Devoir de Philosophie

REVOLUTION INDUSTRIELLE CHRONOLOGIE

Publié le 26/09/2014

Extrait du document

chronologie
L'examen (2 heures) porte sur l'ensemble des chapitres du cours. Le sujet se compose de deux questions brèves sur des points précis (10 points) et d'un commentaire sur un aspect plus large (10 points) (cf. sujet de 2010-2011 dans plan). Chronologie indicative 1760-1770 : début du tissage industriel, multiplication par 10 des exportations de coton en Angleterre. 1775 : vente de la première machine à vapeur, début progressif de la révolution industrielle en Angleterre. 1791 : loi Le Chapelier, interdiction des corporations, et de l'ensemble des associations ouvrières et patronales. 1792 (20 septembre) : lois sur l'état civil et sur le divorce. 1816 : abolition du divorce. 1830 (27, 28, 29 juillet) : insurrection parisienne, qui entraîne le renversement de Charles X, l'arrivée au pouvoir de Louis- Philippe, et le début de la monarchie de Juillet. 1840 : publication du Tableau de l'état physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie du docteur Villermé. 1840-1850 : début du rail et des investissements ferroviaires. 1840-1870 : apparition des grandes banques de crédit et du système bancaire moderne. 1848 (février) : révolution, début de la Seconde République. 1848 (2 mars) : instauration du suffrage universel masculin en France. 1850 : loi sur les mutuelles. 1851 (2 décembre) : coup d'Etat, arrivée au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte, début du Second Empire. 1860 (à partir de) : grands travaux à Paris. 1860-1880 : le charbon et l'acier commencent à prendre le relais du textile comme secteurs porteurs de la croissance. 1870-1871 : conflit franco-prussien, fin du Second Empire, Commune de Paris, début de la Troisième République. 1879 : deux millions d'habitants à Paris. 1884 (21 mars) : loi sur les syndicats professionnels. 1886 : publication de La France juive d'Edouard Drumont. 1894 (octobre) : arrestation du capitaine Alfred Dreyfus. 1896 (novembre) : diffusion à la presse du bordereau accusateur. 1897 (novembre) : révélation publique du rôle d'Esterhazy, premiers articles de Zola. 1898 (31 août) : suicide du commandant Henry. 1898 (janvier) : publication de J'accuse. 1898 (juillet) : départ de Zola en Angleterre. 1898 (juin) : création de la Ligue des Droits de l'Homme. 1898 : loi sur les accidents du travail. 1899 (août) : nouveau procès de Dreyfus, puis grâce par le Président de la République. 1900-1930 : "seconde révolution industrielle" en France. 1905 : loi sur l'aide aux vieillards et indigents. 1906 : réhabilitation de Dreyfus. 1913 : adoption en France de l'isoloir et du vote sous enveloppe. 1918-1939 : deux millions d'étrangers s'établissent en France. 1928 : première loi sur les assurances sociales. 1944 (21 avril) : ordonnance accordant le droit de vote et d'éligibilité aux femmes. 1946 (22 mai) : loi instituant la sécurité sociale. 1967 (19 décembre) : loi sur le contrôle des naissances qui permettra l'autorisation de la pilule contraceptive. 1971 (5 avril) : manifeste des 343 sur l'avortement. 1975 (17 janvier) : loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse. ... TOC \o "1-4" \n Chapitre I. La révolution industrielle : naissances de l'économie de marché La plus profonde des révolutions qui traverse le 19ème est une révolution éco et sociale qui marque la naissance de l'Europe et de la civilisation industrielle. Cette ère nouvelle marque le début d'une croissance éco continue telle que l'humanité n'en avait jamais vue avant. Cette période s'accompagne d'un système économique particulier : le capitalisme. 1880 : apparition du terme « Capitalisme » : il désigne un système social particulier. Le système capitaliste recouvre les dimensions économiques du marché, les transformations des relations de travail et de la relation des hommes au travail. Dans le capitalisme il y a le fait de considéré le travail comme une marchandise (Marx : marchandisation du travail) et la généralisation du salariat (= salarisation). Les altermondialistes reprennent la notion de Marx (marché du travail). Le XIXe siècle est le siècle de la révolution industrielle. F. Engels (futur collaborateur de Karl Marx) est le 1er économiste à avoir utilisé ce terme en 1845 « Situation de la classe laborieuse en Angleterre » = Pour lui c'est l'ensemble des transformations profondes qui selon lui affectent déjà les travailleurs, notamment les travailleurs anglais depuis les années 1770-1780 (décennie ou nait l'industrialisation avec la production de la machine à vapeur). Pour lui la révolution c'est une révolution industrielle aussi brutale que la révolution française > selon lui en 1845, on a basculé dans un nouveau monde Début du 20ème, Mantoux va en proposer une définition