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Les galaxies en chaos

Publié le 21/03/2012

Extrait du document

 

Peu après la découverte historique que fit Edwin Hubble, démontrant que la nébuleuse d 'Andromède était en réalité une galaxie indépendante très éloignée de la Voie lactée, il fut possible de prouver que certaines galaxies étaient dans une sorte d'effervescence titanesque. En 1943, l'astronome américain Carl Seyfert découvrit une catégorie rare de galaxies, dont les noyaux internes semblaient se trouver dans un état de chaos total. Du fait que les galaxies sont généralement d'énormes accumulations d'étoiles, la lumière qu'elles émettent ressemble beaucoup à la lumière des étoiles. Seyfert découvrit que, pour un centième environ de toutes les galaxies spirales, les régions centrales étaient particulièrement lumineuses et émettaient la même forme de lumière que celle qui émane généralement d'un nuage de gaz incandescent....

 

« frarouge du spectre ..

En réalité, l'hypothèse des rayons ne fait que remplacer un mystère par un autre.

Quelle sorte d'objet pouvait constituer une source de rayons aussi puis­ sante? Il existe une explication basée sur une conception si étrange que la plupart des astronomes préfèrent presque le mystère à la réponse.

La supposition est que, dans le coeur de chaque galaxie, se trouve un trou noir, une région de l'espace ayant un champ gravitationnel si puissant que même la lumiè­ re ne peut lui échapper.

La poussière et le gaz autour d'un tel objet seraient attirés en per­ manence dans ses profondeurs et le ren­ draient de plus en plus grand et de plus en plus vorace.

Pour ce qui est des galaxies de Seyfert, le point important est que la matière précipitée dans les trous noirs crée des sur­ plus d'énergie, qui sont émis sous forme de rayons.

C'est peut-être de cette façon qu'ap­ paraît l'énorme flux en provenance des noyaux des galaxies de Seyfert.

Aussi in­ croyable que paraisse cette idée, c'est la meil­ leure explication trouvée jusqu'à ce jour.

La radioastronomie a également transmis des renseignements étonnants sur ces ga­ laxies chaotiques.

La découverte la plus con­ nue se produisit en 1946, juste quelque s an­ nées après les observations de Seyfert.

Une équipe britannique utilisant un télescope as­ socié à une installation radio, repéra une source puissante d'ondes radio dan s la constellation du Cygne.

Ils pensèrent qu'il s'agissait simplement d'une étoile radio par­ ticulièrement puissante et n'y prêtèrent pas attention.

En 1951, l'astronome anglais F.

Graham Smith, après des études détaillées de cette source (appelée depuis Cygne A), établit que, loin d'être une étoile toute pro­ che, il s'agissait en fait d'une galaxie de bon­ ne taille, distante de nous de 550 million s d'années de lumière.

La découverte ébranla le monde scientifique.

Malgré son grand éloignement, Cygne A est l'une des plus puis­ santes sources d'ondes radio connues.

A titre d'indication, on dirait, en termes d'onde s ra­ dio, qu'elle est un million de fois plus lumi­ neuse que la Voie lactée._ Quelle sorte de pro­ cessus physique pourrait conduire à un déga­ gement aussi énorme? Les premières photographies de Cygne A pri­ ses avec le réflecteur de 5 mètres du mont Pa­ lomar indiquèrent une curieuse structure double.

Il semblait que deux galaxies à peu près sphériques étaient entrées en collision.

Peut~être les résultats complexes d'un choc aussi imposant pouvaient-ils produire ces émissions radio.

Cependant, les collisions entre les galaxies sont extrêmement rares, ·et il ne fallut pas attendre longtemps avant que QUASAR NGC4151 NGC 1068 .

RADIO INFRAROUGE OPTIQUE GALAXIE NORMALE Ci-dessus: Le schéma donne des comparaisons dans la distriburion des longueurs d'ondes de l'énergie émise par les galaxies Seyfert, une source quasi stellaire (quasar) et une gala xie nor­ male .

Les trois sources sont placées sur l'échelle de façon que les plus grande s émettrices d'é­ nergie soient au sommet: quasar 3C·273, sui vi de près par les galaxies Seyjert NGC 4151 et NGC 106 8 et, la moins énergétique, la galaxie normale.

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