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Rhinoceros complémentaire

Publié le 26/02/2015

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Vous trouverez ci-après des ressources, documents, recherches complémentaires : Consulter le dossier de presse de l'adaptation de Stéphane Daurat (dossier posté sur le groupe fb) regroupant les rubriques suivantes : Synopsis, Ionesco, « Pourquoi Rhinocéros », genèse, le choix du rhinocéros, historique de la pièce, influence de Kafka, accueil de la pièce, le personnages et Bérenger, « De la nouvelle à la pièce », note d'intention de Stéphane Daurat, et, consulter sans faute les croquis liés à la scénographie Lien direct : http://www.tad-saintgermainenlaye.fr/fileadmin/theatre-site/document/dossier_de_presse/DP_Rhinoceros_TAD.pdf Consulter l'article ci-dessous, dédié à Ionesco (extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures »). J'ai surligné les passages qui méritent tout particulièrement votre attention et ajouté des commentaires dans la marge de droite Eugène Ionesco Auteur dramatique français (Slatina, Roumanie, 1912 - Paris 1994). L'un des initiateurs du renouveau théâtral des années 1950, il fut, avec Samuel Beckett, l'auteur le plus représentatif de ce qu'il est convenu d'appeler « le théâtre de l'absurde », ou « théâtre d'avant-garde ». De père roumain et de mère française, il est élevé en France, où il demeure jusqu'à l'âge de 13 ans, achève ses études en Roumanie et devient professeur de français. Marqué par le symbolisme, il publie, en roumain, un premier recueil de vers (Élégie pour êtres minuscules, 1931), puis de nombreux articles dans des revues, où il ...
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« français.

Marqué par le symbolisme, il publie, en roumain, un premier recueil de vers ( Élégie pour êtres minuscules, 1931), puis de nombreux articles dans des revues, où il témoigne de son attirance pour le futurisme et le surréalisme.

Un essai incendiaire contre les ronronnements de la littérature roumaine et contre toutes les formes de conformisme ( Non, 1934) lui vaut la notoriété dans les milieux intellectuels qu'il fréquente alors et où il côtoie, parmi d'autres, Cioran et Mircéa Eliade.

En 1935-1936, il publie également les fragments d'une biographie parodique et polémique de Hugo ( Hugoliade, reprise en 1982).

En 1938, ne supportant plus le climat créé par la montée du fascisme en Roumanie, et ayant obtenu une bourse pour préparer, à Paris, une thèse sur « les thèmes du péché et de la mort » dans la poésie française depuis Baudelaire, il quitte Bucarest .

Après la guerre, il travaille à Paris comme correcteur dans une maison d'édition, et se lance, à la fin des années 1940, dans l'écriture de pièces qui s'imposent comme des farces tragiques , « anti-pièces » dans lesquelles le théâtre traditionnel implose véritablement dans l'absurde. La première d'entre elles et la plus célèbre, la Cantatrice chauve , est montée au théâtre des Noctambules en 1950 par Nicolas Bataille.

En dépit de l'échec de la pièce qui contrevenait si délibérément aux attentes du public, l'auteur est remarqué par André Breton et par Queneau, ainsi que par le critique Jacques Lemarchand, véritable « découvreur » de textes, qui lance ainsi le « théâtre de l'absurde ».

C'est en étudiant l'anglais que Ionesco a été frappé par la banalité du discours de la méthode Assimil (le titre initial de la pièce était l'Anglais sans peine ), dont il nourrit les répliques de ses personnages : au lever du rideau nous nous trouvons chez les Smith, parangons de la petite bourgeoisie anglaise, recevant leurs amis Martin.

Commence alors une inénarrable conversation de sourds , un échange de lieux communs où le dialogue se dérègle inexorablement, en exhibant l'arbitraire de la convention sociale : la semaine ne compte plus que trois jours, le réel s'effondre, et un capitaine des pompiers intervient pour éteindre un incendie qui n'existe pas, sous l'œil de la bonne exaltée.

À la fin de la pièce, quand tous les personnages semblent frappés de folie et de psittacisme, pris dans la machine infernale d'un langage subverti dans son usage, un noir interrompt l'action, qui reprend alors, les Martin se retrouvant cette fois dans la position des Smith.

On a pu parler là d'« anti-pièce », tant les catégories habituelles du théâtre semblent mises à mal : plus d'action à proprement parler, des personnages inconsistants, un dialogue qui piétine .

Le titre d'ailleurs qui n'a d'autre rapport avec la pièce que la simple mention d'une comparse qui n'apparaît jamais, traduit bien la radicalité du projet de Ionesco : exhiber le non-sens en mettant en crise le langage et la pensée.. »

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