classique « la révolution industrielle au 18ème ». La révolution industrielle n'est pas qu'une révolution limitée à l'industrie, elle s'étend également à d'autres domaines comme l'agriculture, le transport, le système bancaire et financier...). Les interprétations récentes, ont insisté sur des facteurs qualitatifs dans l'économie (les mentalités en générales : favorise vision de la femme au foyer, les rapports au travail (homme/femme), à l'argent, au loisir, l'espérance de vie...). Révolution industrielle = Industrialisation Approche sociologique et politique / Approche capitalise (utilisée pour assister sur la notion de système et sur la rupture avec les civilisations passées). Comment nait un nouveau système économique Les trois facteurs limitatifs de l'économie préindustrielle : Le poids de l'agriculture dans la production (¾ des revenus en France) et le travail des hommes (80% de la population vie en milieu rural en France et en Angleterre). « Cette agriculture consiste dans la polyculture aléatoire des denrées de subsistances traditionnelles», Rioux. Il s'agit d'une agriculture de faible productivité et centrée sur la production de grains (céréales) > disette, famine, hausse des prix, propagation des épidémies. Faible circulation des Hommes, des marchandises et des capitaux = pas de marché unifié et l'essentiel de la production est consommé localement. Le transport fluvial se perfectionne avec l'apparition des premiers canaux (d'abord en GB) = mode de transport lent au coup élevé. Seul le transport transocéanique évolue rapidement à cette époque... ils sont importants car ils favorisent les échanges entre l'Europe et les autres continents (Amérique, Afrique...). Ces échanges favorisent l'accumulation de richesse par l'Europe qui en tire un profit important (sur des produits tropicaux comme le sucre qui était très cher). Faiblesse de l'industrie et plus précisément la stagnation de l'industrie urbaine. En effet, cette industrie est encore encadrée par les règles strictes des corporations (= organisations professionnelles par métiers qui réglementent, de manière autoritaire, aussi bien les techniques employées que les conditions de travail (ex : le nombre max d'apprentis par entrepreneur)). Ce système correspond à la société d'ordres de l'Ancien Régime, il va apparaitre comme totalement opposé aux perspectives de la libre concurrence et du marché. Concurrence apparait fin 18ème. Elles sont d'ailleurs très critiquées (vers la fin du 18ème) et en France une réforme sera tentée par Turgot en 1776. La réforme de Turgot échoue En France, ces corporations seront interdites et disparaitrons avec la loi le Chapelier de 1791 : supprime toute association ouvrière et patronale. Entre temps, organisation mais avec surveillance policière. 1884 : Autorisation des syndicats professionnels (ex : association ouvrière). On trouvera alors un équilibre entre le système trop rigide des corporations et l'interdiction totale de tous regroupements collectifs dans l'économie. La proto-industrialisation Idée de presque industrialisant, précède l'industrialisation Système de production dans lequel un entrepreneur ou un marchand urbain apporte à des travailleurs ruraux à domicile (souvent travail familial) ou dans de petits ateliers, une matière première ou un produit non fini dans le but de le commercialiser (ex : dans le textile et la petite sidérurgie (horlogerie)). Caractéristique de la fabrique ou du putting out system ou proto-industrialisation : vente du produit hors de la région de production (/ local) lien nouveau entre la ville et la campagne : campagne devient dépendante des villes (division du travail). Ce système se développe car : Disponibilité d'une main d'oeuvre rurale inemployée durant certaine période (pas ds régions vignoble car nécessite mains d'oeuvre toute l'année. L'intérêt des marchands : Le cout : possibilité de payer en dessous de ce qui est nécessaire à leur force de travail. L'organisation du travail : évite la pression des corporations & les risques de troubles liés à la concentration des travailleurs dans les manufactures. La paupérisation relative de certaines régions rurales : tendance au surpeuplement de certaines régions d'Europe, ainsi qu'un morcellement croissant des petites propriétés. Paysans tentés d'investir dans les matériaux pour travailler dans le textile (activité complémentaire). Auto exploitation des fermes dans lesquelles les enfants sont mis au travail très tôt > tendance à avoir plus d'enfants > crée conditions favorables à la révolution industrielle. CCL : La proto-industrialisation montre que la dynamique de la révolution industrielle n'est pas à chercher seulement du côté des grandes unités de production. On a souvent l'image des premières grandes usines comme l'image de la révolution