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LITTÉRATURE GRECQUE : L'Epoque hellénistique

Publié le 18/10/2011

Extrait du document

Cette période n'a pas été moins féconde pour ce qui est du développement scientifique et technique. C'est ainsi que la géographie est vraiment fondée par Eratosthène ; les noms illustres du géomètre Euclide et du physicien Archimède sont dans toutes les mémoires. Cette activité scientifique et littéraire aux formes multiples est symbolisée par le Musée, fondé par les Ptolémées dans un quartier grec d'Alexandrie ; et, c'est grâce à lui que, non seulement se conservent, mais encore se comparent et se discutent les textes de la période antérieure.

« d'originalité et de mouvement, fait penser à l'art souple et pathétique du temps.

De cette littérature, très consciente et raffinée, nous n'avons plus les textes majeurs ; mais les genres mineurs, qui nous ont été conservés, témoignent de l'originalité de l'alexandrinisme .

Les œuvres les plus heureuses se lisent chez Callimaque, ct surtout chez Théocrite, qui peu­ vent être considérés comme les plus caractéris­ tiques ; une place à part doit être donnée au genre du mime.

tel qu'il a été réalisé par Hérondas, que les papyrus nous ont rendu.

Citations CALLIMAQUE Hymne à Apollon Comme il s'agite, le rameau de laurier, le rameau d'Apollon, comme elle tremble, toute sa demeure ! Loin, loin d'ici tout méchant ! C'est lui, Phoibos : ses beaux pieds heurtent les portes .

Vois : la palme délicieuse, tout à coup, doucement s'incline ; ct c'est dans les airs le beau chant du cygne.

De vous-mêmes, glissez, · verrous des portes ; tournez sur vous, clefs de son temple ; le Dieu n'est pas loin.

Et vous, enfants, tenez prêts vos chants et vos danses.

Apollon ne se montre pas à tous, mais aux bons seulement.

Qui le voit est grandi ; qui ne le voit pas est abaissé.

Nous te verrons, Archer, nous ne serons pas abaissés.

Mais quand Phoi­ bos nous visite, que les enfants fassent chanter leur cithare et résonner leurs pas, s'ils veulent connaître l'hymen ct voir leurs cheveux blancs, et que les murs restent fermes sur les antiques fondements.

- J'applaudis ces enfants, car déjà s'entend leur chant.

Faites silence ; écoutez le chant d'Apollon.

Les flots même se taisent, quand · l'aède dit la cithare et l'arc, que tient Apollon Lycoréen ; Thétis ne .gémit plus, triste mère, sur Achille, quand résonne la clameur « lé Paian, lé Paian », et la pierre qui pleure en remet pour un temps son souci, l'humide rocher dressé sur les bords phrygiens, marbre qui fut une femme à la bouche gémissante (1 ).

lé, ié, que votre cri retentisse : c'est malheur que de lutter avec les dieux ! Qui s'en prend aux dieux , qu'il aille aussi combattre mon roi ; qui à mon roi, qu'il aille combattre aussi Apollon.

Au chœur, pour tant qu'il chante au plaisir du Dieu , au chœur les grâces d'Apollon ; il les peut accorder, séant à la droite de Zeus.

Mais le chœur, à chanter (1) Allusion à Niobé.

Apollon, le chantera plus d'un jour.

Dieu bien fait pour nos hymnes, qu'il est aisé de chanter Apollon ! Epigramme .4.

Apollon, vers 1 à 31, Belles Lettres.

Est-ce ici que repose Charidas ? - Si tu veux parler du fils d'Arimmas de Cyrène, oui, c'est ici.

- 0 Charidas, qu'en est-il, des choses de sous terre ? - « Ténèbres épaisses » - En revient-on '! - « Mensonge » - Et Pluton ? - « Une fable ».

- l\lalbeur ! - Tel est mon dire, mon dire sincère ; si tu en veux un pour te plaire, voici : pour un «bœuf» de Pella, on en a un vrai chez Hadès.

THEOCRITE Epigramme Xlll, (traduction E.

Cahen), Belles Lettres, Les chanteurs bucoliques Une fois, ô Aratos, Damoitas et Daphnis avaient conduit en un même lieu chacun son troupeau ; l'un d'eux n'avait qu'un duvet doré, l'autre avait à moitié sa barbe, assis tous les deux près d'une fontaine, au milieu d'une jour­ née d'été, ils chantèrent ainsi.

Daphnis commença le premier ; car c'était lui qui, le premier, avait porté le défi : « 0 Polyphème, Galatée lance des pommes à tes moutons ; elle te traite d'homme qui ne sait pas aimer et de gardeur de chèvres ; et toi, pauvre pauvre garçon, tu n'as pas un regard pour elle, mais tu restes assis là à jouer de beaux airs sur ta syrinx .

Encore ! vois-la , elle en lance à ton chien, qui te tient compagnie et garde tes brebis ; lui gronde, les yeux tournés vers la mer dont les belles ondes le reflètent, tandis qu'il court sur la grève doucement résonnante .

Prends-garde qu'il ne se jette aux jambes de la jeune fille, si elle sort de la mer, et ne déchire sa belle peau .

De là même où elle est, elle te fait des agaceries ; capricieuse comme les aigrettes sèches détachées du char­ don à la saison où brûle le bel été, elle, qui te fuyait quand tu l'aimais , te poursuit quand tu ne l'aimes pas, et pousse son dernier pion.

C'est que souvent, Polyphème, l'amour fait trouver beau ce qui n'est pas beau.

Les Thalysies Les Chanteurs Bucoliques, vers 6 à 19, (trad.

Ph.-E Legrand), Belles Lettres.

Un jour, Eucritos et moi nous allions à l'Halès, de la ville, et avec nous, en troisième, Amyntas.

Car on célébrait les Thalysies en l'honneur de Déo chez Phrasidamos et Antigénès,. »

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