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LA PÉDIATRIE

Publié le 06/02/2019

Extrait du document

Les maladies fréquentes de l’enfant

 

Le pédiatre est régulièrement confronté à des situations de gravité variable, et en général, une température élevée est le premier motif de consultation.

 

La fièvre traduit le plus souvent une infection dont seul un médecin peut préciser la nature : rhino-pharyngite banale ou compliquée de sinusite et surtout d’otite, pneumonie ou bronchite limitées, infection urinaire, diarrhée, maladie éruptive infantile sans gravité, mais aussi parfois méningite ou bronchiolite chez le tout-petit. Le premier souci des parents est de faire baisser la température autour de 38° pour éviter des convulsions fébriles qui surviennent à partir de 39°5. Dans un premier temps, l’enfant doit être recouvert, absorber de l’aspirine ou du paracétamol, boire beaucoup pour éviter la déshydratation. Ensuite, le pédiatre prescrit un traitement adapté à l’infection.

 

L’infection respiratoire aiguë est la première cause de mortalité infantile dans le monde. Assez rare en France, elle a encore régressé avec la vaccination contre \\'haemophilus B et la moindre circulation de la grippe dans l’entourage immédiat de l’enfant.

 

La diarrhée aiguë, si grave en milieu tropical, traduit en Europe soit une infection intestinale (souvent une gastro-entérite), soit une erreur dans le régime alimentaire. Plus rarement, une diarrhée chronique est le signe d’une maladie génétique avec intolérance alimentaire spécifique.

 

La constipation est souvent le résultat d’une erreur de régime alimentaire, avec insuffisance d’eau et de fibres végétales à partir de cinq mois. Chez le nourrisson allaité au sein, les selles sont normalement rares (une ou deux par jour) ce qui peut faire croire à une fausse constipation. Les fièvres éruptives existent toujours, malgré la régression de la rougeole et de la rubéole sous

 Les enfants prématurés sont installés dans des couveuses. Les mères sont de plus en plus associées aux soins qui leur sont donnés.

 

l’effet de la vaccination précoce. La plupart se traduisent par l’apparition de boutons ou de plaques roses ou rouges sur la peau après une poussée de fièvre. La répartition géographique de chaque éruption correspond à un type de virus, habituellement sans danger.

 

Chaque fin d’hiver voit apparaître une épidémie de varicelle, éruption de petites vésicules d’eau avec démangeaisons intenses, fièvre et fatigue excessive. Des soins locaux et un médicament contre la démangeaison évitent des cicatrices inesthétiques, seule complication fréquente de la varicelle.

 

La rhino-pharyngite est de loin la maladie la plus fréquente du petit enfant du fait du nombre élevé de virus (environ 200) contre lesquels il doit apprendre à lutter. Les enfants qui passent la journée en crèche ou à l’école maternelle sont exposés à plus de virus que les autres, mais le tabagisme de l’environnement immédiat de l’enfant est un facteur important de fragilisation. Le pédiatre doit évaluer à chaque fois l’utilité d’un traitement antibiotique, non pour lutter contre le virus, mais pour prévenir une complication d’otite ou de bronchite.

 

L’érythème fessier ou dermite du siège est une lésion inflammatoire et douloureuse de la peau du bébé. Elle est favorisée par la macération consécutive à une humidité prolongée, l’acidité des selles et la fermentation de l’urine, l’irritation des couches ou de la layette mal rincée. Elle est parfois due à un champignon développé après un traitement antibiotique.

 

Les convulsions, presque toujours liées à une fièvre élevée, peuvent être dues à l’épilepsie ou à un problème cérébral. L’infection urinaire est difficile à suspecter car elle ne donne qu’une fièvre banale. Pour cette raison, le pédiatre demande un examen bactériologique des urines devant toute fièvre inexpliquée du jeune enfant. Il existe-bien d’autres maladies et urgences chirurgicales. Tout l’art de la pédiatrie consiste justement à les déterminer à partir de symptômes indirects (refus alimentaire, changement de comportement ou

 

d’habitudes, sommeil excessif ou nervosité anormale) et d’un examen clinique soigneux chez le jeune enfant incapable d’expliquer ce qu’il ressent avec des mots.

 

Pédiatrie et génétique

 

Plus que d’autres spécialités médicales, la pédiatrie est directement concernée par les progrès rapides de la génétique. Ces derniers ont permis par exemple d’expliquer le mécanisme intime de plusieurs centaines de maladies plus ou moins rares et parfois très graves. Le mystère des trois mille maladies génétiques connues sera probablement élucidé au cours des premières années du xxie siècle. Chaque fois qu’un gène est découvert, trois espoirs naissent pour les parents:

 

- la possibilité d’un diagnostic beaucoup plus précoce, avec mise en œuvre d’un traitement qui peut éviter les complications ou freiner l’évolution de la maladie, comme dans le cas des troubles du

▼ Les mesures régulières de taille et de poids, font partie du dépistage des anomalies de développement.

métabolisme où un régime qui exclut totalement l’aliment mal toléré est souvent efficace;

 

- la possibilité d’un diagnostic fiable dès le début d’une grossesse, dans une famille où il existe des antécédents de maladie transmissible ou quand l’âge des parents (plus de quarante ans pour la mère, plus de quarante-cinq ans pour le père) multiplie les risques d’anomalie, comme la trisomie 21 (mongolisme). Le progrès scientifique revêt alors une importance éthique: les parents dont l’enfant est atteint d’une anomalie grave dès les premières semaines de grossesse peuvent librement et en conscience décider de laisser évoluer la grossesse ou d’y mettre fin ;

 

- l’espoir de voir se réaliser dans les prochaines années les promesses de la thérapie génique, déjà expérimentée dans plus de cent études portant notamment sur la mucoviscidose ou les maladies neuro-musculaires.

 

De la surveillance du nourrisson parfaitement sain au conseil génétique faisant appel aux techniques de pointe, du traitement d’un trouble banal à la prise en charge d’un nouveau-né prématuré ou de l’urgence qui menace la vie, attentive à la santé mentale et au développement psychomoteur, la pédiatrie est un art complexe dont le domaine d’application est immense. Plus que d’autres formes d’exercice médical, elle réalise la synthèse permanente entre la médecine préventive et la médecine curative.

« La pédiatrie ! En France, le calendrier des vaccinations A est très élaboré.

Suivant les vaccins, elles se pratiquent par injection sous-cutanée, Intradermique, intramusculaire ou plus simplement par voie orale.

assis sans appui, répète les syllabes et comm�nce à se dresser sur ses jambes vers neuf mois.

A un an, il s'assoit, se tient debout ou commence à marcher, rampe et tient les objets avec le pouce et l'index.

Entre quinze et dix-huit mois, il marche, empile les cubes et commence à gribouiller sur une feuille.

Dans le même laps de temps, d'autres étapes sont franchies dans la compréhension du langage et dans la sociabilité, depuis le sourire automa­ tique des premiers mois au début du contrôle de la propreté, vers un an et demi.

Plus que la vitesse de développement et le strict respect de valeurs moyennes, c'est la régu­ larité des progrès de l'enfant qui est évaluée.

Peu importe qu'il marche à dix ou à vingt mois, qu'il soit propre à deux ou trois ans, qu'il parle avant ou après les autres: chaque enfant a son propre rythme et sa vitesse spécifique d'évolution dans chaque domaine.

Par adoxalement, le pédiatre doit souvent cal­ mer l'angoisse de parents soucieux de perfor- FIÈVRES ÉRUPTIVES DE L'ENFANT � Âge : Plus de 6 mols.

Incubation : 10 à 12 jours.

Contagiosité : 5 jours avant l'éruption, 5 jours après l'éruption.