industrielle, l'essentiel de la production va rester longtemps le fait des petits ateliers disséminés en milieu rural. Ex : A Mulhouse, vers 1850, seul la filature est automatisée dans de grandes unités installées en ville alors que 85 % du tissage s'effectue encore dans la campagne alsacienne. La révolution industrielle en marche Il est difficile d'expliquer le décollage économique (Le TAKE OFF = le moment ou une économie passe à une économie de marché), de le dater néanmoins, on s'accorde sur 3 grands types d'évolution, ce sont les vecteurs ou les moyens de la révolution industrielle : Les 3 apports du progrès agricole Transforme l'emploi : De manière schématique, on peut dire que la révolution industrielle nait dans les campagnes au-delà du phénomène de proto industrialisation. En effet, les historiens ont constaté que des évolutions similaires en mat agricole se déroulent à la fois en Angleterre et en France dans les années 1830->1930. Privatisation (B communaux qui permettait la survie des paysans sans terre > dans montagne B communaux subsistes) > B privés) et concentration des terres (politique de remembrement rural est engagé et soutenu par L'Etat avec des lois qui autorisent le rachat de propriété seulement si on possède un certain nombre d'hectares > Enrichissement des bourgeois). Marx sera le premier à souligner l'importance du phénomène de remembrement rural : sources d'une surpopulation de main d'oeuvre peu exigeante et peu qualifiée, sans propriété = c'est le futur prolétariat des grandes industries. L'agriculture va donc libérer la main d'oeuvre nécessaire à l'industrie. Transforme les terres avec la concentration des terres > Investissement de drainage et de défrichage. Nobles avec des idées démocratiques ou pré démocratique. Agriculture plus productive : Hausse nourriture > hausse population (pop européenne double entre le milieu du 18ème et du 19ème), en France avec le recul de la famine et la diminution des guerres et de la peste > taux de mortalité s'abaissent de 40 à 25 %. Au 19ème, il y a encore de grandes épidémies (choléra) mais elles restent plus sporadiques. Pas de révolution industrielle si pas hausse de la population Disponibilité alimentaire connait une baisse sensible de prix (dans les villes même pour les catégories populaires, on va pouvoir acheter des B secondaires (B de conso courante, vêtements...) Favorise l'accumulation de capitaux, les grands propriétaires ruraux sont ceux qui vont fonder les industries. Ils accumulent des capitaux considérables qui ne vont plus s'investir dans les terres, donc ils investissent dans d'autres domaines = irruption du capitalisme dans l'agriculture participe à la révolution industrielle. Le développement des marchés La révolution industrielle nait de la rencontre et de la conjonction profonde entre 2 phénomènes : Le développement des exportations, du marché extérieur : le développement des exportations européennes est un des moteurs le plus marquant de la révolution, l'ensemble du système industriel et commercial découle de ce développement. C'est-à-dire que si ce sont l'Angleterre et la France qui inventent la révolution industrielle, elles ne vont le faire qu'avec le soutien des autres régions du monde. Sa montre qu'il n'y a pas d'économie fermée. La nature de l'échange qui se met en place entre les pays qui vont faire la révolution industrielle et le reste du monde, s'établie très tôt et va perdurer longtemps (voir jusqu'à aujourd'hui), on peut dire en effet que l'Europe et plus particulièrement l'Angleterre devient une immense fabrique qui s'approvisionne dans les autres aires géographiques et leur vend des produits finis, ainsi en Angleterre, dès 1750 très tôt : 80 % des exportations sont des produits manufacturés tandis que 80 % des importations sont des produits de matière 1ère. La nature d'échange qui se met en place dès cette époque, est représentée par 2 marchés qui sont les plus dynamiques pour les exportations de produits industriels européens : 1er marché : Concerne l'économie coloniale de plantation 2nd : les Etats Unis dont l'Angleterre reconnaitra l'indépendance en 1783. Economie esclavagiste se développe au 18ème avec la hausse de la consommation de produits tropicaux qui se vendent chers même si leur prix tend à baisser tout au long de ce siècle, la quantité vendue augmente (ex : sucre, tabac, thé, café, coton). De fait, ces endroits (plantation) dégagent des surplus important en termes d'argent, de ce fait, on hésite à abolir l'esclavage (en 1801 Napoléon réintroduit l'esclavage). Les anglais abolissent plus tôt la traite négrière. Les EU vont abandonner la traite négrière (début 19ème) et abolissent l'esclavage en 1865 au cours de la guerre de cessation. Relation très compliquée entre esclaves et agriculteurs. Ex central du type d'échange : l'industrie cotonnière (industrie qui a lancer la révolution industrielle). Elle concerne le filage, tissage et l'impression du coton. Jusqu'en 1860, elle représente les ¾ des emplois industriels en Europe. Ce commerce va inverser en valeur et en volume, au profit de l'Europe, le courant d'échange, elle devient très nettement exportatrice. 