ÉPREUVE (L') Marivaux (résumé & analyse)

ÉPREUVE (L')

Marivaux (Pierre Carlet de Chamblain de). Comédie, 1740.

Variation gracieuse et cruelle en un acte sur un schéma cher à Marivaux (un jeune homme veut savoir s’il est aimé et pour cela met la jeune fille à l’épreuve) et sur un thème qui lui est familier (on ne sent violemment l’amour que dans la souffrance), L'Épreuve frôle la catastrophe, évitée uniquement grâce à la totale sincérité de l’héroïne. Pour «éprouver* Angélique, jeune fille d’origine humble qu’il désire épouser, mais dont il veut s’assurer que l’amour est désintéressé, Lucidor, le fils d’un très riche négociant, lui propose un avantageux parti venu de Paris (son valet Frontin déguisé en « habit de maître »). Entièrement préméditée, l’épreuve est cruelle : même si Lucidor est tout disposé à réparer ensuite le mal qu’il a fait à Angélique, son attitude n’est pas exempte d’un certain sadisme.