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LES GRANDS COURANTS DE LA PEINTURE DE 7800 A 7900 : L'EPOQUE IMPRESSIONNISTE

Publié le 19/10/2011

Extrait du document

L'art de Monet évolua ensuite vers une subtilité

croissante dans la façon de rendre la

lumière et en même temps vers une sorte

d'exaltation de la lumière et de la couleur,

surtout à partir du moment où il s'installa

à Giverny en 1883; les vues de Vétheuil (1878-

81), les impressions de la Riviera (1884), les

paysages normands de ces années-là (Etretat,

peint à diverses reprises) marquaient les

débuts de cette évolution, qui s'affirma ensuite

avec la série des Meules (1891), celle des

Peupliers (1892) et celle de la Cathédrale de

Rouen (1894). L'habitude que prenait alors

Monet d'exécuter une série de variations sur

un même thème montrait l'acuité croissante

avec laquelle il poursuivait les changements

des phénomènes lumineux, mais manifestait

aussi une exaltation lyrique en présence de

la nature; l'impressionnisme s'éloignait alors

de plus en plus de la représentation pour

revêtir le caractère d'un art d'effusion.

« dans la manière de composer et dans la tech­ nique; mais la personnalité de Manet s'af­ firmait déjà dans un certain art de transposer la réalité en termes de peinture et de tout subordonner dans le tableau à une certaine poésie picturale; ce comportement, très spon­ tané, était tellement nouveau qu'il fit scan­ dale.

Après le bref voyage que le peintre fit en Espagne dans l'été de 1865 , l' influence espa ­ gnole alla déclinant au profit de celle de J'estampe japonaise.

Manet , dans son atelier des Batignolles et au café Guerbois, com­ mençait alors à faire figure de protagoniste de la nouvelle peinture et il était de plus en plus attaqué : le Fifre fut refusé au Salon de 1866 et, à l'Exposition universelle de l'an­ née suivante, Manet dut exposer ses tableaux dans un pavillon personnel; les œuvres impor­ tantes se succédaient, le portrait de Zola, le Déjeuner, le Balcon .

Sa peinture affirmait avec une force croissante l'originalité de son art et la leçon des estampes japonaises agis­ sait dans le sens même où il progressait; il semblait continuer le réalisme en peignant le monde qui l'entourait , saisi volontiers dans J'imprévu de l'instant qui passe, mais, par la transmutation que son instinct, servi par ses merveilleux dons techniques, faisait subir aux êtres et aux choses, il aboutissait à un art fort éloigné du réalisme.

Dans les années qui précédèrent la guerre de 1870, Manet était entré en contact avec quelques jeunes peintres - dont Monet - qui étaient en train de mettre au point les données essentielles de l'impressionnisme, peinture de la lumière regardée comme réalité essentielle du monde physique.

Manet ne se laissa attirer que peu à peu, mais il finit par adopter Je point de vue impressionniste et par venir travailler en 1874 avec Monet.

Cette évolution s'inscrivit dans une suite d'œuvres, les paysages de Boulogne (1869), ceux d'Arca­ chon (1871), le Chemin de fer (1873), Argen­ teuil et En bateau (1874), le Linge (1875): ces tableaux alternaient souvent avec des tableaux d'intérieur, où les préoccupations impressionnistes étaient atténuées ou même n'apparaissaient pas (le Bon bock).

Dans ses œuvres les plus typiques de ce moment Manet abordait franchement le problème des réac­ tions de la lumière sur les formes et sur les couleurs et il allait même finalement plus loin que les impressionnistes ne le faisaient alors; mais il donnait un tour personnel à son impressionnisme, conservant ce don de la poésie picturale qu'avaient manifesté se~ œuvres antérieures.

Les dernières années du peintre lui per­ mirent d'atteindre , malgré l'emprise progres­ sive de la maladie, le sommet de son art.

Ses œuvres furent alors nombreuses et diver­ ses et pour plusieurs d'entre elles Manet utilisa la technique du pastel; c'étaient parfois des paysages, très souvent des natures mortes, souvent aussi des portraits dont quelques-uns sont fort beaux (la Jeune fille en blanc, le Printemps, l'Automne), enfin quelques scè­ nes qui comptent parmi les chefs-d'œuvre du peintre (Dans la serre, Chez le père Lathuille , le Bar aux Folies-Bergère).

Dans les œuvres de ce temps-là Manet tenait encore à l'impres­ sionnism e , mais son art apparaissait comme une synthèse prodigieusement riche de toutes ses exp eriences : ses tableaux étaient des images d'une modernité saisissante, ils résol­ vaient les rapports entre lumière, forme et couleur d'une manière très personnelle, qui recréait en quelque sorte la vie par la magie picturale, ils avaient enfin la richesse d'un objet d'art; et cette synthèse était atteinte avec une totale spontanéité.

Manet créait ainsi un univers pictural d'une singulière nou­ veauté.

Monet Manet avait facilité par ses premières œuvres J'essor des nouveautés impressionnis­ tes, mais c'est MoNET (1840-1926) qui les avait lancées le premier, en s'appuyant dans ses débuts sur les paysagistes normands .

Né à Paris, il passa sa jeunesse au Havre et c'est ainsi qu'il eut l'occasion d'entrer en contact avec Boudin; d'abord réticent devant sa manière de peindre, il se laissa bientôt convertir, travailla avec lui, puis aussi avec Jongkind, et il reconnaissait volontiers plus tard que cette double rencontre avait été décisive .

En 1862 il vint à Paris et entra dans l'atelier de Glcyre, mais il n'y travailla guère, préférant courir dans la forêt de Fontaine­ bleau ou ailleurs pour y peindre librement des paysages.

A partir de 1865 il se mit à exécuter de grands tableaux, le Déjeuner sur l'herbe, la Femme à la robe verte, les Femmes au jardin, ainsi que d'autres moins impor­ tants, surtout paysages normands {la Plage de Sainte-Adusse) ou parisiens (les trois vues de la Gre nouillère).

Ces tableaux témoignaient de l'influence de ses premiers maitres nor­ mands associée à celle de Courbet, puis à celle de Manet; mais ils montraient aussi que Monet prenait une position particulière par l'attention qu'il accordait aux problèmes de la lumière et par la hardiesse avec laquelle il les résolvait, colorant les ombres et saisis­ sant les aspects fugitifs et changeants des formes et des couleurs dans la lumière; c'était une vision nouvelle du monde qu'of­ frait le jeune peintre, dont Cézanne devait dire plus tar .

d : « Monet, ce n'est qu'un œil, mais quel œil ! :..

Après la guerre de 1870, qui lui donna J'occasion de séjourner en Angleterre et en. »

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