1er secteur de profit rapide et massif. A l'origine de ce commerce : les indiennes (tissus en motif) > moins chères et plus légère que la laine et le lin dont s'habille la majorité des Européens, ce tissus, plus facile à teindre, décoré va rapidement engendrer une mode dans toute la société européenne. Rapidement les autorités européennes s'inquiètent de la concurrence de ce textile. Mode vestimentaire, inédite jusqu'ici, est en train d'apparaitre. La VA est très importante sur ce textile, de ce fait les Européens vont devenir les 1ers producteurs de coton du monde. Dés années 1750, l'éco américaine se lance dans la production de coton, prix du coton brut ne cesse de baisser. Sa production peut être librement modifiée. Pendant une certaine période elle permet des profits sur le commerce de la main d'oeuvre. Engels, et certains historiens considèrent que la traite à participée à enrichir certaines régions européennes. Pour eux, les armateurs de Liverpool emploi une 15aine de navires contre 150 à la fin du siècle. Environs 40 à 50 millions d'Africains ont été acheminés vers le nouveau monde. A partir du 19ème, ce sont les 1ères régions industrielles (française et anglaise) qui vont accueillir les matières 1ères, les cotonnades vont être exporté vers l'Afrique et l'Amérique (coton : 50 % du total des X). Devant ses perspectives de profit sans limites, des entrepreneurs aidés des gouvernements vont des lancer dans les nouvelles technologies (métiers à tisser), le secteur cotonnier se prête parfaitement à la mécanisation de la filature, au tissage > baisse de la main d'oeuvre, on va la concentrer et mieux la gérer. Les manufacturiers grâce au profit vont autofinancer leur développement, ils vont se développé en amont (hausse exploitations) et en aval (gestion de réseaux de distribution). Innovation technique et de production vont enclencher la révolution industrielle. Ce secteur va s'auto développer, s'autofinancer > profits conséquents qui vont servir à I ds d'autres domaines que celui du coton. La naissance d'une société de consommateurs, le développement des cotonnades en Europe vont avoir des implication au niveau du marché intérieur, l'Europe exporte en même temps que ces tissus (=ses indiennes), elle va exporter aussi un nouveau mode de consommateurs, un marché de la conso courante ds les pays euro, en effet, comme le note Patrick Berlet et d'autres, la société de conso correspond à une société ds laquelle une grande partie de la pop, ou du moins une partie grandissante à accès à la consommation. Cette société débute en GB à partir de 1750, un peu plus tard en France, peut avant le début du 19ème. Cette société est différente de la société de consommation, qui est aujourd'hui la nôtre car ds la société de consommation pour les économistes, la majorité de la population consomme beaucoup. Dans la société de consommateurs, la nouveauté est que le commerce des B ne se limite plus désormais à quelques produits de luxe mais qu'il tend à s'étendre à d'autres objets (objet courant : ameublements, de cuisine), des objets de plus en plus accessibles à tous ceux qui ne sont pas contraint par la stricte survie (subsistance). Ce commerce intérieur va concerner en premier lieu, l'habillement : pour des raisons fonctionnelles, vêtement en coton sont plus facile d'entretien que le lin et laine pour des raisons sociales, au lendemain de la révolution française, la société se transforme et se caractérise par une mobilité des conditions, des statuts, des rangs accentuée. Les positions sociales ne sont plus désormais liées à la naissance, et l'habit de faite, devient un marqueur social, un signe d'affichage et de positionnement dans la société. Ils achètent de plus en plus d'habits, les produits sont de plus en plus diversifiés. Tissus images, almanach... Ainsi, se développe des centres de ravitaillement des centres manufacturés (bois, charbon, renfort de l'extraction des combustibles, des minerais et leur traitement). La sidérurgie apparaitra progressivement. La hausse des rev (hausse emploi) permet l'achat de plus de produits. Croissance des marchés modernes. C'est l'appel de ses marchés qui vont soutenir de multiples innovations techniques. La révolution des techniques Le machinisme : ne consiste pas seulement dans l'utilisation partielle d'une technique de production mécanique, par le caractère déterminant de la technique dans la production. « Pour que le