependant, donna Cesira et sa fille ont la consolation de se lier avec un jeune intellectuel, Michel, dont les qualités de cœur et le non-conformisme tranchent sur l’avilissement de leurs autres compagnons de misère. Au cours des dernières semaines, alors que les combats se rapprochent, les réfugiés mettent tous leurs espoirs dans l’avance des Alliés : ils en attendent non seulement la fin des hostilités