Devoir de Philosophie

L'attentat d'Oklahoma City

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

oklahoma

Ces derniers temps, en réaction à l'interventionnisme de l'État fédéral, qui s'est développé depuis les années soixante, un sentiment diffus d'hostilité au gouvernement central s'est cristallisé et l'idéologie « libertarienne » connaît même un franc succès auprès de certaines fractions du Parti républicain. La méfiance envers l'État ne date pas d’aujourd’hui Ainsi, dès la fin du xviiie siècle, Thomas Jefferson prônait l'idée d'un gouvernement réduit au minimum ; une revendication reprise dans les années quatre-vingt par Ronald Reagan, plus dans son discours que dans sa politique. C'est précisément l'insuffisance des mesures décidées au cours de cette période qui a persuadé certains Américains de la nécessité d'aller beaucoup plus loin sur la voie d'un désengagement de l'État dans des secteurs tels que l'éducation, la Sécurité sociale, l'agriculture ou l'environnement ; le marché et la liberté individuelle sans entrave devant aboutir à une société parfaite, tandis qu'en politique étrangère ces chantres des valeurs américaines prônent un retour à l'isolationnisme. De telles propositions, soutenues par d'éminents membres de la nouvelle majorité républicaine, tels Dick Armey ou même Phil Gramm, l’un des candidats à la présidence, restent essentiellement théoriques.

Le 17 avril 1995, l'immeuble regroupant les services fédéraux d’Oklahoma City est détruit dans un attentat à la camionnette piégée, qui provoque plus de 160 morts.

 

Un tel attentat, le plus meurtrier depuis 1920, a causé dans l'opinion publique américaine un choc d'autant plus fort que ses auteurs semblent issus de milieux anti-fédéraux, proches de milices d'extrême droite.

 

Cette tragédie a rappelé qu'il existe aux Etats-Unis une frange de la population prête à utiliser les moyens les plus violents pour s'opposer à l'État fédéral.

 

Une telle attitude repose sur une idéologie « libertarienne » (libertarian) diffusée par divers groupes

 

et reprise en partie par la nouvelle majorité républicaine.

Liens utiles