machinisme règne, il ne suffit pas que la machine concoure à la production, il faut qu'elle soit devenue le facteur essentiel » L'Europe va entrer ds l'ère du machinisme pour une double raison : Expansion des marchés : il faut augmenter les quantités Pour augmenter la productivité du travail (= rapport entre le cout salarial et le ... taux de profit réalisable sur l'activité en question). La technologie permet similaire en terme d'augmentation de la production et de la productivité. De fait la technologie va contribuer à faire chuter les prix de revient et à enclencher la dynamique industrielle. La grande transformation qui a longtemps servis à expliquer la révolution industrielle et tend à résumer l'ensemble de la révolution industrielle c'est la révolution technologique. En effet avec l'économie nouvelle on entre dans l'aire du machinisme. « Pour que le machinisme règne il ne suffit pas que la machine concours à la production, il faut qu'elle soit devenue le facteur essentiel qu'elle détermine la quantité, la qualité et le prix de reviens des produits ». L'Europe rentre dans cette aire sous l'impulsion de deux objectifs : L'augmentation des quantités L'augmentation de la productivité du travail Pour chacun de ces objectifs la technologie va permettre des progrès parallèle. Ces progrès vont faire chuter les prix de reviens. Le rôle de la technologie est frappant dans le textile, il faut citer la navette volante mécanique (métiers à tisser) qui multiplie la productivité du tissage par 4 et qui est mise au point dans les années 1730. Entre 1760 et 1770 c'est le filage qui va devoir rentrer dans l'ère industrielle (« Spinning jenny » et « rouet à eau »). En 1800, 80% des filets anglais sont produits industriellement. Progressivement les inventions testées sur le coton sont étendus aux autres secteurs textiles (ainsi pour la soie le métier dit de « Vaucanson » est utilisé industriellement vers 1815.) Ca s'étend aux autres secteurs, à la laine, au lin... progressivement on utilisera de mieux en mieux les autres tissus. Tissus Jacquard : invention date de 1745 et industrialisation date de 1815. Comment une technologie pénètre dans la société ? Ex : énergie solaire existe depuis longtemps mais a été abandonné puis aujourd'hui on les redécouvre. Contrairement aux idées reçues, la vapeur est maitrisé des mais elle va s'appliquer lentement ainsi en 1830, en GB : 15 000 machines à vapeur en activité comme 3000 en France, cette disproportion va durer tout le 19ème siècle car franc peut utiliser d'autres forces (ex : les fleuves, la force de l'eau...). Idem pour l'ressort de la mine. L'acier est associé à l'essor de la mécanique, on assiste à partir de 1860 à la percée de multiples innovations qui vont entrainer une répulsion et une fascination pour la mécanique (acier obtenu à partir du traitement de minerais de fer combiné à d'autres éléments, le fer pour sa part étant devenue plus courant, dès 1800 avec l'essor des 1ers hauts fourneau et du fait de la demande croissante des produits métallurgie, mais ce fer n'est pas encore l'acier moderne qui n'apparait qu'en 1860 et qui s'impose dans l'industrie). Dès 1860, la mécanique devient une forme de métaphore du monde moderne, elle fascine (tour Eiffel pour montrer qu'on maitrise l'acier et la construction métallurgique, statue de la liberté...) mais aussi elle inquiète à cause du bruit, de la standardisation, de la froideur qu'elle transporte... La mécanique sert d'image pour comprendre les évolutions du monde moderne (ex : le grand palais à Paris, endroit d'exposition). La médecine et la psychologie s'inspire des principes de la mécanique : auteur : Etienne jules marrais (1ère photos découpées en petits morceaux, il décompose le mouvement). Geste de l'ouvrier étudié dans des laboratoires, tout est prévu. Le travail se représente de plus en plus au travers d'une conception qui conduit à parler de « moteur humain » et d' « homme machine ». Cette fascination de la mécanique va pénétrer de nombreuses innovations industrielles qui généralisent un système de production de masse (filetage de précision, machine à coudre, rotative d'imprimerie, moissonneuse, batteuses, boite de conserve (far West) ...) > 10-15 ans plus tard journaux populaires. Productions mécanisées produites en masse. Nouveaux biens de consommation : Dès 1860 : les allumettes, les montres à bas prix, la lampe à pétrole, le ciment (révolutionne la construction) > transforme la vie quotidienne et crée de nouveaux secteurs pour l'Europe. Dès 1870 : électricité se répand d'abord ds les villes (éclairages urbains, ex : Edison avec les lampes incandescentes, la générale électriques) pour tramway, le gaz utilisé pour l'éclairage avant mais on remplace par l'électricité même si éclaire moins bien. Le moteur à explosion