MORÉAS Jean : sa vie et son oeuvre
Publié le 26/11/2018
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MORÉAS Jean, pseudonyme de loannis Papadia-mantopoulos (1856-1910). Jean Moréas est né à Athènes, dans une famille émigrée de l’Épire vers la Morée, qui inspira ce pseudonyme au poète. Son père, un magistrat important, lui fait donner une éducation française et classique que Moréas n’oubliera pas. Très jeune, il participe à la vie littéraire locale, publie même un recueil en grec, Tourterelles et vipères (1878). L'année suivante, après un passage en Allemagne, il revient à Paris, où l’avait déjà mené une escapade. Il s’y fixe et fréquente les poètes, connaît Verlaine, puis Mallarmé, devient un affilié de la société des Hydropathes. Il fait enfin ses débuts dans des revues littéraires avant de faire paraître, en 1884, les Syrtes, où la critique découvre des réminiscences de Gautier et de Verlaine. La célébrité ne vient pourtant à Moréas qu’en 1886 : il publie cette année-là deux « romans » (dont le fameux le Thé chez Miranda, en collaboraticn avec Paul Adam) et surtout les Cantilè-nes, qui se situent dans la mouvance décadente bientôt baptisée symboliste
«
leur
pouvoir sur les personnes et sur les esprits : le poète
n'est pas plus roi que prop hète: contre la doctrine de
l'inspiration enthousiaste est prô n é un esprit d'artisanat
méthodique.
Ronsard raillait 1' « ig nor an t versificateur »,
attaché, selon Régnier, à « proser de la rime et rimer de
la prose».
Or Malherbe s'est voulu tel: (Ode à
la reine) nécess ite une technique : dév elo pp em ent
ordonné, élégance et justesse des termes.
La doctrine de
M alhe rbe est un stoïcisme littéraire qui, par un effort
ascétique contre la : non pas vulgaire mais sim ple.
D'où la suppres
sion des archaïsmes, néologismes, provincialismes (mais
remplace ains, consommé devient consumé); le refus des
omissions de 1' article, du pronom sujet; la précision des
termes; l'adoption d'un ordre «naturel>> des mots, évi
tant l'anacoluthe et les ambiguïtés.
L'effort porte aussi
sur le style : images brèves et motivées (évitant la
> ); sur la distin cti o n du propre et du figuré,
né gli gée par Desportes; sur le refus de l'hermétisme
mythologique et le respect des bie nsé an ces.
Un dernier
e ff ort porte enfin sur la versification, où la difficulté
devient principe heuristique :.
»
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