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en remarquant qu'une vive fluorescence éma

Publié le 02/11/2014

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en remarquant qu'une vive fluorescence éma 

nait de cristaux de platinocyanure de baryum Wilhelm Conrad Riintgen (1845-1923) fut, en quelque sorte, le savant qui ouvrit l'ère atomique.

De nationalité allemande, Riintgen passera sa jeunesse en Hollande, dont une partie au lycée d'Utrecht. Il ne

 

parviendra pas à obtenir son baccalauréat en raison de carences dans l'étude des langues mortes. C'est pour cette raison qu'il se rend à Zurich où le baccalauréat n'est pas exigé. Il devient rapidement ingénieur méca¬nicien puis docteur ès sciences et il pourra jouir du soutien d'Auguste Kundt. En 1900, il est déjà connu et obtient la chaire de physique à Munich. Cinq ans aupa¬ravant, il a en effet mis en évidence l'existence d'un rayon qui se propage en ligne droite, qui ne peut être ni réfléchi ni réfracté et sur lequel ni les champs élec¬triques ni les champs magnétiques n'ont d'influence. Riintgen, considérant ce rayon comme une inconnue, le baptise par la lettre X.

En fait, il découvre ce rayon presque par hasard. En ef¬fet, il fait des recherches sur les rayons cathodiques que Crookes et Hertz ont étudiés au préalable, lorsqu'il constate qu'une vive fluorescence émane de cristaux de platinocyanure de baryum qu'il a laissés dans son laboratoire lors de ces expériences. La conclusion est immédiate : il existe un rayonnement invisible pour l'oeil, que nul n'avait encore identifié. Rôntgen sera obnubilé par ses recherches des semaines entières, ne quittant plus son laboratoire. Il observe les étranges facultés qu'a le rayon de pénétrer au sein de la matière et d'ioniser l'air. Bientôt, il remplace les cristaux par une plaque photographique. Le squelette de la main de sa femme y apparaît et ce sera la première plaque prise grâce au rayon X. Son ouvrage, Sur une nouvelle va¬riété de rayons, provoque une révolution immédiate parmi les physiciens. Il n'est dès lors guère étonnant qu'il obtienne le premier Prix Nobel de physique en 1901. Les applications biologiques et cliniques sont immédiates et la découverte du rayon X entraîne celle

 

de la radioactivité. L'ère atomique s'ouvre.

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