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Les hommes doivent-ils choisir entre l'exploitation de la nature et sa protection ?

Publié le 11/09/2014

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COUP DE POUCE

C'est un sujet d'actualité: on s'intéresse de plus en plus à la protection de la nature, l'écologie fait partie de notre paysage politique. Le mot « écologie « vient du grec oikos, «maison« et logos, « science, étude, discours« ; c'est en quelque sorte la science des relations des êtres vivants entre eux et avec le milieu dans lequel ils vivent. Mais le terme d'écologie est plus souvent compris aujourd'hui comme le mouvement visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement naturel, ainsi qu'à la protection de celui-ci. C'est aussi le courant poli¬tique défendant ce mouvement.

L'exploitation de la nature a plusieurs sens : il peut s'agir d'exploitation agricole, par exemple, de mise en valeur des terres, mais il peut aussi s'agir d'abus, de profit, tout comme on parle de l'exploitation de l'homme par l'homme, c'est-à-dire le fait, pour une classe sociale, de tirer un profit (une plus-value) du travail d'autres hommes.

Exploiter ou protéger la nature : tel serait le choix de l'humanité. Mais l'exploitation de la nature ne peut-elle être qu'une agression ? et la défense de la nature nécessairement un bienfait ? L'homme est-il obligé de décider entre ces deux options ? (Cf le sujet « Le déve¬loppement technique transforme-t-il réellement l'homme ? «, p. 56)

Exploiter la nature pour protéger les hommes : La nature est hos¬tile, inhospitalière. Pensez au mythe de Prométhée. C'est parce que l'homme a réussi à exploiter la nature qu'il a pu survivre : l'agriculture est une étape essentielle du développement humain.

Descartes est le premier philosophe à imaginer un avenir meilleur grâce à la maîtrise de la nature. Rappelez-vous la fameuse phrase : l'homme doit devenir comme «maître et possesseur de la nature «. Les effets de cette maîtrise sont efficaces sur la santé, le confort.

 

Ainsi, on ne peut pas penser l'évolution de l'homme sans l'exploita¬tion de la nature. Aristote disait déjà que seule la découverte de métiers à tisser qui tisseraient tout seuls, ferait disparaître l'esclavage. Tous les outils, toutes les inventions mécaniques, bref, tout ce qui est non naturel, donc artificiel, a permis à l'homme de se protéger de la violence natu¬relle de la nature, et même de dompter la nature.

Protéger la nature contre l'exploitation de l'homme : à trop vouloir tirer profit de la nature, l'homme a fini par la surexploiter, et abuser tant et si bien de ses ressources qu'il doit aujourd'hui penser à sauvegarder ce qui peut l'être. «L'homme, dit André Gide, a mis en exploitation à peu près tout l'espace dont il pouvait espérer tirer parti «.

Nous sommes confrontés à l'effet de serre, à la raréfaction de l'eau, de la biodiversité, à la stérilisation des terres, etc. Les cycles naturels sont remplacés par un complexe génético-industriel, etc.

À côté des catastrophes naturelles inévitables, l'homme s'est laissé aller à une destruction de la planète, non pour soulager l'humanité, mais d'abord pour en tirer profit. Il est grand temps de passer un pacte d'alliance avec la terre. C'est la revendication de certains mouvements paysans dont celui de José Bové, par exemple, qui est devenu le sym¬bole d'un tel pacte.

Exploiter et protéger : vouloir retourner à une vie purement natu-relle, une vie où l'on défend la nature contre les hommes, n'a pas de sens. Vouloir continuer à surexploiter la nature, à privilégier la quantité au détriment de la qualité, à imposer une vision uniquement mercantile du monde, est une décision suicidaire pour l'humanité.

Il faut donc choisir de continuer à cultiver, à produire, à inventer, mais dans le respect des générations futures. L'homme ne peut pas vivre sans exploiter la nature, mais l'exploiter n'est pas la détruire : c'est, par exemple, penser à la protection des espèces, c'est penser à revoir les manières de pêcher en mer, d'exploiter les forêts, de consommer l'eau, de nourrir et d'élever les animaux, etc. Bref, c'est prendre soin du lien qui nous unit à la terre, s'en soucier, ne plus le négliger. C'est l'idée du philosophe Michel Serres : un contrat naturel.

« Ainsi, on ne peut pas penser l'évolution de l'homme sans l'exploita­ tion de la nature.

Aristote disait déjà que seule la découverte de métiers à tisser qui tisseraient tout seuls, ferait disparaître l'esclavage.

Tous les outils, toutes les inventions mécaniques, bref, tout ce qui est non naturel, donc artificiel, a permis à l'homme de se protéger de la violence natu­ relle de la nature, et même de dompter la nature.

• Protéger la nature contre l'exploitation de l'homme: à trop vouloir tirer profit de la nature, l'homme a fini par la surexploiter, et abuser tant et si bien de ses ressources qu'il doit aujourd'hui penser à sauvegarder ce qui peut l'être.

«L'homme, dit André Gide, a mis en exploitation à peu près tout l'espace dont il pouvait espérer tirer parti».

Nous sommes confrontés à l'effet de serre, à la raréfaction de l'eau, de la biodiversité, à la stérilisation des terres, etc.

Les cycles naturels sont remplacés par un complexe génético-industriel, etc.

À côté des catastrophes naturelles inévitables, l'homme s'est laissé aller à une destruction de la planète, non pour soulager l'humanité, mais d'abord pour en tirer profit.

Il est grand temps de passer un pacte d'alliance avec la terre.

C'est la revendication de certains mouvements paysans dont celui de José Bové, par exemple, qui est devenu le sym­ bole d'un tel pacte.

• Exploiter et protéger: vouloir retourner à une vie purement natu­ relle, une vie où l'on défend la nature contre les hommes, n'a pas de sens.

Vouloir continuer à surexploiter la nature, à privilégier la quantité au détriment de la qualité, à imposer une vision uniquement mercantile du monde, est une décision suicidaire pour l'humanité.

Il faut donc choisir de continuer à cultiver, à produire, à inventer, mais dans le respect des générations futures.

L'homme ne peut pas vivre sans exploiter la nature, mais l'exploiter n'est pas la détruire: c'est, par exemple, penser à la protection des espèces, c'est penser à revoir les manières de pêcher en mer, d'exploiter les forêts, de consommer l'eau, de nourrir et d'élever les animaux, etc.

Bref, c'est prendre soin du lien qui nous unit à la terre, s'en soucier, ne plus le négliger.

C'est l'idée du philosophe Michel Serres : un contrat naturel.. »

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