Signes accompagnateurs précédant l'éruption : toux toujours présente aprés l'éruption (signe de Kôpllk).

Caractères de l'éruption : débute derrière les oreilles (taches rouges séparées par des Intervalles de peau nonnale).

Âge : plus de 6 mols.

Incubation : 14 jours.

Contagiosité : tant que toutes les vésicule ne soit pas recouvertes de croûtes (8 à 10 jours).

Signes accompagnateurs précédant l'éruption : parfois pharyngite fébrile.

Caractères de l'éruption : 3 à 4 poussées éruptives faites de vésicules qui se recouvrent de croûtes.

mances parfaitement normales et s'inquiéter à leur place du retard que prend leur enfant.

La médecine scolaire Pédiatres ou médecins nommés sur concours par l' É ducation nationale, les médecins scolaires doivent pratiquer , en présence des parents, au moins deux bilans de santé sur chaque enfant, l'un avant l'entrée à l'école primaire, l'autre avant l'entrée au collège.

Tous les aspects de la santé de l'enfant sont abordés, la vue et l'audition sont De nombreux vaccins ayant � été mis au point à la fin du XIX' siècle, les séances de vaccination devinrent fréquentes dans les écoles des années 1900.

Au cours de ' sa première année, la bouche constitue pour l'enfant le principal moyen de connaissance.

Il y porte tous les objets qu'il peut attraper.

� Âge : plus de 2 ans (habituellement).

Incubation : 2 à 5 jours.

Contagiosité : 3 jours avant l'éruption, 5 jours après l'éruption Signes accompagnateurs précédant l'éruption : angine, vomissements Inconsistants, langue rougissant d'avant en arrière.

Caractères de l'éruption : faite de plaques rouges granitées à l'Intérieur desquelles on ne distingue pas de peau saine.

Prédomlnence des plaques aux plis de flexions et sur le tronc.

� Incubation : 15 à 21 jours.

Contagiosité : 3 jours avant l'éruption.

5 jours après l'éruption.

Signes accompagnateurs précédant l'éruption : rynoP!!arynglte, nombreux ganglions dans la nuque.

Caractères de l'éruption : taches rose pâle, l'éruption dure deux jours.

contrôlées, les vaccinations sont vérifiées.

Ils ont une fonction plus générale dans la promotion de la santé physique en participant à des cam­ pagnes d'information et de dépistage, comme la lutte contre les caries dentaires, en association avec la communauté scolaire.

Des interventions ponctuelles ont pour but de favoriser l'intégration d'enfants handicapés ou malades chroniques, qui ont le droit de suivre une scolarité normale dans un établissement ordinaire.

Les médecins scolaires sont aussi sollicités par les enseignants pour prévenir et évaluer les causes d'un échec scolaire, les difficultés rela­ tionnelles d'un enfant, les troub les psycho­ moteurs ou du caractère relevés par le corps enseignant.

Ils participent au dépistage et au signalement des enfants victimes de violences physiques ou sexuelles, à la lutte contre la vio­ lence à l'intérieur ou à la périphérie de l'école, à l'éducation préventive contre le tabac, l'alcool et CALENDRIER DES VACCINATIONS Âge Vaccins 4° mols Dlphtèrle -Tétanos -Coqueluche • Pollo · ( DTCP) 5° mols (DTCP) 6° mols (DTCP) 14° mols Rougeole • Oreillons· Rubéole • (ROR) 18° mols Premier rappel de DTCP entre 0 Bacille de Calmette et Guérin et 6 ans (BCG), vaccin antituberculeux.

Une vaccination s'Impose lorsque ces tests sont négatifs.

Sans Deuxième rappel de DTP.

La vaccination contre la coqueluche n'est plus nécessaire.

llans Rappels de DTP puis tous les Sans Les vaccinations contre la rage, le pneumocoque, la typhoïde, l'hépatite B sont réservées aux sujets exposés à la maladie.. »

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