Le papyrus Salt 825

« compose d'une série de notes, parfois obscures, relatives à un rituel.

Il ne s'agit pas à pro­ prement parler d'un manuel sacerdotal utilisé dans un temple, mais plutôt d'une col­ lection de fragments d'une cérémonie particulière.

Il est rédigé dans un hiératique de type liturgique, c'est-à-dire soigné, langue volontaire­ ment archaïsante qui est le plus souvent utilisée dans les textes religieux et magiques.

Le document, qui présente aussi quelques illustrations, est intitulé Livre de fin de l'ouvrage et se référerait à une fête en rapport avec la fin de la momification d'Osi­ ris, qui avait lieu une fois l'an à Abydos.

Le texte commence par évoquer une série d'évé- nements mythologiques met­ tant en scène Osiris, le dieu des morts, et Rê, le dieu solai­ re.

L'association de ces deux divinités a priori si différentes est attestée dans les composi­ tions funéraires royales du Nouvel Empire.

Bien qu'Osiris gise dans le monde souter­ rain, Rê vient chaque nuit lui rendre visite et fusionne avec lui.

Le papyrus Salt 825, pour sa part, met en parallèle la naissance de Rê et l'avène­ ment d'Osiris, occasion d'une série de manifestations natu­ relles témoignant de l'équi­ libre cosmique.

Puis survient le drame.

Osiris est assassiné par son frère Seth.

Les phéno­ mènes naturels se dérèglent ; le chaos règne de nouveau sur le monde.

Le maintien de la vie L a suite du texte expose alors le rituel qui doit per­ mettre de remettre de l'ordre dans l'univers : la momifica­ tion, étape nécessaire de la résurrection d'Osiris.

L'élé­ ment central du rite est une statuette du dieu modelée dans du sable et de l'argile, enveloppée d'une peau de bélier et conservée dans un sanctuaire spécifique à Aby­ dos -une des deux villes sain­ tes d'Osiris -appelé « maison de vie ».

Chaque sanctuaire compor­ tait un édifice appelé « mai­ son de vie ».

Les avis sur ce lieu sont partagés.

Pour cer­ tains, il s'agissait d'une sorte. »