maitrisé au début du 20ème siècle (à partir du pétrole et ses dérivés). Le rapport des hommes à la technologie > en 150 ans, on voit une fantastique mutation > symbole de la modernité et du progrès. Des réseaux de recherche, dont la figure de l'ingénieur (école d'ingénieurs au fil du 19ème siècle deviennent des écoles de référence > amélioration technique dans tous les domaines... ex : ingénieurs des mines, aujourd'hui ceux qui dirigent la France, le nucléaire...) sera le symbole. Se multiplient les sociétés industrielles (ex : société industrielle de Mulhouse, association qui donne des prix aux ingénieurs qui inventent de nouveaux procédés). Science et technique deviennent des éléments aliments de la croissance économique dont cette importance ne fera que se renforcer au cours du siècle suivant. On mise tout sur l'innovation (amélioration de la médecine, des plantes, robotisation... du monde en général). Ex : personne n'avait prévu l'essor du portable... Les moyens d'échanges vont se révéler indispensables dans le nouveau monde. Cours Manon : A partir de 1860 et 1880 c'est le charbon et l'acier qui va prendre le relais du textile comme principaux relais du coton et va permette la croissance économique. Le charbon correspond à la force de chauffe associé à la vapeur, néanmoins son importance dans la révolution industrielle n'émerge que tardivement. En effet, la vapeur ne s'implante industriellement en dehors de la Grande Bretagne que très lentement (1830 : la GB possède 15 000 machines en activités, la France 3000). L'acier doit être associé à l'essor de la mécanique, il se développe après les années 1860, son rôle est associé a la 2nde révolution industrielle. L'acier accompagne la percée de multiples innovations qui entraine une répulsion et une fascination pour la mécanique. La mécanique devient une sorte de métaphore du monde moderne par l'anonymat, le bruit, la standardisation. Le quotidien devient peuplé de produits mécanisés en masse. A partir de 1870 une innovation majeure : électricité. Le rapport des hommes à la technologie connait une fantastique mutation a partir des années 1750. A l'inventeur isolé se substitue des réseaux d'innovations et de recherches dont la figure de l'ingénieur va devenir le symbole. Vers un monde de mobilité et plus globalisé Un rythme de circulation plus rapide des marchandises, des capitaux et des hommes va se révéler rapidement indispensable à la croissance d'un nouveau type que met en place la révolution industrielle. Avec la révolution industrielle, le monde se place sous le signe de la mobilité et amorce se lente marche vers sa globalisation toujours plus profonde. Cette révolution fait sortir le monde de leur tendance traditionnelle (frontières très peu perméables...). Les améliorations des transports traditionnels Le long chemin vers l'internationalisation et la globalisation des échanges a commencé par la facilitation des transports traditionnels. Pr les voyageurs, c'est le transport routier qui s'améliore fortement notamment en Europe entre 1750 et 1850. En GB, tout d'abord ce sont des entrepreneurs privées qui vont prendre en charge ce développement et initie les premières routes à péage. A l'inverse en France, c'est l'état qui s'occupe de ce développement. Ds l'ensemble, les routes restent en France de très mauvaise qualité, les réseaux routiers ne s'améliorent que sur quelques grands axes. Le parlement veut que les chambres votent une loi pour améliorer l'état des routes secondaires. Concernant les marchandises, le transport s'effectue principalement par l'eau (flottage pour le bois avec les péniches). Ex : canal du Rhin, canal du midi (devenu très touristique). Ds le domaine du transport fluvial le financement vient de capitaux privées en GB et de l'état en France. Le débat sur le transport fluvial est resté ouvert en France. Ensuite, nette amélioration > Dès 1830, apparition des bateau à voile à coque d'acier, les « clippers » (plus rapide) qui raccourci d'un 1 mois le trajet Amérique-Europe. De même à partir de 1860, apparition des premiers bateaux vapeurs à hélices, moteur à hélice vont s'imposer en 30 ans comme le moyen de transport le plus efficace. En 1869, le canal de suez est achevé, il réduit de moitié la durée du trajet vers l'Extrême Orient. De 1820 à 1850, le prix de la tonne de marchandise transportée entre l'Europe et NY est divisé par 4. Ces évolutions amènent à une constatation étonnante, dès 1860, on peut estimer que les transports terrestres, fluviaux et maritimes sont suffisamment rentables pour assurer l'approvisionnement des centres industriels et urbains. Entre transports et investissements : le double effet du chemin de fer JP Rioux a résumé en quelques pages la manière dont ce sont développés les chemins de fer. Entre 1820 et 1830, quelques