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Des saint-simoniens en Égypte. L'aventure de Suzanne Voilquin

Publié le 14/10/2013

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En 1833, un groupe de saint-simoniens conduits par leur chef Enfantin partent pour l'Égypte avec un projet plus qu'ambitieux, puisqu'il s'agit ni plus ni moins de changer la face du monde. Parmi eux, Su¬zanne Voilquin, jeune femme de trente-deux ans révoltée par la condi¬tion ouvrière féminine. Malgré les désillusions, ce voyage reste une véri¬table aventure, qu'elle évoque dans « Souvenirs d'une fille du peuple « ou « La Saint-simonienne en Égypte «, publié en 1865.

« installé au Caire et secondé par sa fille, Hanem.

En leur compagnie, elle apprend à saigner, à vacciner, à établir un diagnostic.

Ensemble, ils recueillent de nombreux ma­ lades.

Suzanne Voilquin écrit des pages très sensibles sur le comportement des Égyptiens face à l'épidémie : « Partout je rencontrai des Arabes jouant à la balle d'un air sé­ rieux et passionné.

Cela, dans les circonstances actuelles, me frappa et devait tenir à un ordre d'idées morales.

Com­ me toujours, j'en appelai à Hanem pour avoir raison des LE BILAN DU SAINT-SIMONISME EN ÉCYPTE Les constantes volte-faces de Méhémet Ali et surtout la terrible épidémie de peste auront raison de /'enthousiasme de la plupart des saint-simoniens.

Enfantin rentre en France en 1836.

Le bilan de l'étrange expédition n'est pourtant pas complètement négatif.

C'est ainsi que, en 1846, épaulé par des industriels et entouré d'ingénieurs de renom, il fonde la Société d'étude pour le canal de Suez.

Certains de ses disciples restés en Égypte connaissent une carrière enviable, comme Charles Lambert qui, devenu bey, crée en 1838 la première école polytechnique de l'Empire ottoman et fonde /'observatoire du Caire.

Perron, lui, devient directeur de l'école de Médecine et Urbain directeur de l'école du Génie militaire de Bou/aq.

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