Les serviteurs accompagnent le défunt

« harpiste ou deux enfants sai ­ sis au moment où l'un s'ap­ prête à sauter en prenant ap ­ pui sur le dos de son camara­ de.

Même grossières, ces fi­ gurines recherchent le réalis ­ me.

Ainsi ce vieux potier dont les côtes transparais­ sent, traduisant toute la du ­ reté de son métier, et qui fa­ brique un petit vase dont d'autres exemplaires déjà terminés jonchent le sol au ­ tour de la statuette .

Comme un jeu de poupées, la compo ­ sition n'était pas figée puis ­ qu'on pouvait en déplacer les éléments.

UN BOUCHER Il est penché en avant.

Une main tient le couteau qui va lui servir à découper le bœuf dont trois pattes sont entravées par une corde; l'autre main tient la quatrième patte.

Une sangle passée autour de la taille retient la pierre qui lui sert à aiguiser sa lame.

La petite sculpture ne respecte pas de justes proportions : la tête est trop grosse par rapport au corps.

Yeux, bouche et nez sont également trop grands .

L'homme est saisi de face selon les canons tradition- ~ nefs de la statuaire égyp­ ; tienne.

Si la silhouette est mal proportionnée, sa pos­ ture est intéressante : le boucher est saisi en plein mouvement, en équilibre au-dessus de l'animal, comme le souligne le talon soulevé de son pied droit, ainsi que la contraction du genou.

La statuette, aujourd'hui exposée au Chicago Oriental lnstitute Museum, appartient à un groupe provenant de la tombe de Nikaouin­ pou , un personnage ayant vécu sous la ' dynastie .

Au total, vingt-six petits personnages, saisis dans leur activité quotidienne.

Si l'on ne peut assurer qu'ils sont tous de la main du même artiste, ils présentent de nombreux points communs et leur style se rapproche de celui qui avait cours sous le règne de Nyouserrê, pharaon qui a régné une trentaine d'années vers 2450 avant Jésus-Christ .. »