personnes lancent la construction de ligne de chemin de fer, appuyé sur le principe de la vapeur. Les 1ères : Liverpool - Manchester, Lyon - St Etienne (10 millions de Francs). A contrario, moins de 10 années plus tard, une véritable fièvre ferroviaire s'empare de l'Europe, on trouve un peu partout des sociétés se lançant ds la construction de tronçons ferroviaires. La raison de cette transformation est que l'attrait décisif du rail va venir avant tout de l'économie avec l'énorme masse de capitaux pouvant servir à investir dans ce domaine (capitaux voulait s'y investir). Les profits générés par le début de la révolution industrielle, peinent déjà à s'investir en totalité ds le textile. Les marges baissent et les possibilités de développement sont réduites. A cette époque, les investissements à l'étranger sont encore peu attractifs et souvent décevants. De plus 1820-1830's voit les premières crises boursières (crises spéculatives). Ds ce contexte, le chemin de fer apparait dès 1830 comme un débouché inespéré, fort intéressant pour l'épargne des grands notables, des grands propriétaires, de la classe moyenne naissante... L'originalité de la ligne Paris - Lilles est que 200 millions de Francs sont rassemblés rapidement par 20 000 actionnaires (particuliers). De fait, la construction du réseau ferroviaire va se révéler déterminante, elle va transformer radicalement les marchés et les flux de capitaux au niveau national et international avec lui, se constitue les 1ers grands groupes bancaires et industriels. Ainsi, dès 1851, les obligations sur les compagnies ferroviaires sont devenus l'un des produits d'épargne les plus attractifs. Effet de rail sont multiples et profonds au-delà de l'aspect financier : Effets humains / sociaux : modifie la physionomie des villes. Création de nombreux emploi (32 000 personnes employées en France et 10 fois plus à la fin du 19ème). Le cheminot va être l'une des figures de prou des transformations sociales en France, des nouvelles classes moyennes apparaissent avec cette révolution. Effets économiques : Effets directs (Travaux publics du fait des aménagements que réclames les voies, 1ers tunnels (tunnel de Fréjus construit en 1857 et 1871), production métallurgique) Effets indirects (Redéploiement de l'activité éco : les régions en matière d'industrie, d'agriculture vont se spécialiser sur le passage du chemin de fer. De manière plus large, l'arrivée de la voie ferrée signifie que l'espace se rétrécie : les journaux arrivent en province, les idées nouvelles circulent plus vite, les hommes se rencontrent plus facilement. Au total le chemin de fer transporte l'industrialisation sur l'E du territoire Européen et il la renforce là où elle est présente Diminution du cout du transport Effets géopolitiques : dès 1880, le rail va accompagner l'expansion éco et politiques des puissances coloniales. Elles vont ouvrir des lignes de chemin de fer de grande rentabilité, souvent liées aux matières 1ères ou des marchés particulièrement porteurs. Le rail devient l'arme décisive du capitalisme et du matérialisme. Dans les wagons se pressent les banquiers, ingénieurs... Des puissances coloniales. Ces puissances ouvrent des lignes de grande rentabilité. L'Amérique du sud et l'Afrique possèdent en 1870 3000 et 1800 km de voix contre 20 000 et 30 000 20 ans plus tard. Avec le raille des continents entiers s'ouvrent un ordre économique nouveau en même temps que se dessine des inégalités qui ont produits leurs effets sur le long terme. L'évolution des transports introduit des modifications d'ampleur, des modifications qui construisent des hiérarchies économiques souvent inscrites dans le long ou le très long terme presque jusqu'à nos jours. On souligne deux effets des évolutions des transports : avec la rotation plus rapide des marchandises, les entreprises peuvent réduire leur stocke et avoir plus de capacité d'investissement. Il est toujours plus rentable de développer des industries de transformation et de développer des agricultures de plantation. En même temps il devient plus rentable d'importer vers l'Europe des matières 1ères (ex : matières minières sans les transformer, sans les exploiter sur place) Derrière l'évolution des transports se cachent des inégalités structurelles du monde moderne, de développement actuel : que l'on retrouve aujourd'hui. La faiblesse du développement du transport entraine certains pays dans un développement faible. Une première globalisation des capitaux A partir de 1840 le système bancaire va profondément se transformer, il va notamment en France et en Allemagne sous l'effet de l'énorme besoin de capitaux des chemins de fer. Apparition de grandes banques de crédit (la société générale ou le crédit lyonnais) renforcé par les mutuelles, des caisses de retraites. Le