JOURNAL D’UN SUBSTITUT DE CAMPAGNE (résumé)

Récit de l’écrivain égyptien Tawfîq al-Hakîm (né en 1898), publié en 1938. C’est un récit à personnages multiples, comme les Mille et Une Nuits, chaque séance apportant son incident au cours d’une série d’audiences au tribunal, le tout relié par l’apparition du juge, du commissaire de police, du substitut lui-même et de son adjoint. Dans la trame générale, une intrigue court du commencement jusqu’à la fin : la belle Rîm, paysanne ingénue, chaperonnée par un fou, le cheikh Asfour, est-elle coupable du meurtre de son beau-frère ? Le mystère reste entier après bien des pages vigoureusement écrites et amusantes, car la jeune fille disparaît, noyée dans le canal. Le substitut n’ose pas faire du zèle en ordonnant l’autopsie du cadavre, car il aurait l’impression de profaner un corps parfait, chef-d’œuvre de la nature. La peinture du milieu social n’est pas moins intéressante que le reste : il y a là tel épisode de la bataille électorale, telle peinture d’un juge scrupuleux, d’un autre juge expéditif, qui resteront certaine