Devoir de Philosophie

ADÈLE de Georges Courteline

Publié le 07/10/2017

Extrait du document

courteline

« FAMILLE.

-MORALITÉ 219 et matern elle.

Notre famille actuelle se rapproche beaucoup plus de la fam ille germanique que de la famille romaine.

Elle résulte, dit Durkhe im, «d'une contraction de la famille paternelle "· Ce qui est à retenir, c'est que la famille a sans cesse diminué de « volume "• pour aboutir au couple conjugal et à leurs enfants mineurs.

Les grands parents et les collatéraux n'y sont rattachés que par des liens d'affect ion.

II.

-VIE FAMILIALE ET MORALITÉ.

Si l'évolution de la famille se caractérise donc, en gros, par la dimi­ nution progressive (au moins dans nos pays) du nombre des individus qui la composent, elle présente en même temi's une spécifi cation croissante des fonctions qu'elle remplit, une spiritualisation accrue (un affinement des sentiments qui président aux unions).

Amour con jugal, amour paternel et maternel, dignité de la femme, tout cela est nettement plus sensible dans une famille contemporaine que dans les trop vastes groupements du temps passé.

La fami lle apparaît avant tout, de nos jours, comme « une association d'affection mutuelle " (Cuvillier).

Sans doute, la fami lle n'est pas h ..

� fin en soi.

Elle demeure subor­ donnée moralement et socialement à la communauté nationale.

Mais elle en est l'élément de base.

Celui qui fonde un foyer a charge d'âme.

Non seulement il doit faire vivTe les siens, mais encore il a un devoir de direction, d'aff ectueuse autorité.

Comme le disait Félix Pécaut, « ici, la nature vient en aide au devoir.

Si l'homme et la femme se sont associés, c'est que, déjà, ils s'a imaient ...

Ils aiment leurs enfants pour les avoir mis au monde ; et la vie commune resserre encore les liens du cœur ...

Dans la fami lle, l' individu peut savourer cette douceur incomparable de vivre avec ceux qu'il aime et d'aimer ceux avec qui il vit.

Seul, il est faible et désarmé.

Entouré d'une famille, il devient fort : fort de la joie de cette affec tion mutuelle qui survit à une carrière manquée, aux amitiés déçues, à la méchanceté des hommes, à la ruine de la santé • ...

L'amour des parents pour leurs enfants est, par essence, désintéressé.

Le but normal est de les mettre en état de fonder à leur tour, un foyer, de préparer l'avenir.

Quand cesse la période dite« de tutelle »,l'en fant a moins de devoirs d'obéi ssance ; il contra cte, en revanche ', si ses parents sont dans le dénuement, un devoir moral et même une obligation légale d'assistance à leur égard.

Nous nous rappelons que le sociologue allemand Tonnies opposait la communauté (Gemeinschaft) qui engage profondément la réalité humaine, à la société (Gesells chaft) réunion de personnes liées par contrat en vue de certaines fins commune s.

On peut voir dans l'insti­ tution familiale la fusion de ces deux principeS' : c'est une commu­ nauté fortement intégrée, en même temps que c'est une association. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles