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Question de corpus

Publié le 21/04/2017

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UESTION DE CORPUS  Pour cette question de corpus, nous disposons de trois poèmes du 19e siècle, La jeune Tarentine (1802) d’André Chénier, où il y raconte la mort pathétique de l'héroïne Myrto avec une présence ici de mythologie antique. Demain dès l’aube, issu du recueil Les contemplations de Victor Hugo, un poème touchant composé de trois quatrains et enfin, Si je mourais là-bas, Poèmes à Lou (1915) de Guillaume Apollinaire, un poème composé de cinq quintils et d’un vers solitaire, à caractère testamentaire. Abordant tous le même thème, soit, l’angoisse face à la mort, les auteurs y apportent pourtant une touche d’originalité propre à chacun d’eux.        Dans le texte de Victor Hugo, on note une progression dans l’espace et dans le t...
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« aussi parce qu'il a cette originalité de pouvoir comprendre un tout autre dénouement, beaucoup plus heureux, en son absence.

Ce qui laisse au lecteur de s'y identifier avec la fin qu'ils ont eux, en tête.

En fait, ce poème a un peu un sens universel sans ce vers, ce qui en fait toute son originalité.

Quant au texte d'André Chenier, il n'en est pas très loin de celui-ci.

Munis d'alexandrins en rimes plates, La jeune Tarentine est un éloge funèbre basé sur la beauté fragile attendue par la mort.

Comme Hugo, Chénier se veut simple et concis, il laisse donc place à l'antique et l'imaginaire (?un vaisseau?, ?une clef vigilante?, ?Thétis?, ?monstres dévorants?,...) laissant la réalité lui échapper et donc la mort n'être qu'imaginaire sans réelle importance.

Lui aussi exprime un certain lyrisme et une sensibilité hors du commun, le tout dans la beauté de la forme et le rythme mélodique du poème qui s'écoule comme l'eau d'une rivière.

On remarque ici aussi une progression de plus en plus triste de la première strophe à la dernière.

Chénier a sa façon à lui de voir la fatalité et le destin, il transforme la mort en quelque chose de gracieux alors même qu'il évoque l'horreur de la vision de la victime.

Enfin, Guillaume Apollinaire lui, construit son poème comme un testament.

Constitué de cinq quintils en alexandrin et d'un vers isolé lui aussi en alexandrin, ce poème est une lettre d'adieu (et d'amour) (?Ô mon unique amour et ma grande folie?) destinée ?à Lou? s'il venait à mourir ?là-bas sur le front de l'armée?.

Apollinaire a une vision spéciale de la mort, pour se rassurer, il imagine son corps ou du moins le souvenir de lui ?éclaté dans l'espace?, et le ?fatal giclement de *son sang sur le monde?.

Il affronte la peur de sa disparition totale d'une façon naïve, mais poètique.

  Ces trois auteurs ont tous leur image propre à eux pour évoquer l'angoisse face à la mort, Chénier évoque celle-ci dans la création d'un monde imaginaire et antique toujours en gardant cette harmonie et cette grâce auquel il tient tant, Hugo lui, évoque cette angoisse dans une originalité dans laquelle son poème peut être lu différemment en fonction de nos pensées ou notre état d'esprit en le lisant et enfin, Apollinaire, l'évoque dans une lettre d'adieu où il cache ses dernières volontés et ses sentiments, dans cette noblesse encore ici grâce aux alexandrins mais aussi aux figures réthoriques qu'il emploit.. »

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