banquier devient un des partenaires centraux de la croissance, il choisit les secteurs d'investissement, sélectionne les régions et favorise les entreprises qui lui semblent rentables. La banque tend à construire l'économie. Des grands groupes apparaissent (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8res_Pereire). L'évolution des outils et des instruments financiers est le dernier point par lequel on peut terminer l'évocation des logiques économiques de la Révolution Industrielle. A partir de 1840, le système bancaire traditionnel va en effet profondément se transformer, notamment sous l'influence, en France et en Allemagne spécialement, de l'énorme besoin en capitaux nécessaire à la construction des chemins de fer. Le système ancien des « banques de dépôt », généralement possédées par une ou plusieurs familles fondatrices, système certes adapté aux demandes faibles de crédit et à l'auto-investissement qui reste dominant dans les premiers secteurs industriels développés (notamment le textile), est désormais dépassé par l'ampleur des investissements nécessaires au rail. De fait, c'est de cette période de 1840 à 1870 que vont apparaître les grandes banques de crédit françaises, comme la Société Générale ou le Crédit Lyonnais. Il en est d'ailleurs de même en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Belgique, aux Etats-Unis. Ces banques dites de « crédit » drainent et orientent en effet l'épargne des particuliers vers l'investissement industriel, multipliant pour ce faire les succursales, notamment le long des voies ferrées ( !), et s'appuyant ainsi progressivement sur un réseau toujours plus dense qui pénètre jusque dans les campagnes. Surtout, ces banques d'un nouveau genre deviennent des sociétés anonymes, et non plus des banques à capitaux familiaux comme par le passé. En France, en Belgique, toutes sont également des « sociétés mixtes », c'est-à-dire comprenant des capitaux de l'Etat, lequel s'appuie sur elles pour conduire le développement du rail. Ce réseau bancaire nouveau est par ailleurs, à compter des années 1850 surtout, complété par des mutuelles, des caisses de retraites, des sociétés d'assurances, qui toutes alimentent également l'investissement industriel et commercial, ces institutions de prévoyance étant notamment soutenues, on le verra au chapitre 2, par la forte solidarité et l'identité propres aux métiers qualifiés. Au total l'épargne, même petite, et même dans les campagnes, quitte de manière progressive au fil du second Empire et surtout sous la Troisième République, les " pièces d'or dans la bas de laine ", selon l'expression et la réalité courantes, pour devenir une épargne de monnaie fiduciaire qui fructifie et participe à l'économie. On parlera même dans les années 1880, pour symboliser cette démocratisation de l'épargne et de sa rémunération, de la mise en place d'un véritable " suffrage universel des capitaux " (« petits capitaux » bien entendu). En définitive, le banquier devient à partir du développement du rail, on l'aura compris, l'un des partenaires centraux de la croissance. De plus en plus, il choisit les secteurs d'investissements, sélectionne les régions, favorise les industries qui lui semblent rentables. La banque tend de la sorte à « construire l'économie » et les premiers grands groupes à la fois bancaires et industriels apparaissent. Citons ici la famille Pereire, deux frères partis de rien mais qui contrôlent au début des années 1850 le Crédit Mobilier, un établissement dont le capital financier des sociétés qu'il administre passe de 100 millions de Francs en 1851 à 2.5 milliards, avant une faillite retentissante en 1867. Pour toute cette période, et pour longtemps, les Pereire représenteront l'ascension rapide et dangereuse en une seule génération au sommet de l'économie capitaliste nouvelle. A l'inverse, la famille ancienne de banquiers des Rothschild symbolise par excellence la « Haute Banque », ainsi qu'on la dénomme, celle qui prête aux Etats et aux gouvernements (et qui possède par exemple à Paris en 1825 37 millions de Francs alors que le capital de la Banque de France n'est que de 60 millions), une « Haute Banque » qui restera longtemps prudente et ne viendra que très progressivement investir son fantastique capital dans l'industrie. On considère souvent que ce n'est que vers 1870 qu'elle sera tout à fait organisée pour l'investissement industriel, même si elle y est venue ponctuellement plus tôt, on l'a dit, notamment par la construction du chemin de fer du Nord et la ligne Paris-Lille. Au final avec la Troisième République, quoi qu'il en soit, désormais les groupes de pression détenteurs des principaux capitaux vont jouer un rôle déterminant dans l'évolution économique, ce qui est bien la définition même du capitalisme.

Liens utiles